Après avoir hésité un temps entre le ski en Autriche et une virée au Maroc, nous optons finalement pour cette dernière destination pour nos vacances de Noël. Cependant, afin de déduire les heures de conduite durant nos deux courtes semaines de congés, nous retenons de faire le trajet aller en bateau, grâce à la liaison Sète-Tanger. Nous réservons nos billets auprès d'Euromer le 7 novembre, le départ de Sète est prévu le samedi 22/12 à 21h00 (813.66€). Pour le retour, nous achetons un billet open Tanger-Algeciras à 136.04€.
Samedi 15 décembre, nous sommes à Strasbourg. Nous descendons sur l'escalator des Galeries Lafayette lorsque le portable d'Isa se met à sonner... C'est Euromer, une hôtesse vient nous informer que notre bateau est annulé. Elle nous demande de choisir, soit nous reportons notre départ au mercredi 26/12, de Barcelone et en pleine nuit, soit elle procède au remboursement.
Le départ est dans 6 jours. Nous nous laissons le temps de la réflexion, mais une chose est sûre, il est hors de question que nous renoncions à ce voyage.
Je rappelle Euromer le lundi. Nous irons au Maroc par la route, nous conservons le billet open pour le retour et achetons un billet pour la traversée Algeciras-Tanger. Les prix ne sont pas négociables, malgré mon insistance, Euromer ne fait aucun geste; Nous payons 270€ pour les traversées AR, alors que nous savons que l'agence Gutierrez d'Algeciras ne demande que 200€ pour cette même prestation...
Nous déposons la voiture près de la gare de Belfort vers 19h00, pour Romain qui rentre de Strasbourg, puis préparons le CC en toute hâte. Il est près de 22h00 lorsque nous quittons la maison. Nous atteignons l'aire de service de Digoin vers 2h00 du matin. N46.48096°, E 3.97262°
Digoin, Lapalisse, Vichy, puis nous récupérons l'A71 à Gannat. Nous bifurquons ensuite sur l'A89 que nous suivons jusqu'à Périgueux. Sitôt sortis de l'autoroute, nous nous arrêtons pour faire le ravitaillement du voyage dans un Super U à la sortie de Périgueux.
Bergerac, Marmande, Mont-de-Marsan, puis Dax. Il est 19h00, il est temps pour nous de nous arrêter, le GPS nous propose l'aire de Saint-Paul-les-Dax, nous n'hésitons pas une seconde. N 43.72754°, O -1.06057° |
Nous avons parcouru 620km, 920km depuis notre départ.
Nuit bien calme. Nous en avons fini avec la grisaille et la pluie, le ciel est bleu ce matin. Nous arrivons à Hendaye vers 10h00. Nous quittons l'autoroute pour nous approcher de l'océan, puis remontons la corniche en direction de Saint-Jean-de-Luz. Nous profitons du retour du beau temps pour faire un lavage du CC et effectuons un dernier plein de GO avant d'entrer en Espagne, le litre est à.
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Nous avons parcouru 790km ce jour, 1 710km depuis notre départ.
Nuit tranquille. L'aire de service est bien connue des camping-caristes et offre une escale agréable sur la route du Maroc. La quinzaine d'emplacements est certainement un peu juste en saison... Nous nous mettons en route un peu avant 8h00, le jour ne s'est pas encore levé.
Nous rejoignons Algeciras d'une traite et sommes au port vers 13h00. Notre traversée de l'Espagne aura été rapide, nous n'aurons emprunté que des autoroutes, souvent gratuites. (péages 31.45€ pour 1 120km)
Notre compagnie est Acciona Trasmediterranea. Prochain départ 16h00. Nous larguons les amarres à 17h00. Le ferry quitte lentement l'immense baie en longeant Gibraltar et son imposant rocher.
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Nous apercevons bientôt les gigantesques installations du nouveau port Tanger Med. La traversée aura durée moins d'une heure trente.
Le temps est magnifique. |
Une heure de formalités douanières et nous sortons du port. Nous sommes à une quarantaine kilomètres de Tanger et une nouvelle autoroute permet de rejoindre la côte atlantique, au sud de la ville, en évitant celle-ci. Cependant, j'ai géré au plus juste le plein de GO et le témoin de la jauge s'est allumé ; pour éviter de prendre des risques inutiles, nous préférons chercher une station avant d'entrer sur l'autoroute.
Nous trouvons notre bonheur juste après le chantier de la seconde phase du port Tanger Med et les importantes installations de chantier Bouygues. Premier plein au Maroc, le litre de GO est à 0,82€. Nous revenons sur nos pas et prenons l'autoroute en direction d'Asilah.
