Cette année encore, nous ne pourrons prendre que deux semaines de congés en été, qui plus est, les deux premières semaines d'août... Compliqué de programmer de grands voyages dans ces circonstances, nous choisissons de partir en Crète, même si nous savons que quatre semaines seraient un minimum pour profiter pleinement de cette destination... Néanmoins, ce ne sera pas une découverte pour nous car nous connaissons fort bien cette île, puisque ce y sera notre quatrième séjour, le premier néanmoins avec notre véhicule. Avantage de ce choix, nous pourrons zapper, sans trop de regrets pour les avoir déjà vus, quelques sites incontournables... Les jours précédents notre départ nous avons suivi avec grande attention les décisions de l'Europe concernant la Grèce.... sortira, sortira pas de la zone euro... A l'heure où nous partons, le pays bénéficie toujours de la monnaie unique...
Nous quittons la maison vers 18h30. Pour changer et pour éviter les bouchons, nous renonçons au tunnel du Saint-Gothard et prenons une variante par le col du Simplon. L'itinéraire est plus long, environ 80km, mais la circulation est très fluide. La montée du col est assez facile, malgré deux alternats de circulation pour travaux dans les tunnels. Au passage du col, à 2 005m, le brouillard nous accompagne et la température est descendue à 9°C. Plusieurs CC passent la nuit sur les parkings, nous préférons redescendre et nous rapprocher des 19°C de la vallée.
Nous avons parcouru 390km ce jour.
Très courte nuit sur un parking à l'entrée de Domodossola (46.151011, 8.310327). Nous reprenons la route dès 6h00. Nous rencontrons les premiers bouchons à la sortie de Milan... Nous quittons l'autoroute et déjeunons à Piacenza. Nous revenons sur l'autoroute à Bologne, les conditions de circulation se sont nettement améliorées, néanmoins nous ne passons à hauteur de San Marin que vers 18h30, une fois encore nous n'aurons pas le temps de visiter la principauté.
Nous passons Ancone et quittons l'autoroute pour dîner. Le hasard guide nos roues vers la petite ville de Loreto.
Très bon choix, nous achetons quelques parts de pizza que nous dégustons près de la basilique, puis des glaces en visitant le centre historique.
Nous avons parcouru 860km ce jour, 1 250km depuis notre départ.
Nuit plutôt calme, nous décollons à 8h30.
Avec la chaleur, l'odeur de brûlé est très forte sur le port...
Nous voyageons en open deck sur le Superfast 2, prix de la traversée 358.00€. Nous embarquons dans les premiers avec le privilège de voyager face à la mer. Ce soir, le ferry est plein comme un oeuf...
Nous avons parcouru 170km ce jour, 1 420km depuis notre départ.
Nos voisins italiens ont été pénibles cette nuit... Passé 1h00, le père de famille jouait toujours sous nos fenêtres avec ses enfants et nous avons dû lui demander d'arrêter pour enfin pouvoir dormir. Nous débarquons à 7h00 et nous nous mettons immédiatement à la recherche d'une boulangerie et d'une station service.
Les premières stations que nous croisons sont définitivement fermées et nous commençons à craindre pour la suite du voyage. Nous en trouvons enfin une ouverte, et c'est une bonne surprise, le litre de gasoil n'est qu'à 1,10€. Nous avons finalement eu raison de ne pas faire notre plein en Italie à 1,60€ !
Nous rejoignons l'autoroute et filons en direction d'Athène. Notre ferry pour la Crète quitte le Pirée à 21h00, et nous devons être au port pour 19h00 ; D'ici là, nous avons prévu de passer la journée à Limni Vouliagmenis, le petit lac en bord de mer, tout au fond du golfe, à 30km au nord de Corinthe.
Nous n'avons que 200km d'autoroute entre Patras et le Pirée, cependant de grands travaux de doublement des voies sont en cours et nous sommes très loin de rouler à la vitesse escomptée. Heureusement, l'avancement des travaux est meilleur à mesure que nous roulons et ceux-ci sont quasiment achevés lorsque nous arrivons à la hauteur de Corinthe. Coût du péage Patras-Athène 16.30€.
