Seville

Nous restons sur l'autoroute A49 et arrivons à Séville pour Midi. Pour la visite de la ville, nous avons repéré une aire de service dans la zone portuaire du Guadalquivir non loin du centre. Le GPS nous mène sans difficulté devant le portail de celle-ci, même si les derniers hectomètres parcourus dans un environnement plutôt sinistre me laissent craindre que l'adresse soit erronée...

Cet endroit, à priori pas très engageant, est un parking où sont stationnés les véhicules en transit. Une zone clôturée et surveillée est réservée aux CC, avec branchement électrique et tous les services nécessaires. Le centre historique n'est pas très loin, idéalement atteint en vélo via la place d'Espagne. Tarif 15€/jour. areasevilla.blogspot.fr

700 000 habitants, c'est la quatrième ville d'Espagne.

Durant notre déjeuner, le brouillard a laissé la place à un beau ciel bleu. Nous sortons nos vélos pliants et partons à la découverte de la ville.

Nous franchissons le Guadalquivir par le Puente de las Delicias, puis à travers le Parque de Maria Luisa, rejoignons la Plaza de España. Distance depuis l'aire de service 2.5km.

Le parc et la place ont été construits à l'occasion de l'Exposition hispano-américaine de 1929. Les pavillons des différents pays sont également visibles de part et d'autre du Paseo de las Delicias, cachés derrière les palmiers et les eucalyptus.

Le joyau de ce quartier est la grandiose place d'Espagne, en demi-cercle de 200m de diamètre, destinée à recevoir les spectacles athlétiques de l'Exposition.

Un bassin enjambé par quatre ponts entoure la place et des barques sont à louer.

Les parements sont en pierre, en briques, ou revêtus d'azulejos. En ces temps de crise, où le bons sens veut que l'argent soit réservé aux choses utiles, il est bon de constater que toutes les dépenses exorbitantes engagées par le passé pour des constructions inutiles, ont des retombées financières inestimables pour des siècles... Et oui, c'est vrai qu'une tour Eiffel ça ne sert à rien...

Au pied de la coursive, 48 bancs recouverts d'azulejos représentent les différentes provinces d'Espagne.

Nous reprenons nos vélos et nous dirigeons vers le quartier historique de Santa Cruz, celui de la cathédrale.

Nous sommes le 6 janvier, jour de l'Epiphanie. C'est un jour férié en Andalousie, la cathédrale et l'Alcazar sont fermés. Nous notons les heures d'ouverture pour le lendemain et continuons en direction de la Plaza de la Encarnación pour aller voir le fameux Metropol Parasol.

le Metropol Parasol est une construction en bois de 150m sur75m, d'une hauteur de 28m, recouvrant la place de l'Incarnation. Elle a été inaugurée en mars 2011, après plus de cinq ans de travaux. Elle comporte 5 niveaux : au sous-sol un musée archéologique présentant les vestiges découverts durant les travaux, au niveau de la rue un marché, des locaux commerciaux et des restaurants, au premier la Plaza Mayor pour les spectacles et les expositions, au deuxième un restaurant et enfin en terrasse une promenade panoramique de 250m de long au dessus de la ville. Accès 3€.

Elle est surnommée las Setas de la Encarnación (les champignons de la place de l'Incarnation) ou comparée à un nid d'abeilles ; je vois plutôt une gaufre géante posée sur d'énormes churros... www.setasdesevilla.com

Retour au CC à la nuit tombante en longeant le Guadalquivir.

Nous avons parcouru 160km, 2 850km depuis notre départ.

Retour du ciel bleu. Nous prenons nos vélos et filons directement vers le quartier Santa Cruz.

Nous laissons nos montures devant l'office du tourisme et prenons la queue pour la visite de la cathédrale. C'est la troisième cathédrale au monde par sa taille, après Saint-Pierre de Rome et Saint Paul de Londres. Elle a été construite en lieu et place d'une mosquée almohade en réutilisant des éléments et des colonnes de la mosquée et transformant en campanile son minaret, la fameuse tour de la Giralda, aujourd'hui symbole de la ville. Entrée 9€.

A voir, le monument funéraire de Christophe Colomb, porté par quatre chevaliers représentant les quatre grands royaumes d'Espagne, León, Castille, Aragon et Navarre, la capilla Mayor, le patio de los Najanjos.