Nous apercevons bientôt, en bord de route, l'immense usine Renault-Nissan inaugurée en début d'année pour y construire le nouveau Dacia Lodgy. Choix d'implantation fait au détriment des usines françaises, mais très judicieux, avec une main d’œuvre abondante, proche et peu gourmande, une zone industrielle extensible à souhait, une autoroute flambant neuve et un port titanesque permettant d'approvisionner le marché européen en un temps record... Bien difficile de croire que cet investissement soit dédié au marché africain...
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Il fait nuit lorsque nous arrivons à Asilah. Nous quittons l'autoroute et rejoignons le bord de mer. Quelques CC sont garés le long de la plage sur un petit parking, le gardien se lève de sa chaise et nous fait signe; 30 dirhams pour la nuit, ce sera très bien. (N 35.473618°, O -6.027677°)
Nous avons parcouru 540km ce jour, 2 250km depuis notre départ.
Violent orage durant la nuit, et contrairement aux dernières prévisions météo, le temps est très maussade ce matin. La mer est agitée, de gros nuages ont envahi le ciel et le vent souffle très fort.
Nous marchons le long de l'avenue du bord de mer pour rejoindre la médina. Un petit port abrite les barques de pêcheurs. Nous suivons la digue et découvrons un splendide panorama sur la vieille ville bien abritée derrière les remparts construits sous l'occupation portugaise, de part et d'autre d'une grosse bâtisse, le palais Raissouni.
Nous entrons dans la médina par la porte de la mer, Bâb-el-Bahar. L'animation autour de l'école primaire à l'heure de la rentrée des classes tranche avec le calme absolu des autres ruelles.
Nous suivons les remparts le long de l'océan jusqu'à un petit promontoire près d'un marabout, offrant une autre très jolie vue sur le front de mer.
Nous sortons par la Bâb Homar après avoir retiré nos premiers dirhams et sillonné la médina en tous sens. Nous sommes enchantés de cette première visite et très étonnés de n'avoir subi aucune sollicitation durant celle-ci.
Nous revenons vers notre parking pour déjeuner avant de reprendre la route. Nous appelons enfin nos amis André et Patricia ; ils sont à Moulay Bousselham et nous attendent sur un camping au bord de la lagune de Merdja Zerga...
Nous roulons 25km en suivant la côte et arrivons à Larache. Nous traversons le port, puis la ville par la corniche. Nous laissons le CC en bord de rue, guidé par un très vieux gardien.
Nous rejoignons la jolie place centrale, de forme ovale, plantée de palmiers et entourée d'arcades, puis entrons dans la médina.
Ici encore, nous parcourons les ruelles sans aucune sollicitation. Nous ne croisons d'ailleurs aucun touriste... Un escalier nous mène au port en nous offrant au passage une large vue sur la baie.
Nous quittons Larache et partons pour Moulay Bousselham. Nous arrivons au camping en fin d'après-midi, nous y retrouvons nos amis avec grand plaisir, confortablement installés au bord de la lagune. Le temps des retrouvailles et le soleil disparaît...
Nous avons parcouru 140km ce jour, 2 390km depuis notre départ.
Le camping international est le second camping en entrant à Moulay. (N 34.876126°, O -6.288552°). Les emplacements s'égrainent le long d'un chenal, séparé du fleuve par une langue de sable découverte à marée basse, où mouillent les barques de pêche. A intervalles réguliers, les campeurs sont gentiment sollicités par les pêcheurs souhaitant vendre leurs poissons, ou par des guides proposant de visiter, en barques, la réserve naturelle d'oiseaux. Le GDR indique que le camping est bondé et bruyant en été, c'est tout le contraire à cette époque de l'année et nous remercions André et Patricia de nous avoir fait découvrir cet endroit que nous aurions loupé en filant directement vers Rabat et Casablanca.
Le ciel bleu et la douceur sont revenus et nous profitons de cette belle matinée pour aller à la découverte du village de Moulay Bousselham. Un raide escalier nous y mène en nous faisant apprécier, sous le soleil, toute la beauté de cette embouchure
Le village est construit sur un promontoire dominant le fleuve et se termine quelques mètres au dessus d'une large plage et de l'océan. Une véritable avenue mène à ce cul de sac, bordée sur un côté par une succession de petits commerces, et de l'autre, par une place pavée aux dimensions démesurées. Tout au bout de la place, face à l'Atlantique, la mosquée et son minaret.
Nous marchons un long moment sur la plage; nous tentons de rejoindre le camping par le rivage avant de devoir faire demi-tour devant de gros rochers. Nous revenons donc sur nos pas, faisons quelques achats au village, puis rentrons au CC.
Nous retournons sur la plage en fin de soirée pour assister à un splendide coucher de soleil.
Aucun km ce jour.