Nous franchissons le canal de Corinthe par le pont submersible à l'entrée de Loutraki, suivons la côte puis passons le lac et continuons jusqu'au cap Melagavi. Nous revoyons le site Heraion que nous avions découvert sous la pluie l'été dernier, alors que nous étions en prise avec notre fuite de fenêtre de capucine.
La sieste réparatrice est très appréciée après ce bon repas et l'accumulation de fatigue, puis nous partons pour une petite marche jusqu'à la minuscule chapelle au bord de l'eau et le canal reliant le lac à la mer. Déjà 17 heures, il est l'heure de partir pour le Pirée.
Malgré l'absence d'indication, nous atteignons le port très facilement en suivant le GPS. Le ferry est à quai, les formalités sont très vite expédiées et nous embarquons. Pas d'open deck pour cette traversée, nous voyageons en cabine, mais néanmoins nous bénéficions d'un raccordement électrique appréciable pour notre batterie et notre frigo. Le ferry est le Kriti II, prix de la traversée 209.00€.
Nous mettons à profit la salle de bains de notre cabine, puis, une fois n'est pas coutume, choisissons de dîner à bord du ferry. Nous avons le choix, en terrasse sur le pont supérieur, au self ou au restaurant "à la carte"... Nous nous laissons tenter par ce dernier, un menu complet pour 14€.
Nappes blanches, service rapide et irréprochable, mais dès la seconde entrée, nous sentons que nous avons commis une erreur en prenant un menu et que nous allons avoir des difficultés pour terminer nos assiettes. J'explique cela au serveur, il me dit que ce serait dommage de ne pas goûter au plat et me propose d'ajuster les portions... Finalement nous allons au bout du repas, raki compris... Montant de l'addition, 32.90€ à 2, boissons comprises, très correct.
Nous avons parcouru 260km ce jour, 1 680km depuis notre départ.
Nous débarquons à Héraklion à 6h30 après une bonne nuit de sommeil. Nous quittons la capitale de l'île par l'est et suivons l'autoroute en direction d'Agios Nikolaos, puis, un peu avant Malia, prenons la route de Mochos et le plateau du Lassithi. Nous traversons Mochos, la place au centre du village, agrémentée de terrasses, semble bien agréable, cependant il est à peine 8h00 et il n'y a pas un chat ; Nous ne trouverons pas de pain ici, nous poursuivons notre route...
Nous nous arrêtons quelques kilomètres plus loin, sur un vaste parking à la sortie d'une épingle, juste au dessus d'une petite église. Premier petit déjeuner en Crète, le paysage montagneux autour de nous est déjà splendide.
La route grimpe encore pour s'approcher des 1000m au passage du col où se dressent les ruines des fameux moulins, avant de redescendre sur le plateau du Lassithi. Nous bifurquons à droite et entamons le tour du plateau par l'ouest.
Nous contournons cette vaste plaine, traversons les villages de Kato Metochi, Agios Charalampos, Plati et arrivons à Psychro Cave. Nous nous arrêtons quelques minutes pour admirer l'église, la rue principale et faire quelques courses.
Nous quittons le plateau et, après une bonne heure de descente en lacets, retrouvons le bord de mer que nous suivons en direction d'Elounda et Plaka. Nous traversons ces deux localités et grimpons au cap Ioannis. Cet endroit sauvage domine toute la côte jusqu'à Malia vers l'ouest, et celle d'Elounda et ses îles vers l'est.
Nous nous installons le temps du repas non loin d'une petite chapelle, entre les éoliennes. Nous sommes face au large, le vent nous aide à supporter la chaleur et couvre totalement le bruit de ces dernières.
Une piste descend vers la mer et semble rejoindre Plaka. Après quelques hésitations, nous nous y engageons...
Celles-ci ne sont pas fondées, la piste est excéllente et le paysage grandiose. Nous retrouvons Plaka au bout de 5km.
Petit village à 5km au nord d'Elounda, au pied d'une montagne, juste en face de l'île de Spinalonga.
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Baignade et farniente sur la petite plage de galets, puis café frappé en terrasse près du petit port.