Nous montons ensuite à la Giralda, le minaret de l'ancienne mosquée. Nous y accédons non pas par des escaliers, mais par une rampe en pente douce qui permettait au muezzin d'aller à cheval au sommet du minaret. La terrasse nous offre une belle vue sur la ville, le Metropol Parasol, le Puente del Alamillo et la tour Cajasol.

Nous quittons la cathédrale, il est encore un peu tôt pour déjeuner, surtout à l'heure espagnole, nous enchaînons pas le Reales Alcázares.

C'est un ensemble de palais et de patios, aménagés par les différents monarques depuis le Xème siècle. Il est classé au patrimoine de l'UNESCO. Entrée 9.50€

Nous entrons par le patio del León, traversons le Patio de la Montería et pénétrons directement dans le jardin pour une magnifique promenade entre les orangers, les palmiers et les fontaines.

Nous revenons par la galerie du Grotesque et retrouvons le palais par le bassin de Mercure.

Un coup d'oeil aux bains en sous-sol, puis nous traversons le Palacio gótico, et découvrons enfin, le joyau du palais, le Palacio mudéjar, avec son magnifique patio de las Doncellas et le bassin central, et une enfilade de pièces plus belles les unes que les autres...

Nous quittons las Alcazares après 1h30 de visite. Cette fois il est temps de déjeuner. Nous traversons le quartier Santa Cruz, le nez en l'air pour ne rien perdre des détails de l'architecture arabo-andalouse.

Nous choisissons de déjeuner plaza de los Refinafores, au soleil de la terrasse du restaurant Modesto (2 paellas + vin, 41.20€).

La nuit est presque là lorsque nous quittons cette terrasse. Nous revenons vers le Guadalquivir pour jeter un oeil à la tore del Toro et enfin remonter le fleuve en direction du CC. Une journée supplémentaire à Séville aurait été la bienvenue...

Journée de route pour rejoindre Hendaye, ou plutôt Hondarrabia, côté espagnol de la frontière, avec l'espoir de trouver meilleure fortune pour le bivouac. Nous y arrivons vers 21h00, les parkings repérés, et cela semble très récent, sont maintenant tous interdits aux CC. Plusieurs ont bravé cette interdiction au fond du parking, nous en faisons de même. (43.377304, -1.793522)

Nous avons parcouru 940km ce jour, 3 790km depuis notre départ.

Nuit calme. La police passe à plusieurs reprises sans faire de remarque.

Nous allons donc encore profiter de ce parking quelques heures, le temps de visiter Hondarrabia.

17 000 habitants, ou Fuenterrabia en espagnol, Fontarrabie en français. Sur la rive gauche de la baie de Txingudi, formée par l'embouchure de la Bidassoa entre la France et l'Espagne.

Nous prenons nos vélos pour rejoindre le centre historique.

Nous franchissons les fortifications par la porte de Santa Maria. Nous remontons la Calle Mayor et débouchons sur la plaza de Armas. Sur la place, le château de Charles Quint transformé en Parador, mais également une belle vue sur la baie.

Nous redescendons par les ruelles jusqu'à la place Guispuscoa, toute la vieille ville totalement restaurée est splendide.

Nous revenons au CC et traversons la frontière. Nous bravons une fois de plus les interdictions de stationnement pour nous arrêter et déjeuner dans le restaurant chez Munu à Hendaye-plage, puis nous prenons la route.

Nous nous arrêtons pour la nuit dans le village de Lembras, à la sortie de Bergerac, sur la jolie aire de service du Caudeau (44.883471, 0.525180)

Nous avons parcouru 350km ce jour, 4 140km depuis notre départ.

Nous quittons Lembras vers 9h00. Nous musardons un peu, quittons notre itinéraire et nous arrêtons pour déjeuner vers 13h00 sur le parking du musée du Président à Sarran.

Ussel, Clermont-Ferrand, puis direction Lyon par Thiers. Nous nous arrêtons pour la nuit un peu avant l'Arbresle.

Nous avons parcouru 450km ce jour, 4 590km depuis notre départ.

Nous retrouvons Romain et la C3 à Lyon, puis retour à la maison.

Nous avons parcouru 400km ce jour, 4 990km depuis notre départ.