Nord

Dimanche 24 juin 2018

Bien qu'ayant déjà acheté les billets de bateau, nous avions dû renoncer à ce voyage en 2014 suite à une réduction imposée de la durée de nos congés... Cette année l’opportunité nous est donnée de partir près de cinq semaines, la durée minima pour organiser ce long périple... Nous achetons les traversées début février par l'intermédiaire de l'agence Gallia Tourisme, aller et retour d'Hirtshals au nord du Danemark, départ le mardi 26 juin et retour le lundi 23 juillet. Nous prenons une cabine intérieure avec deux lits sans fenêtre, mais ne réservons aucun repas; Coût de la traversée 3 290€, comprenant la réduction de 505€ pour une escale de trois jours aux Îles Feroe, valable uniquement au retour.

Nous nous mettons en route le dimanche à 14h00, en partant de La Bresse où nous passons le week-end en famille.

Nous suivons l'A35, l'autoroute des Cigognes, et entrons en Allemagne. Nous passons Francfort puis quittons l'autoroute pour passer la nuit au bord de rivière Fulda dans la petite ville de Guxhagen. (p4n, 51.202702, 9.479950)

Nous avons parcouru 510km ce jour.

 

Lundi 25 juin 2018

Nuit très calme, nous nous mettons en route rapidement en direction du Danemark. Vers 19h00, nous ne sommes plus qu'à une trentaine de kilomètres d'Hirtshals, nous choisissons de rejoindre l'aire de service de Tärs chez un concessionnaire CC (p4n, 57.389660, 10.114643). Il n'y a personne, la douche et les wc sont néanmoins ouverts. Nous nous installons.

Nous avons parcouru 820km ce jour, 1 330km depuis notre départ.

 

Mardi 26 juin 2018

Nous faisons le plein d'eau et les vidanges, il n'y a toujours personne à qui nous pourrions régler la nuitée. Nous partons pour Hirtshals. Dernier rond-point avant d'entrer dans la zone portuaire, la station service pratique des prix exorbitants et fait payer le parking, nous préférons nous éloigner pour compléter notre plein.

Nous rejoignons ensuite le petit parking du phare d'Hirtshals. Il fait un temps magnifique, le camping où nos futurs compagnons de traversée ont passé la nuit est juste en dessous de nous; Au large nous voyons apparaître le Norröna...

L'embarquement est rapide, nous prenons la mer à l'heure convenue, 11h30. La traversée dure 47 heures, avec une courte escale à Torshavn, la capitale des Îles Feroe.

Notre chambre est correcte, équipée d'une TV ; nous en profitons pour suivre le match de coupe du monde France-Danemark.

 

Mercredi 27 juin 2018

Nuit et journée tranquille sur le ferry sur une mer bien calme. Nous découvrons les Îles Feroe en fin de journée noyées dans le brouillard.

Nous reprenons le large rapidement, malgré la météo bien triste notre cheminement entre les îles nous fait découvrir des paysages splendides.

 

Jeudi 28 juin 2018

7h30 heure locale, nous entrons dans le fjord de Seyðisfjörður. Long de 17km, ce fjord est utilisé par la compagnie Smyril line pour la seule liaison de ferry existante entre le Danemark et l'Islande. Nous sommes à l'est de l'île, à 700km de Reykjavík. La brume se lève sur le fjord laissant apparaître un ciel bleu magnifique et des parois abruptes coiffées de neige. Sur le pont du Norröna il fait 4°C...

9h30, nous posons nous roues sur le sol islandais. Aucun contrôle douanier, juste une vignette collée sur notre pare brise, poinçonnée au 14 juin!

Nous reconnectons nos smartphones après deux jours d'abstinence. Nous consultons les prévisions, en.vedur.is, cette météo radieuse ne va pas durer, la pluie est déjà annoncée pour demain dans le sud et un court répit est prévu au nord. Nous décidons d'inverser le sens de notre tour et de partir immédiatement pour Borgafjörður.

Nous suivons l'unique route au départ du fjord, la route 93 menant à Egilsstaðir. Nous nous arrêtons au bout de quelques kilomètres pour admirer notre première cascade, Gufufoss.

