Côte Méditerranéenne

Dimanche 5 août 2007

 

Le chant du coq nous tire du lit, et ce n'est pas plus mal car nous voulons visiter les gorges avant l'arrivée des cars de touristes.

De plus le GDR indique que l'endroit est un lieu de balade dominicale très appréciés par les Turques.

Nous sommes en aval des gorges, le torrent s'est élargi et des terrasses ont été aménagées sur les pontons de bois. Il est possible également de passer la nuit dans les cabanes construites dans les arbres.

Une passerelle suspendue au flanc de la roche permet de franchir un étranglement au dessus du torrent, puis la gorge s'élargit à nouveau. Quelques terrasses sont installées dans un havre de fraîcheur.

Le torrent semble sortir de la montagne par un bras perpendiculaire à la gorge devant nous. Pour continuer notre chemin, nous devons traverser la rivière.

Le courant est très fort, nous avons de l'eau jusqu'aux cuisses, mais surtout, l'eau est glacée.

Ce matin, nous sommes les premiers à remonter la gorge et nous restons seuls durant une bonne heure dans ce splendide décor de marbre poli.

De temps à autre, nous devons franchir un obstacle. Notre aventure s'achève au pied d'un gros rocher d'où pend une morceau de corde...Nous revenons sur nos pas et croisons un groupe de Japonais en costume et baskets.

Nous reprenons la route pour rejoindre Patara et la côte méditerranéenne. Nous traversons le site archéologique et filons à la plage. Nous passons un moment agréable au milieu des vagues, Romain ne veut plus sortir de l'eau. Nous marchons sur cette immense plage longue de 15km. Quel luxe de s'offrir une plage rien que pour nous en plein mois d'août !

Nous suivons la côte en direction de Kas. Dans un virage, nous apercevons au pied de la route la jolie plage de Kaputas.

Nous arrivons à Kas. Nous allons directement sur le port, par chance une place est libre.

Nous nous baladons sur le port. De nombreux bateaux proposent l'excursion vers l'île de Kekova et les vestiges de la cité engloutie. Je me dis qu'il sera toujours temps de choisir le lendemain....Nous revenons dans le village et dînons dans un restaurant tout simple près de la mosquée.

Nous avons parcouru 93km, 2913km depuis notre départ.

Lundi 6 août 2007

Réveil 7h00 et préparatifs pour l'excursion vers l'île de Kekova.

Lorsque nous arrivons au port, tous les bateaux ont été réservés la veille...

Je vais faire quelques photos du village, Isa m'accompagne, les enfants très déçus préfèrent retourner au CC.

La rue principale est déserte. Je ne me lasse pas d'admirer les maisons ottomanes aux jolis balcons de bois.

Un tombeau Lycien datant du 4ème siècle av JC se dresse en haut de la rue principale.

Nous marchons jusqu'au théâtre, discrètement dissimulé dans la végétation et ouvert sur la baie et ses îles. Deux femmes sont assises au sommet des gradins et préparent des colliers qu'elles vendront aux touristes. La plus vieille me fait signe de la suivre et nous mène à deux tombeaux en contrebas du théâtre. Elle insiste pour être prise en photo devant l'un d'eux, puis tend la main. Visiblement, elle ne se contentera pas de nos remerciements. Nous lui expliquons alors que nous n'avons qu'un billet de 10YTL, elle le prend aussitôt, l'enroule, le dissimule dans sa poche et repart vers le théâtre. Isa la suit, elle est furieuse.

Je suis redescendu sur le port. De retour au camping-car, les enfants m'annoncent que, les camping-caristes qui ont passé comme nous la nuit sur le port, sont venus pour nous inviter à prendre le café.

Lorsque je m'approche du CC immatriculé 25, je reconnais aussitôt Luc et Corinne Tsalagos. J'ai suivi leur tour du monde sur internet pendant 4 ans, ccarautourdumonde.free.fr . Ils m'ont souvent fait rêver, d'autant qu'ils étaient au volant d'un camping-car absolument identique au notre. Cette fois, ils reviennent de Syrie et de Jordanie et sont sur le chemin du retour.

Isa vient nous rejoindre avec un collier âprement négocié avec la fille de la vieille. Quel début de journée!

Nous quittons Kas et la famille Tsalagos en fin de matinée, et prenons la petite route pour Uçagiz.

Nous nous installons sur un parking en terre en retrait du port. La température extérieure bat un record, le thermomètre affiche 43.5°C.

Je me promène sur le port. Un homme me propose une excursion en bateau vers l'île de Kekova pour 100YTL (60€). J'hésite, le vent est très fort, les drapeaux turcs claquent au vent. Je finis par accepter et courre immédiatement chercher Isa et les enfants.