Nous nous installons pour la nuit sur un grand parking au centre du village, nous n'avons que la petite rue à traverser pour aller dîner au restaurant Delphini en bord de mer (35.00€ pour les deux) .
Nous avons parcouru 140km ce jour, 1 820km depuis notre départ.
La nuit a été très calme discrètement installés au fond du parking.
Il est clairement indiqué "parking free". Cela nous change de nos dernières vacances au Royaume-Uni, nos amis Anglais auraient certainement des idées pour redresser l'économie de la grèce....
Je retourne prendre quelques photos du petit port, puis nous partons pour Elounda. Nous traversons le village et prenons la petite rue en direction de la presqu'île de Kolokytha. Nous suivons le petit cordon de terre jusqu'aux moulins et franchissons le petit pont. La route se transforme en piste.
Nous voulons rejoindre la plage de Kolokytha avant l'arrivée des touristes amenés par bateau. La piste est assez raide mais n'est pas très longue, plusieurs possibilités de stationnement s'offrent à nous, nous choisissons une petite terrasse face à la baie et partons à pied pour la plage.
Une dizaine de minutes de marche et nous découvrons la plage telle que décrite... Sable fin et eau limpide...
L'heure du déjeuner est là, Ouzo, grillade au barbecue et décor de rêve...
Nous quittons ce bel endroit vers 16h00. Nous contournons Agios Nikolaos, une des étapes que nous avons décidée de zapper, et continuons en direction de Mochlos que nous ne connaissons pas encore.
Nous traversons le joli village de Kavousi puis la route s'élève et nous offre un magnifique panorama sur la baie de Tholos. Nous décidons de faire demi-tour et d'aller nous baigner.
L'eau est turquoise dans la baie, voire laiteuse le long des galets, la présence d'une carrière de gypse non loin de la plage n'y est certainement pas étrangère... Nous sommes garés, seuls, à l'ombre des tamaris, en revanche un panneau nous averti que le camping est interdit.
Nous revenons à Kavousi, suivons la route de Sitia sur 5km, puis laissons celle-ci pour descendre vers Mochlos. La pente est rude, nous passons devant l'entrée de la carrière et arrivons aux premières maisons du village. Une rue étroite mène au centre mais je n'ose pas m'y engager et je ne vois aucune possibilité de stationnement. Nous continuons la route... Celle-ci longe la côte en retrait sur environ 2km, puis remonte, aussi sèchement que nous sommes descendus, vers le village de Sfaka et la route de Sitia...
Nous faisons un deuxième tour ; cette fois il faudra bien s'arrêter si l'on veut visiter Mochlos... Nous nous garons sur le bas côté et partons à pied vers le port.
Les rues sont effectivement étroites, à sens unique, et les angles de rues sont à 90°; En revanche au bout du village un immense parking attend les visiteurs sur la piste menant au nouveau port. 2, 3 CC sont déjà installés, nous revenons chercher le nôtre.
Minuscule village de pêcheurs situé à 5km en contrebas de la route Agios Nikolas - Sitia.
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Le village est construit autour de cette petite baie, juste en face d'une île déserte abritant un site archéologique.
Les restaurants sont les uns contre les autres et leurs terrasses ont été construites sur toute la largeur de la rue, ne préservant qu'un étroit passage piéton au dessus de l'eau. Ni voiture, ni mobylette, le calme...
Nous dînons à la taverne Sofia, nous choisissons nos plats en cuisine et sur le fourneau. Ce soir nous goûtons aux gombos. 21.30€ à deux, pastèque et raki offert.
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Nous avons parcouru 70km ce jour, 1 890km depuis notre départ.
Nuit très calme, mais chaleur difficilement supportable...
Le GDR indique que "le petit déj au soleil sur l'une des terrasses se révèle un moment délicieux", nous suivons ce conseil et retournons sur le petit port encore endormi.
Nous laissons passer le camion poubelles, retraversons Mochlos, et prenons la direction de l'extrémité nord-est. Nous approchons de Sitia, nous en profitons pour prendre 30.00€ de gasoil et faire le plein d'eau, puis nous nous laissons tenter par une flânerie et un café frappé sur le front de mer.