Nous passons notre premier col, les bords de route sont enneigées, puis nous bifurquons sur la route 94 avant d'atteindre Egilsstaðir. La route laisse rapidement place à une piste fraîchement nivelée, nous passons un nouveau col avant de plonger sur le fjord de Borgafjörður.

Nous nous installons en bord de mer et déjeunons.

Nous visitons les curiosités du village de Borgarfjörður, l'église en bois et la maison Lindarbakki, une maisonnette traditionnelle islandaise, de pierre et de bois, couverte d'herbe et toujours habitée..

Nous poursuivons la route, celle-ci s'achève devant un minuscule port dominé par un rocher.

Ce dernier est un refuge ornithologique, nous découvrons nos premiers macareux moines...

Une centaine d'oiseaux niche sur cet îlot et nous ne sommes qu'à quelques mètres pour les observer. Leurs nids sont creusés dans l'herbe et nous assistons à leurs va-et-vient incessants dans l'ignorance de notre présence. Leur vol est maladroit, avec des battements d'ailes très rapides. Avec leur tête de clown triste, un envol et un atterrissage à la vertical malhabiles, ils sont très comiques...

Nous reprenons la route en nous disant que nous en reverrons beaucoup d'autres durant les trois semaines à venir. Nous revenons sur nos pas, puis laissons la 94 pour bifurquer sur la 944. Nous traversons sur un barrage le fleuve Lagargfljot et rejoignons la piste 925. Juste à l'intersection de ces deux pistes, nous découvrons la reconstitution d'une minuscule église de bois couverte d'herbe, Geirsstaðakirkja.

Nous arrivons sur la route 1, la route principale qui fait le tour de l'île. La route est belle, mais pas très large, bordée de bornes jaunes; Elle est construite en remblai, quatre à cinq mètres au dessus terrain naturel, l’accotement ne fait pas plus d'un mètre et les talus plongent à 45° de part et d'autre. Pratique pour déneiger, mais il est impossible de s'arrêter sur le bas côté.

Le paysage change radicalement, nous traversons maintenant des champs de lave, les premiers volcans apparaissent au loin.

Nous quittons la route 1 pour la F88 qui permet de rejoindre le bivouac repéré sur P4N. Quelques kilomètres de piste et nous nous retrouvons au centre du cratère d'un volcan; l'endroit est magnifique, totalement isolé, mais à priori y passer la nuit n'est pas vraiment autorisé... Nous décidons d'y rester tout de même. (65.615483, -16.259209)

Nous avons parcouru 280km en Islande ce jour.

 

Vendredi 29 juin 2018

Nuit très calme et paysage extraordinaire au réveil. Hélas, les prévisions météo ne sont pas bonnes, la pluie est déjà annoncée pour cette fin de matinée dans la région et pour plusieurs jours... Bien que nous soyons sur la piste menant au volcan d'Askja, nous décidons de renoncer au lac d'Öskjuvatn et au cratère Viti et de filer vers le nord et les cascades du fleuve Jökulsa.

Deux pistes encadrent le fleuve direction plein nord jusqu'à l'océan, la 862 et la 864; nous revenons sur nos pas pendant quelques kilomètres, puis bifurquons cette dernière.

Le décor a totalement changé, nous sommes maintenant dans un univers sombre, totalement minéral. Malgré tout, quelques massifs de lupins arrivent néanmoins à s’épanouir. Le ciel se couvre de plus en plus, nous arrivons au parking de Dettifoss, la première cascade de la série.

Nous marchons une dizaine de minutes pour apercevoir la cascade. Celle-ci est impressionnante, c'est la chute la plus puissante d'Europe et le site le plus grandiose d'Islande selon les guides.

Nous suivons les cairns et marchons vers l'amont pour rejoindre la cascade de Selfoss. Celle-ci est formée d'une multitude de chutes d'eau perpendiculaires au cours d'eau, moins spectaculaire que la précédente mais à notre goût plus originale et plus jolie.