Nous avons une bateau pour nous tous seuls. Nous quittons Uçagiz, puis nous apercevons le petit port de Kaleköy avec son tombeau immergé. Nous traversons ensuite la baie et longeons l'île de Kekova. Il est interdit d'accoster, le bateau est à quelques mètres du rivage.

Le capitaine ouvre la trappe qui permet de regarder le fond à travers un hublot. Il y a trop de vent, l'eau est trouble et nous ne devinons que des formes.

Le capitaine jette l'ancre dans une minuscule crique à l'abris du vent. Il est temps de se baigner.

De retour, nous grimpons à pied au dessus du village pour assister au coucher du soleil au milieu des tombeaux lyciens.

Nous revenons sur le port et dînons face à la baie.

Nous avons parcouru 33km ce jour, 2946km depuis notre départ.

Mardi 7 août 2007

Concert de coqs au petit matin.

Nous avons passé la nuit au pied d'un tombeau. 2 voitures se sont garées au plus près du camping-car pour profiter de notre ombre.

Je fais à nouveau quelques photos de alentours avant de quitter Uçagiz. Ce matin la mer est calme et limpide.

Nous quittons le port. Un homme nous interpelle et nous tend un ticket de parking. Il nous faut encore régler 7.50YTL (4.50€). Cette étape à Uçagiz nous aura coûté près de 150€...

Juste avant Demre, la route surplombe une vaste zone marécageuse au milieu de laquelle serpente un fleuve, la plaine d'Andriake. Au fond du paysage, une immense plage. Il s'agit de l'ancien port de Myra aujourd'hui totalement ensablé.

De Demre à Finike, la côte offre quelques criques aux eaux cristallines.

Nous souhaitons rejoindre Cirali. Notre carte n'est pas très précise et nous prenons la première bifurcation pour Olympos.
La route étroite descend en lacets à travers des paysages de montagne, puis rejoint la mer en empruntant une vallée couverte d'une belle végétation. La route se rétrécit, les croisements deviennent difficiles. Nous arrivons dans une véritable station balnéaire d'un style bien particulier, façon repère hippies. Beaucoup de monde, des bars, de la musique comme partout, avec comme mode d'hébergement les tree-houses, des cabanes dans les arbres. Impossible d'aller plus loin, nous rebroussons chemin et remontons sur la route 400.

Après quelques kilomètres, nous trouvons enfin l'embranchement pour Cirali. Nous découvrons enfin la longue plage cherchée. Les récits que j'avais pu lire avant le départ indiquaient que l'on pouvait bivouaquer librement sur la plage. Cela n'est pas le cas, des barrières ont été installées et des gardiens gèrent l'accès aux parkings. Il est de plus interdit d'y passer la nuit.

Nous nous installons dans un petit camping à l'extrémité nord de la plage.

Baignade dans une mer tiède, puis nous effectuons une longue promenade sur la plage. Des familles se sont installées sous les grands pins qui donnent à cette plage un air très particulier. Malgré la présence des touristes, le site reste très sauvage.

Nous marchons jusqu'au site d'Olympos. Nous sommes tout près de l'endroit où nous avons du rebrousser chemin.

Des cloches en fer sont plantées ça et là en bord de mer, elles protègent les oeufs que les tortues sont venues déposer.

Nous sommes de retour vers 19h00. Il est trop tard et nous sommes trop fatigués pour envisager de monter à Chimaera.

Nous avons parcouru 124km ce jour, 3070km depuis notre départ.

Mercredi 8 août 2007

La nuit sur ce petit camping est à 20YTL (12€) avec l'électricité. Nous sommes tous seuls et nous y sommes finalement très bien. Nous retournons nous baigner. Nous quittons Cirali après le déjeuner.

Nous laissons le CC sur le parking de Chimaera et empruntons le petit sentier indiqué. La montée est rude et il fait fait très, très chaud.

Nous sortons de la végétation et découvrons une dalle de pierre à flanc de colline. Nous apercevons une demi douzaine de flammes, plus ou moins actives, dûes à des émanations de méthane.

De nuit, la visite de ce site doit être impressionnante. Nous nous consolons en nous disant que nous y sommes certainement plus tranquilles en ce début d'après midi et que nous aurions été incapables de marcher les 10km aller et retour depuis le camping, après notre longue balade sur la plage.

Nous reprenons la route et revenons sur la R400.

Nous nous arrêtons à l'une des nombreuses fontaines en bord de route pour effectuer le plein d'eau.