Une halte baignade à la sortie de la ville, puis nous arrivons à Palékastro, que nous traversons et quittons aussitôt pour Itanos, un site archéologique modeste situé à proximité d'une jolie crique tout au nord de l'île. Une vaste zone aride fait office de parking, nous nous installons un peu à l'écart et déjeunons.
Notre carte indique qu'une bonne partie de cette côte est interdite, nous tentons néanmoins d'explorer les environs.
Comme prévu, nous devons faire demi-tour en cours de route, mais nous découvrons tout de même la jolie crique d'Hohlakiès que nous rejoignons par une piste raide et caillouteuse.
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Nous revenons vers Palékastro et faisons une halte pour revoir la très fréquentée plage de Vaï et sa palmeraie. Il est 17h00 passé, les parkings ne sont plus payants et les touristes sont sur le retour.
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Pour nous avancer un peu, nous décidons de rouler jusqu'à Kato Zakros. Après avoir regardé les parkings proposés par les différentes tavernes, nous choisissons de nous installer en bord de mer, à l'extrémité de la baie, au pied de la montagne. Dîner à l'AKrogiali Taverna.
Nous avons parcouru 120km ce jour, 2 010km depuis notre départ.
6h47, je saute du lit et j'ouvre la porte de la cellule... Pour quelques minutes, je viens de louper le lever du soleil !
Nous déjeunons tranquillement, puis dégustons une jus d'orange frais au bord de l'eau. Baignade.
Nous quittons Kato Zakros après le repas, ici aussi, nous aurions pu rester quelques jours... Nous remontons la jolie route à flanc de montagne et passons devant le parking à l'entrée de la Vallée de Morts. J'en profite pour compléter nos réserves d'eau à la fontaine. Forcément, nous nous rappelons de la rando avec nos petits bonhommes en 1999...
Nous revenons à Zakros, puis prenons la direction de Xerokambos. La route redescend vers la mer en traversant des paysages grandioses et en longeant des gorges impressionnantes.
Xérokampos offre une succession de petites plages de sable aux eaux limpides et parsemées de petits rochers. C'est très joli... Nous marchons le long de ces plages et nous nous baignons de l'une à l'autre...
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Il est 17h30, nous faisons le point de notre avancement. Il s'avère qu'un trajet assez long nous attend maintenant sur la côte sud que nous avons choisi de d'escamoter jusqu'à Agia Galini... Nous décidons de prendre un peu d'avance et de rejoindre, et même dépasser si possible, Ierapetra.
La route s'élève au dessus de la côte au rythme des épingles qui s'enchaînent. Le paysage est splendide, il y a quelques années, ces routes n'étaient pas revêtues et le bord des pistes caillouteuses était couvert de poussière ; aujourd'hui, les paysages sont plus nets, la végétation est belle et tend même à envahir le macadam...
Nous tournons juste avant Ziros pour redescendre plein sud, nous sommes en montagne et la pluie a fait son apparition. Nous retrouvons la mer à Goudouras, un village très actif, couvert de serres et d'oliviers mais absolument pas concerné par le tourisme.
Nous suivons la côte et nous nous arrêtons quelques instant au pied du monastère Kapsa, puis arrivons à Makrigialos. Nous retrouvons, là, la Crète que nous voulons fuir.
Nous contournons Ierapetra et continuons toujours vers l'ouest. La nuit approche, nous décidons de nous arrêter pour la nuit à Mirtos, sur un parking, à l'entrée du village.
Village de 450 habitants en bord de mer à 13km à l'est de Ierapétra. "Là où les habitants prennent le temps de vous recevoir" une halte sympathique avec un site internet en français formidable www.mirtoscrete.gr |
Nous passons la soirée sur le front de mer, une rue unique, piétonne et totalement accaparée par les terrasses. Nous dînons au restaurant Flisvos, 26.50€ pour 2. Pour la première fois, ce ne sera pas deux petits verres de raki que l'on nous offre, mais une fiole d'au moins 6 verres !
Nous avons parcouru 110km ce jour, 2 120km depuis notre départ.