Avec la bruine des cascades nous ne nous sommes même pas rendus compte que la pluie avait fait son apparition. Nous revenons vers le parking et croisons les premiers touristes. Nous reprenons la piste puis rejoignons le parking de Hafragilsfoss, une troisième chute vers l'aval. Celui-ci offre un point de vue extraordinaire sur la vallée. Nous nous contentons de ce dernier et renonçons à la balade à pied sous la pluie.

Nous retrouvons l'asphalte après 25km de piste. Nous suivons maintenant la route 85 et arrivons à Husavik. Il n'est pas midi, nous en profitons pour faire nos premières courses en Islande, Il est temps puisque la veille nous avions préféré profiter du beau temps et filer directement Borgarfjörður au lieu de faire le ravitaillement à Egilsstaðir...

Nous cherchons ensuite le parking pour camping-car indiqué sur Park4Night; Il est vide, celui-ci est au calme, près d'un gymnase et à deux pas du port. (66.046714, -17.336429)

Tandis que nous déjeunons, un CC allemand se présente et, comme souvent, ce dernier ne résiste pas à l'envie de venir se garer à 30cm de nous alors que tout le parking lui est offert. Je descends lui demander gentillement s'il peut se déplacer, il est un peu surpris mais le fait aussitôt...

Nous revenons sur le port après le repas pour s'informer sur les sorties en mer, Husavik étant réputée pour l'observation de la baleine et nous ne voulons pas manquer cela. Deux compagnies se partagent l'organisation des excursions, Gentle Giants et North Sailing. Nous réservons une sortie de trois heures chez cette dernière pour 19h30, prix 18 900ISK , soit 73€ par personne. A noter que je réserve avec mon smartphone à l'extérieur du bureau pour profiter de l'offre en ligne et économiser au passage 15€ !

Nous flânons sur le port en attendant, nous jetons un œil à la jolie église en bois datant de 1907, mais faisons l'impasse sur les deux musées payants.

19h30, nous embarquons sur le Gardar en compagnie de cinq autres touristes. Le guide est français, tout comme la jeune fille qui nous assiste. Il fait gris mais il ne pleut plus. Bien que nous soyons bien équipés nous enfilons, en plus de nos vêtements de pluie, les super combinaisons prévues pour ces sorties, bien chaudes et hyper confortables.

Nous naviguons près de trois heures au large d'Husavik sans voir le temps passer. Nous apercevons plusieurs baleines et des dauphins volants, souvent au loin, parfois presque contre la coque du bateau, un vrai jeu du chat et de la souris...

Le retour au port se fait avec un chocolat chaud et un bon gâteau à la cannelle. La jeune assistante est très sympathique, en revanche, alors que nous ne sommes que sept sur le bateau, le guide français nous snobe totalement durant trois heures et ne parle qu'en anglais sans nous adresser le moindre mot en français.... Quel c.. !

Nous avons fait 130km ce jour, 410km depuis notre arrivée en Islande.

 

Samedi 30 juin 2018

Nuit très calme.

Avant de quitter Husavik, nous complétons notre réservoir de GO, le litre est à 1.77€. Nous effectuons le plein d'eau et la vidange des eaux grises sur l'aire de lavage de la station, puis celle de la cassette au camping à l'entrée de la ville.

Nous prenons la direction du lac Myvatn par la piste 87.

Durant les vingt premiers kilomètres, nous traversons des zones d'élevage et de cultures sous serres chauffées par géothermie, puis le paysage devient plus minéral. Nous arrivons devant le lac Myvatn.

Nous sommes tout au nord du lac, juste avant le village de Reykjahlið.

Sur une large étendue, la roche s'est soulevée, la terre est boursouflée et craquée de toute part, couverte de lichens.

Nous partons vers le point 1, les bains naturels. Ceux-ci ne sont pas encore ouverts, nous nous renseignons sur les tarifs, 5 000 ISK par adultes, soit près de 40€...

Nous pouvons voir les bassins de l'extérieur, le site n'est pas bien grand, nous y renonçons et préférons partir nous balader dans les alentours, au milieu des petits cratères et des fumerolles.

Nous reprenons la voiture pour quelques kilomètres, le temps de grimper et de redescendre d'une colline jaunâtre et nous découvrons le site de Hverir (point 2 sur la carte).

