Nous revenons à Nauplie pour quelques courses, nous mangeons un gyros puis partons pour Leonidio.
La côte redevient jolie et découpée et au bout de 80km nous atteignons la petite plaine de Leonidio.
Leonidio est un gros bourg de 4 000 habitants situé à l'embouchure de la rivière Dafnon, bordé de hautes montagnes, à 4km en retrait de la côte.
|
Dans cette plaine très fertile, les habitants conservent une tradition de culture maraîchère importante, notamment tomates et aubergines, et snobent quelque peu le tourisme qui se concentre autour du petit port de Plaka.
Nous traversons le village très étroit et, au lieu de continuer en direction de Kosmas, Gheraki et du monastère d'Elonis, nous suivons bêtement notre GPS et revenons sur la côte. Nous bifurquons quelques kilomètres plus loin en direction de Pelata, et comme souvent, celui-ci en profite pour nous planter... J'ai maintenant le choix entre une route à gauche et une à droite, menant à des localités inconnues de notre carte, le GPS, lui, me dit d'aller tout droit...
Nous arrivons tout de même à Pelata, puis la route s'élève encore. Nos souvenirs reviennent, nous avions emprunté cet itinéraire en 1984 au volant de la 205 GL bordeaux toute neuve d'Isa... Nous avions parcouru 70km sans aucune indication sur cette route sans revêtement... Seul humain rencontré, un berger que nous avions transporté durant 40km et déposé à sa demande en pleine montagne...
Nous retrouvons une route jaune à Apidea, puis redescendons vers la mer et Monemvasia.
Monemvasia est un gros village de 4 500 habitants, composé de deux parties, une première nommée Géfira, le quartier moderne au bord de la mer, et une seconde, cachée derrière un gros rocher relié à Gérifa par une étroite bande de terre, et comportant elle-même une ville haute et une ville basse.
|
Nous arrivons à Monemvasia par le bord de mer, Gérifa et le rocher nous apparaissent mais aucun signe de la présence du village médiéval sur le rocher.
Il y a très peu de monde en cet fin d'après midi, nous réussissons à atteindre la digue et même à nous garer sur le petit parking. Une Tischer slovène nous rejoint peu de temps après, j'échange quelques mots avec son propriétaire, puis nous partons à pied à la découverte de la citadelle et de la ville fortifiée.
Un petit sentier nous mène au village. Nous franchissons les fortifications au pied de la falaise, tout en haut du village. Un escalier grimpe à la citadelle que nous apercevons sur la crête; l'accès y est interdit, nous restons à ce niveau et marchons le long de ces dernières maisons jusqu'aux remparts opposés. Il est 18h00, toute cette partie du rocher est à l'ombre.
Nous sillonnons chacune des petites ruelles. Le village est en cours de restauration, celle-ci est lente, contrôlée et très respectueuse des lieux. Une des ruelles principales fait office de rue commerçante, avec quelques boutiques et quelques restaurants. Nous en choisissons un pour sa belle terrasse sur la mer, le Matoula. Nous y mangeons correctement pour 30€.
Nous revenons au CC par la petite route du bord de mer. Nous étions presque seuls, les touristes affluent maintenant par dizaines. Le parking est plus que complet et les véhicules ne cessent d'arriver. Nous ne pourrons pas passer une nuit calme ici, nous décidons de quitter les lieux.
Nous traversons Géfira tout aussi animé; Nous apercevons quelques CC garés sur une aire bétonnée à l'extrémité du port. Ce sera parfait pour la nuit, nous choisissons de nous joindre à eux.
Nous avons parcouru 180km ce jour,1 990km depuis notre départ.
Je me lève en même temps que le soleil et pars seul à pied en direction du rocher.
Je me retrouve sur la place du village médiéval au bout d'une demi heure de marche. Cette partie du rocher est maintenant baignée de soleil. Je redécouvre le village et ses ruelles, et refais un maximum de photos...
La faim me fait revenir au nid, un copieux petit déjeuner et nous partons pour l'extrémité de la pointe.
Nous franchissons à nouveau la montagne pour rejoindre la côte occidentale, puis nous continuons jusqu'à Vinglafia Pounda, le port d'embarquement du bac pour l'île d'Elafonissos. Nous nous installons sur un immense parking en sable dur à gauche de celui-ci et filons prendre notre premier bain de la journée...
La mer est extraordinairement limpide. Sur la petite île, la plage de Simos figure parmi les plus belles de Grèce. J'avais envisagé de la rejoindre en vélo, seulement nous sommes dimanche et affluence risque de nous gâcher la journée... Nous nous contenterons donc de la nôtre, qui est déjà très, très belle...
Après le déjeuner, nous nous mettons en route à la découverte de la péninsule et partons dans un premier temps pour Velanidia.
Petit village aux maisons toutes blanches, construit dans un vallon plongeant sur la mer. C'est un cul de sac et le dernier village de la côte est avant le cap Maleas.
|
La route entre Neapoli et Velanidia est de toute beauté et offre de magnifiques panoramas sur les deux versants de la péninsule. En préparant notre voyage, j'avais lu qu'un couple de camping-caristes avait failli se faire piéger en évitant de justesse de s'engager dans une descente extrêmement raide traversant un village de la côte... Hélas, ce souvenir ne m'est revenu que lorsque je m'y étais moi-même engagé...
Plus d'un kilomètre de descente à travers le village, un vrai mur avec plusieurs épingles, à peine la largeur d'une voiture entre le soubassement des maisons et les véhicules en stationnement... et tout ça pour ne pas trouver de place en bas sur le petit parking du minuscule port... Nous revenons aussitôt sur nos pas et je découvre soudain l'utilité de rouler en pick-up!
Nous revenons vers Neapoli, et bifurquons dans la descente en direction de Profitis Ilias, le dernier village de la côte occidentale cette fois.
Minuscule village composé de quelques maisons bâties autour d'une petite chapelle toute blanche. Même pas dans le GDR!
|
Le petit village surplombe un bien charmant port naturel. C'est l'heure de la sieste, nous faisons un petit tour puis reprenons la route en faisant bien attention de ne pas claquer trop fort nos deux portières...
Nous revenons vers Vinglafia Pounda pour un nouveau bain. De nombreuses voitures et plusieurs CC occupent maintenant le parking. Vers 19h00, nous rejoignons la taverne Oasis, un peu en retrait de la plage sur la route du village, où nous savons que nous pourrons y dîner et passer la nuit au milieu des oliviers. (36.52258, 22.98345)
Nous avons parcouru 115km ce jour, 2 105km depuis notre départ.
Repas agréable et nuit tranquille. L'accueil gratuit des CC pour la nuit dans les petites tavernes semble se développer et c'est vraiment une belle initiative...
Nous filons prendre un dernier bain sur la plage de Pounda, puis reprenons la route en direction du Magne.
Nous nous arrêtons à Archangelos pour quelques courses, puis à Elea.
Nous poursuivons notre route, avant de nous arrêter pour déjeuner au bord de la longue plage de Kokkinia. Nous changeons à nouveau de péninsule.