Les camping-caristes du Var nous ont chaudement recommandé le camping Denitzer à Antalya. Ils nous ont également remis une carte du camping qu'ils conservaient, en écrivant leur nom à l'intention du gérant.

Lorsque nous arrivons sur place, nous découvrons un camping unique, comme nous n'en n'avions jamais vu... Nous sommes accueillis par le gérant, un marin à la retraite, qui connaît la France depuis une escale à Marseille.

Nous sommes installés en face de l'accueil, une caravane au milieu d'un bric-à-brac qui lui sert également de logis.

Nous sommes seuls dans le camping, hormis quelques dindons. Toutes les installations ont dû être construites de ses mains, et tout est délabré. Les éviers n'ont plus de siphons, les eaux de vaisselles coulent sur les pieds de l'utilisateur...je ne parle pas des douches et des WC...Les 3 piscines sont vides et sales, la plupart des dalles se décolle...Les quelques bungalows au bord du lac sont dans le même état. A droite de l'entrée, une boîte de nuit, à gauche une épave et une cabane en haut d'un arbre. Plus loin, au rez de chaussée d'une tour en bois, derrière une vitrine, nous distinguons des drapeaux et quelques photos d'Ataturk.

Nous regonflons les pneus des vélos. 3 sont crevés et je n'ai emporté qu'une chambre à air de rechange. Il faudra changer notre programme, nous ne pourrons pas aller à Antalya avec les VTT.

Nous avons parcouru 95km ce jour, 3265km depuis notre départ.

Jeudi 9 août 2007

Le gérant vient nous saluer pendant le petit déjeuner. Il commence à nous expliquer, un peu en français, un peu en allemand, qu'il a un ami malade en France, à Marseille. Seuls les médicaments turcs le soulagent et il n'a pas confiance dans la poste pour leur acheminement. Je lui explique que Marseille n'est pas du tout sur notre chemin, il nous demande tout de même de ramener en France 10kg de comprimés pour son ami!!! Je n'imagine pas passer les frontières avec pareille cargaison, je refuse catégoriquement.

Nous nous posons beaucoup de questions après son départ. Cette proposition tenait-elle à ce que nous étions recommandés? Tout semble louche et surtout 10 kg de comprimés pour une seule personne...

Nous quittons ce camping et partons pour Antalya.

Comme dans chacune des villes traversées, nous empruntons de larges avenues séparées par un terre plein central à la végétation bien verte et bien entretenue.

Nous trouvons à stationner aisément sur un parking payant (3.00YTL, 1.80€), près de la vieille ville, devant une salle de sport, le long de l'Atatürk Caddesi.

Nous traversons la vieille ville, en direction du port. Le quartier est magnifique. Une alternance de maisons fraîchement rénovées et de maisons absolument identiques, mais inhabitées et totalement delâbrées.

D'ici quelques années, lorsque tout le quartier aura été rénové et que les façades neuves se seront un peu patinées, il est à parier que ce quartier sera un véritable joyau.

Nous descendons sur le vieux port, blottis au pied des remparts à crénaux..

Nous traversons le souk et arrivons place de l'Horloge.

Nous déjeunons dans un kebab à l'angle de l'Atatürk Cadessi. Nous mangeons sur une immense terrasse, commune à plusieurs établissements, à l'étage d'un original bâtiment en charpente métallique.

Nous peinons à trouver la route d'Alanya. Nous nous égarons au milieu d'un quartier en cours d'achèvement.

Les immeubles sont modernes, avec de grands balcons équipés de barbecue.

Nous faisons demi-tour sur le parking d'un collège flambant neuf. Les espaces verts n'ont pas été oubliés dans ces nouveaux ensembles. Nous avons d'ailleurs souvent constaté que les Turcs adoraient s'installer au milieu des jardins publics sans que personne n'y trouve à redire.

Nous empruntons une large rue bordée d'immeubles modernes. Nous apercevons un marchand de cycles, je m'y arrête et achète 4 chambres à air pour nos VTT.

Nous retrouvons la route 400, avant de nous arrêter à Aspendos.

 

Le théatre a été construit au IIème siècle, son état de conservation est exceptionnel.

Le parking est à 5.00YTL, l'entrée du théatre à 10.00YTL, pas de réduction pour les enfants. La visite nous revient à 45.00YTL, soit 27,00€.

Nous quittons la côte méditerranéenne après Manavgat, et prenons la route 695 en direction de Konya. Nous roulons jusqu'à la tombée de la nuit.

Nous nous arrêtons sur le parking d'une station service. Nous sommes à plus de 1000m d'altitude, en pleine montagne.

Nous avons parcouru 215km ce jour, 3480km depuis notre départ.