Au delà du parking, un sentier chemine entre des mares de boues en ébullition. Un autre monte sur le flanc de la colline et permet d'avoir une vue d'ensemble du site.

Il se remet à pleuvoir, le sol est bien gras nous préférons rester en terrain plat.

Les premières gouttes de pluie ont fait fuir les touristes, les bus sont repartis et nous avons presque le site pour nous tous seuls.

Nous prenons ensuite la route 863 en direction de la centrale géothermique de Krafla (point 3 sur la carte). Après la centrale, la route monte très brusquement vers deux sites majeurs des environs, la cratère Viti et le Leirhnjukur. Il fait vraiment moche, heureusement nous avons d'autres priorités pour cet après-midi, trouver un endroit pour déjeuner,  et surtout un endroit avec une bonne couverture internet pour suivre la huitième de finale France-Argentine sur la tablette d'Isa... Le petit parking au dessus de la centrale géothermique est parfait. (point 4, 65.711607, -16.769831)

Quel match, 4-3, la France se qualifie pour les quarts! C'est dans l'euphorie de la victoire que nous partons pour rejoindre un des campings de Myvatn ; ici la zone est protégée et le bivouac libre est interdit. Nous choisissons le camping Vogar (point 5).

 En route nous nous arrêtons aux grottes de Grjotagja. Celles-ci sont remplies d'eau chaude, mais des effondrements se sont produits et il n'est plus possible d'y accéder. On peut néanmoins grimper sur les rochers et découvrir une monstrueuse faille.

Nous nous installons au camping, ce n'est pas le meilleur du coin mais le moins cher et il faut tout de même débourser 3 500 ISK (28,50€) pour une nuit sans électricité ni service.

Nous avons fait 90km ce jour, 500km depuis notre arrivée en Islande.

 

Dimanche 1et juillet 2018

Il a beaucoup plu cette nuit et on ne compte plus les flaques dans le camping. Les campeurs se sont installés au mieux, anarchiquement, pour essayer de rester au sec. La nuit a été assez pénible, notre voisin en Kangoo a fait tourner son bruyant chauffage au gas-oil presque toute la nuit. Il faut dire que les agences islandaises n'ont pas de scrupules et louent à prix fort tout et n'importe quoi en guise de camping-car : Citroën Nemo, Kangoo, fourgon Toyota ou Renault Trafic, à la déco sympa mais n'ayant, pour tout équipement, qu'un matelas, quelques casseroles et ce fameux chauffage...

Nous prenons notre douche chaude bien soufrée et quittons rapidement le camping pour rejoindre Dimmuborgir, les châteaux noirs (point 7).

Nous avons la chance d'y arriver avant les bus de touristes. Ce site est le reste d'un lac de lave figée et les châteaux sont des monticules de lave noire donnant l'illusion de ruines.   

Plusieurs chemins en boucle, goudronnés, permettent de découvrir les lieux. L'endroit n'a finalement que peu d'intérêt,  nous effectuons le plus court et revenons sur nos pas pour attaquer l'ascension d'Hverfjall, le plus haut volcan des environs (point 6).


Nous grimpons les 250m de dénivelé et découvrons les alentours sur 360°. La chance est un peu revenue de notre côté, la grisaille s'est levée et nous apercevons maintenant le lac Myvatn dans sa totalité. Nous effectuons le tour complet du cratère, l'amélioration promise de la météo semble arriver...

Nous revenons vers le site de Krafla et déjeunons sur le parking du site volcanique de Leirhnjukur (point 9). Nous débutons notre après midi par le cratère Viti (l'enfer). C'est un cratère d'explosion, apparu lors d'une éruption du volcan Krafla le 17 mai 1724. Il est aujourd'hui rempli d'une eau couleur turquoise.

Nous effectuons le tour du cratère, les pieds chargés de boue collante. Nous apercevons sur tout le flanc du volcan les nombreuses installations et canalisations géothermiques, d'où s'échappent de bien peu rassurants jets de vapeur...

Nous redescendons vers Leirhnjukur. Le ciel est maintenant partiellement dégagé avec de beaux rayons de soleil, nous pouvons partir à la découverte du site majeur de la région de Myvatn.

