Nuit très très calme. La brume qui recouvre l‘océan ce matin se lève lentement.
Nous prenons la route vers 9h30, puis nous nous arrêtons faire quelques courses au supermarché Continente de Marinha Grande. Nous empruntons ensuite une succession de petites routes, dont seul le GPS a le secret, et arrivons un peu avant midi à Batalha.
Nous arrivons directement sur le monastère.
Le Monastère de Batalha
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Un bon fléchage « area do servicio » nous conduit sur un parking réservé au CC, près d’un stade, a deux pas du monastère. Le stationnement est en épis, et une borne type Flot Bleu est mise gracieusement à notre disposition.
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Nous visitons le monastère après avoir déjeuné. Ce site est classé au Patrimoine Mondial de l’UNESCO, tout comme deux autres sites tout proches, à Tomar et Alcobaça.
De l’extérieur, l’ensemble est massif et surprend par ses énormes piliers, dépassant de l’édifice et subitement arrêtés net. Le parvis est immense et permet un important recul.
Nous entrons dans l'église. La hauteur est impressionnante, les splendides vitraux pénétrés par les rayons du soleil projettent des jeux de lumière multicolores sur les dalles calcaire du sol. A droite de l'entrée principale, la chapelle, dite du fondateur, accueille le mausolée du roi et de son épouse.
Deux cloîtres sont accolés à l'église. Nous traversons le premier, le cloître royal avec ses arcades et ses fines colonnes torsadées. Ce cloître est un des chefs d'oeuvre du style manuélin. Ce style, initié sous le règne du roi Manuel 1er, se caractérise par une abondance de motifs décoratifs sur les édifices religieux et monuments de l'époque. C'est un mélange de style roman, gothique et d'ornements inspirés par les découvertes des marins portugais.
Nous entrons dans le second, le cloître de Dom AlfonsoV. De dimension similaire au premier, mais construit sur deux niveaux et moins richement orné.
La visite semble se terminer, nous ressortons du cloître.
Une fois à l'extérieur, nous apercevons quelques touristes se tenant devant une petite porte à l'arrière de l'église; Nous approchons d'eux et découvrons, derrière cette petite porte, la dernière partie du monastère, les « capelas imperfeitas » construction inachevée d’un édifice adossé à l’église. Prévu pour accueillir le tombeau d’un roi, ce chantier a été abandonné à sa mort et est resté en l’état. De forme octogonale, il abrite les sept chapelles qui le composent, mais le centre de l’ouvrage reste à couvrir, en prenant appui sur les fameux piliers inachevés aperçus de l’extérieur.
Cette fois, la visite est achevée, nous allons pouvoir prendre la direction de Tomar. Avant cela, nous profitons de l’aire de service pour faire nos pleins et vidange.
Le Couvent du Christ de Tomar
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Une petite heure de route par l'IC9 et nous arrivons à Tomar. Le couvent se situe à l'extérieur de la ville, en hauteur, de notre côté en arrivant par l'ouest. Nous y accédons par une petite route et devons stationner en bord de celle-ci, le parking et les accès étant en travaux.
La construction du château des Chevaliers du Temple de Tomar remonte au XIIème siècle, ainsi que la première partie du couvent, la rotonde de l'église. Deux siècles plus tard, à la suppression de cet ordre, Tomar est devenu le siège de l'Ordre du Christ
Nous pénétrons dans l'église après avoir traversé deux premiers cloîtres. Nous découvrons la rotonde, formée par 8 colonnes ornées de dorures et de peintures, et le déambulatoire. Sur un tube d'orgue, une croix de l'Ordre du Christ peinte.
Nous découvrons ensuite le cloître Jean III, le grand cloître, construit sur deux niveaux reliés par quatre escaliers hélicoïdaux. Juste en dessous, la fameuse fenêtre de Tomar, chef d'oeuvre de l'art manuélin.
Nous traversons d'autres cloîtres encore, puis les cellules des moines, le réfectoire, les cuisines... La visite n'en finit pas, incontournable, un lieu vraiment extraordinaire...
La visite enfin terminée, nous reprenons la route en direction de l'océan. Il est déjà 19h30 lorsque nous arrivons à Nazaré.
Il nous faut maintenant trouver un lieu de bivouac bien que le site ne semble pas très adapté... Nous tournons vainement dans Sitio, la partie haute de la ville, puis en dernier recours, tentons notre chance sur la route du phare. Nous apercevons soudain plusieurs CC garés en bord de falaise ; une place vient de se libérer, je m'y installe sans hésitation.
Le bord de la falaise est à moins de cinq mètres, 110m plus bas, l'immense plage de Nazaré. Je sers très fort le frein à main et partons vers le phare pour assister au coucher du soleil.
De retour au CC, je ressens maintenant l'impossibilité de passer la nuit dans ces conditions ; Je guette les allers et venues des véhicules, enfin, la place convoitée se libère... Je m'empresse de me déplacer, cette fois, nous sommes au pied d'un petit merlon, loin du vide, c'est mieux... N39.604816, O-9.078586
Nous avons parcouru 165km, 2 680km depuis notre départ.