Chefchaouen

Dernier jour de l'année et grosse journée de route puisque près de 200km sont au programme pour rejoindre notre prochaine étape, Chefchaouen. Nous repassons au pied de Moulay Idriss, la brume se lève lentement sur la colline; Un peu plus loin, nous apercevons, de la route, le site romain de Volubilis et son arc de triomphe. Il ne fait pas très chaud, nous renonçons cette visite....

Notre route s'élève jusqu'au col et au village de Zegotta. Jour de souk, nous traversons le village au pas, puis prenons par mesgarde la petite route que nous indique le GPS. Le paysage est splendide, entre brume et soleil, cependant la petite route laisse place à une piste au bout d'une dizaine de kilomètres et nous devons, une fois de plus, rebrousser chemin...

Les routes sont maintenant nettement moins bonnes et notre temps de parcours s'en ressent. Midi, nous nous arrêtons pour déjeuner sur une belle zone herbeuse en pleine campagne. Nous sommes sur le chemin des jeunes de retour du collège; la plupart ne prête pas attention à nous, mais l'un d'entre-eux nous aborde, il me demande de lui laisser mes baskets; je ne peux rien pour lui, il chausse au moins du 45...

Nous passons Ouazzane, la route se fait plus montagnarde. Chefchaouen, la ville bleue, se présente enfin à nous à la sortie d'un virage, plaqué sur le flanc d'une impressionnante montagne. Tout au-dessus du village, le camping municipal que nous devons rejoindre.

La seule route qui permet d'accéder au camping traverse tout le village. Après quelques passages étroits et quelques virages bien raides, nous arrivons devant l'accueil. Le camp est bien occupé mais il reste encore de la place sur le grand parking réservé au camping-cars. Quelques tentes sont également plantées sous les pins, devant lesquelles de jeunes campeurs s'affairent aux préparatifs du réveillon...

La nuit est tombée, la toile installée par les jeunes sert en fait d'écran géant et le concert de musique techno a débuté... les camping-caristes installés juste devant eux doivent les maudire...

De notre côté, c'est petit réveillon en amoureux devant la télé. La techno s'éteint à minuit pile et le camping s'endort.

Nous avons parcouru 195km ce jour, 3 275km depuis notre départ.

Il a bien plu cette nuit et ce matin quelques gouttes tombent encore. Nous partons à la découverte de Chefchaouen par le sentier, celui-ci plonge depuis l'hôtel Atlas Chaouen sur la médina en offrant une panorama très large sur la ville.

Il y a bien peu de monde en ville ce matin...

Nous flânons durant deux heures dans la médina, grimpant puis redescendant sans cesse les ruelles pour ne rien rater des détails de chacune des maisons colorées, lumineuses malgré le temps maussade.

Puis nous descendons vers la place centrale de la médina, la place Uta-el-Hamam.

Nous trouvons un peu d'animation dans les cafés autour de la place. Face aux cafés, une tour crénelée marque l'entrée de la kasbah; pas de chance pour nous, le mardi est le jour de fermeture de la Kasbah. 11h30, nous nous mettons en quête d'une table. Nous remontons à nouveau à travers les ruelles à la recherche des adresses indiquées dans le GDR...

Toutes sont fermées, nous échouons au restaurant Granada, non répertorié, en haut de l'avenue Hassan II, en dessous de l'hotel Parador. Nous sommes les seuls clients, nous mangeons correctement pour 50MAD par personne, cependant le patron à tendance à nous oublier et nous devons aller à plusieurs reprises en cuisine pour lui rappeler notre présence.

Nous remontons au camping et profitons de notre après-midi pour nous reposer.

Nous réglons 200MAD pour nos deux nuits avec électricité et prenons la direction de Tanger Med. Le soleil est revenu ce matin, mais nous tardons pas à replonger dans le brouillard en descendant de la montagne.

Nous ne roulons pas bien vite sur ces routes étroites et fréquentées et il en va ainsi jusqu'à Tétouan où celles-ci laissent place à de larges avenues bordées de jeunes arbres et de lampadaires.

Nous arrivons à Martil, station balnéaire sur la méditerranée, puis longeons cette côte en direction de Cabo Negro.

Cette partie du Maroc tranche nettement avec le reste du pays et n'a absolument rien d'authentique, et aucun intérêt à nos yeux. Nous nous arrêtons néanmoins à M'diq pour acheter nos dernières pâtisseries avant de rejoindre le port.

Nous approchons de Ceuta, l'enclave espagnol. La route quitte le bord de mer et s'élève brusquement.

Nous arrivons au port, je prends le temps de quelques photos, puis nous retournons compléter notre réservoir de GO avant d'embarquer. Erreur regrettable, lorsque nous revenons au port, le ferry Acciona a déjà pris le large, nous devrons attendre le départ de 16h00.

Nous sommes très peu nombreux à attendre ce bateau, j'imagine que l'embarquement sera rapide et les horaires respectés. Nouvelle erreur de jugement, nous avons plus de deux heures de retard, la compagnie profite de la place disponible pour embarquer toutes les remorques en attente sur le quai.

Il fait nuit lorsque nous larguons les amarres. Le temps est très clair, nous voyons très nettement les lumières de la côte espagnole et nous avons tout à fait l'impression de naviguer sur un lac.

Il est passé 20h00 lorsque nous sortons du port d'Algeciras, plus question de prendre la route. Nous roulons vers le sud et trouvons un grand parking en bord de mer. N 36.100617, O -5.445077

Nous avons parcouru 150km, 3 425km depuis notre départ.

Nuit calme et boulangerie à proximité au réveil.

Nous reprenons la route de l'aller. Nous remarquons, cette fois, les immenses champs de coton le long du Guadalquivir après Jerez de la Frontera.

Je quitte l'autoroute à l'entrée de Seville. Nous traversons la ville en camping-car, nous apercevons au passage quelques monuments notamment la Plaza de Toros, sans trouver à nous stationner. Nous jetons encore un oeil à l’île de la Cartuja, le site de l'Expo92, puis quittons la ville en passant au pied de la tour Cajasol, premier gratte-ciel de Séville d'une hauteur de 180m, en cours de construction.

Nous renonçons définitivement à la visite de Séville, nous revenons sur l'autoroute et avalons les kilomètres sous le soleil.

Il est un peu tôt pour s'arrêter à Cacerès, comme au retour du Portugal, nous faisons halte à la station "la Loba 200" un peu avant Valladolid. (N 41.410049, O-5.134038)

Nous avons parcouru 740km ce jour, 4 165km depuis notre départ.

Nous roulons jusqu'à Digoin, notre plus grosse étape jamais effectuée en CC, 1 140km... Nous sommes de retour à la maison le samedi en début d'après midi.

Au total, nous aurons parcouru 5 605km.