Un sentier de planches mène dans une zone volcanique toujours active. Celle-ci couvre une superficie de 36km2 et les dernières éruptions importantes ne datent que de 1984.


Nous marchons un quart d'heure et arrivons devant un ensemble de mares de boues bouillonnantes.

Le sentier discrètement balisé contourne la colline et nous mène à travers les fumerolles du champ de lave au pied d'un cratère. 

Nous avançons dans un bain de vapeur...




Le sentier remonte ensuite au sommet du Leirhnjukur pour nous offrir un paysage lunaire fantastique. 


Après avoir passé 1h30 dans ce lieu extraordinaire, nous en avons fini avec la découverte des environs du lac Myvatn. Nous passons une dernière fois sous le portique de canalisation de la centrale géothermique et prenons la direction d'Akureyri.

Nous quittons Myvatn par la côte ouest du lac, un lac que nous n'aurons vu finalement que d'assez loin, sans connaître le désagrément des moucherons omniprésents, d'où il tire son nom.

Nous retrouvons la route 1 et arrivons devant les chutes de Godafoss. Celles-ci sont accessibles des deux rives, cependant des travaux empêchent le stationnement sur l'une d'elles si bien qu'il y a foule pour admirer les cascades.

Nous continuons notre route. Nous traversons Akureyri. C'est la deuxième ville du pays avec à peine 17 000 habitants!

Nous suivons le fjord Eyjafördur et arrivons à hauteur de Hauganes. Nous quittons la route principale pour rejoindre le petit port. Quelques tentes et un CC installées au milieu d'un champ attirent notre attention ; une affiche indique que pour le camping, il faut se renseigner à l'auberge sur le port. Nous y allons, nous en profitons pour commander deux bières en terrasse. 

Nous avons fait 180km ce jour, 580km depuis notre arrivée en Islande.

 

Lundi 2 juillet 2018

La nuit coûte 200ISK, soit 16,20€. Le champ, sur lequel nous venons de magnifiquement dormir, domine le fjord, et le panorama au réveil est formidable malgré la triste météo de ce jour. Les sanitaires sont originaux mais assez rustiques. Des excursions pour observer les baleines sont également organisées à partir de ce petit port, et c'est certainement une bonne alternative à "l'usine à touristes" que devient Husavik...

Nous reprenons la route et arrivons à Dalvik.

Nous poursuivons jusqu'à Olafsfjördur. Deux options se présentent alors à nous pour rejoindre Siglufjördur et l'extrémité de la péninsule des Trolls : soit la route directe empruntant deux tunnels totalisant 11km (ouverte seulement depuis 2010), soit la piste 82 bien plus longue mais aussi plus agréable. Nous retenons cette dernière.

Nous nous arrêtons en cours de route pour déjeuner, avant de redescendre sur le flanc ouest de la montagne. Les paysages sont beaux, au fond d'une vallée bien verte nous apercevons quelques cygnes chanteurs au bord du torrent.

Nous retrouvons l'enrobé sur la route 76 que nous suivons sur 25km et arrivons enfin à Siglufjördur.

Siglufjördur compte environ 1 200 habitants. C'était un port important avant la disparition du hareng des côtes islandaises et l'interdiction de sa pêche en 1967. Aujourd'hui, le village accueil surtout des touristes, les vieux hangars ont été repeints et transformés en cafés-restaurants et musées pour en faire une halte bien agréable.

Au centre du village, près du port, un grand parking est transformé en camping durant l'été. Nous en profitons pour utiliser les services. Nous ne pourrions pas y rester, avec l'organisation du festival de musique folklorique celui-ci est archi complet.

De retour au CC, nous échangeons quelques mots avec un couple de camping-caristes nordistes. Ils sont en Islande depuis un mois et tournent dans le sens inverse au nôtre. Ils nous donnent quelques bonnes informations, et notamment nous recommandent un restaurant sur le port d'Isafjördur. Ils nous parlent également de la Campingcard, que j'ai jusqu'à présent snobé, faisant bénéficier, en plus d'un tarif de camping avantageux, d'une réduction sur les prix du gas-oil. Nous les retrouverons sur le bateau du retour. nomade59

Nous reprenons la route. Nous nous arrêtons à Hofsos, pour voir le village et sa belle piscine surplombant la mer. Il y a trop de monde nous continuons notre chemin.

Nous quittons la côte et la route principale pour remonter la vallée de Hjaltadalur et suivre la direction Holar par la 767. La vallée est très agricole, nous passons devant de grandes fermes, chacune rivalisant par son portail bien décoré...

Une flèche d'église surgit soudain, nous arrivons à Holar, tout au fond de la vallée. Le clocher est celui d'une cathédrale, la première construite en pierre en Islande. Holar fut évêché de 1106 à 1801, catholique jusqu'en 1550 et la décapitation de l'évêque, puis  protestant... 


Nous visitons les quelques maisons bien restaurées du village, dont une en bois sculpté et une ferme traditionnelle partiellement enterrée.

Nous quittons Holar et trouvons à nous installer juste en dessous du village, en pleine nature.

Nous avons fait 190km ce jour, 770km depuis notre arrivée en Islande.

 

Mardi 3 juillet 2018

Nous quittons Holar sous le soleil après une nuit tranquille.

 

Nous retrouvons la côte et la route 76, puis traversons le large estuaire au fond du fjord Skagafjordur pour atteindre le village de Saudarkrokur.

Nous traversons le village encore totalement endormi par sa rue principale, bordée de maisons colorées, puis continuons en direction de Varmahlid.

Nous retrouvons beaucoup plus d'animation en arrivant à la ferme Glaumbaer, et sur le grand parking de l'église, c'est un véritable balai continu de bus et de camping-cars qui s'organise. La ferme est un écomusée, un des plus célèbres d'Islande, dont les images sont un des symboles du pays. Nous retrouvons le type de construction en bois et en tourbe que nous avons découvert la veille à Holar, et nous refusons, comme beaucoup de visiteurs de débourser 1700 ISK (12,80) par personne pour en voir l'intérieur.

Nous reprenons la route pour quelques kilomètres et arrivons devant l'église de tourbe Vidimrarkirkja. Celle-ci date de 1834 et est parfaitement conservée. Nous faisons le tour du petit cimetière, par une fenêtre j'aperçois le gardien et son affiche indiquant le prix de 1000ISK pour la visite. C'est exactement le double de celui indiqué dans notre GDR datant d'à peine deux ans... 

Nous déjeunons sur ce parking juste avant d'entamer la découverte de la péninsule de Vatnsnes.

Nous retrouvons la route N°1, passons Varmahlid et Blönduos. Nous découvrons notre premier enclos circulaire. Ces installations servent à regrouper les moutons et à les répartir entre les différents éleveurs, lors des grands rassemblements de septembre, après que les bêtes aient passé tout l'été en totale liberté.

Nous laissons la route principale pour une piste en cul-de-sac menant à l'église en pierre noire de Þingeyra.

Nous revenons sur la route N° 1 pour quelques kilomètres, puis suivons successivement les pistes 717 et 711 parcourant la péninsule de Vatnses.

Nous nous arrêtons à Borgarvirki, une forteresse de pierre circulaire bâtie au Xème siècle. Le panorama au sommet de celle-ci est splendide. Nous poursuivons notre route et arrivons à Hvitserkur, nous y découvrons une autre image largement diffusée d'Islande, le fameux rocher percé posé sur le sable noir...

Nous apercevons face à nous, une colonie de phoques se dorant au soleil sur un banc de sable. Je tente une approche vers la plage, mais je suis immédiatement cerné de sternes menaçantes qui me contraignent à rebrousser chemin.

Nous achevons notre balade dans la péninsule, en chemin nous découvrons un nouvel enclos circulaire et un joli phare puis nous arrivons à Hvammstangi et retrouvons la route N° 1.

Nous l'abandonnons de nouveau au bout de quelques kilomètres pour prendre la direction des fjords de l'ouest. Nous nous arrêtons pour la nuit au bord d'un fjord, en contrebas de la route 68. (65.261641, -21.149343)

Nous avons fait 270km ce jour, 1 040km depuis notre arrivée en Islande. 

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