Cadiz

Dimanche 3 janvier 2016

Nuit tranquille, nous étions au moins une trentaine de CC. Nous réglons à l'horodateur les 11€ du parking, le beau soleil et le ciel bleu de la veille nous ont abandonné et c'est dans la grisaille que partons pour El Puerto de Santa Maria. Nous quittons l'autoroute A4 à Ecija pour la direction Utrera, permettant d'éviter le crochet par Séville.

Mais nous ne savons pas qu'une curiosité nous attend à la sortie du village d'El Palmar de Troya... Une étrange construction nous apparaît soudain, protégée par de hauts murs en béton...

La Basilica de los Carmelitas de la Santa Faz, le Vatican d'El Palmar, fondé par l'auto proclamé pape Grégoire XVII en 1978, à la mort de Paul VI...

Nous contournons Jerez de la Frontera, traversons El Puerto de Santa Maria et arrivons vers midi au camping Las Dunas où nous avions prévu de nous installer pour quelques jours.

Le temps n'est vraiment pas de la partie, nous déposons tout de même la cellule et partons pour Jerez de la Frontera.

205 000 habitants, la ville est connue pour ses bodegas (caves à vins de Xérès) et ses spectacles équestres.

Nous visitons la ville un dimanche après-midi de janvier sous la pluie et nous n'avons réservé ni un spectacle équestre, ni une visite de caves.

Visite largement tronquée, mais notre timing ne nous permet pas d'attendre le retour du beau temps, dommage...

Sur le trajet retour à El Puerto, nous nous arrêtons au centre commercial El Paseo (Carrefour). Un monde fou dans les magasins, maintenant les Andalous préparent les cadeaux de l'Epiphanie. Décidément, ici les fêtes de fin d'année n'en finissent pas ! De notre côté, nous nous réconfortons en goûtant les excellentes spécialités locales, ou plus ou moins locales, le Jamon Iberico, les mazapanes et les turrones accompagnés d'un Pedro Ximenez...

La publicité Osborne, représentée par une silhouette de taureau, commence à orner les routes espagnoles à partir de 1958. D'abord construites en bois, elles deviennent au fil des ans en métal et beaucoup plus hautes, implantées au sommet des collines pour être bien vues. Le nom Osborne disparaît des silhouettes suite à une loi de 1988, avant que celles-ci soient carrément menacées de disparition suite à une seconde loi interdisant la publicité en 1994. En 1997, le tribunal suprême d'Espagne ordonne le maintien des taureaux Osborne en raison de leur « intérêt esthétique et culturel ».

Nous avons parcouru 275km ce jour, 3 065km depuis notre départ.

 

Lundi 4 janvier 2016

Aujourd'hui, nous avons programmé la visite de Cadiz. Nous y arriverons par la mer, grâce aux navettes assurant la liaison depuis El Puerto (16 départs par jour).

136 000 habitants, la ville est construite sur un rocher au large d'une baie faisant face à l'Atlantique et reliée au continent par une étroite bande de terre. C'est l'une des plus anciennes villes d'Europe.

Nous nous présentons à l'embarcadère d'El Puerto. La mer est mauvaise, aujourd'hui les navettes maritimes sont remplacées par des bus ! Tant pis pour les photos. Bon, de toutes façons il pleut, je me console comme je peux...

Le bus nous dépose à la gare maritime. Nous nous installons dans un salon de thé en attendant que la pluie cesse, puis traversons la vieille ville d'est en ouest jusqu'à la plage la Caleta. Nous visitons également les deux castillos de part et d'autre de la plage, le Santa Catalina et le San Sebastian.

Nous longeons ensuite le bord de mer par la calle Campo del Sur et découvrons la vue bien connue de l'imposante cathédrale et sa coupole dorée.

Il est 13h00, aujourd'hui, compte-tenu de la météo, nous avons tout le temps de rester autour d'une bonne table. Nous ciblons le paragraphe "restaurant chic" du GDR et choisissons El faro de Cadiz, une référence de la place gaditana... www.elfarodecadiz.com

Repas excellent, face au comptoir de jambons, que des "jamon iberico cinco jotas". Mais pour moi ce sera un magret de canard au Pedro Jimenez, couscous et poire caramélisée... 67€ à deux.

Notre balade digestive le nez en l'air est tout aussi agréable, et au gré des rues nous découvrons de magnifiques façades.

Nous revenons près de l'Hôtel de ville sur la place de san Juan de Dios après avoir sillonné un bon nombre de rues et ruelles, attendant la réouverture des magasins pour qu'Isa puisse acheter la robe andalouse dont elle a besoin pour sa soirée à notre retour.

La nuit est tombée sur Cadiz, un bus pour El Puerto vient de filer sous nos yeux...

Nous prenons le suivant et sommes de retour au camping vers 19h00. La journée fût bien agréable malgré tout.

 

Mardi 5 janvier 2016

Il a plu toute la nuit mais nous avons un beau ciel bleu pour reposer la cellule.  Nous réglons 34€ pour nos deux nuits (avec la réduction ACSI) et partons pour Ronda.

Nous arrivons à Arcos de la Frontera pour midi. Nous nous garons pour déjeuner sur un grand parking gratuit avenida Duque de Arcos (36.7502, -5.81558), également idéalement situé pour la visite de la ville.

31 000 habitants, ville bâtie sur un éperon rocheux sur la route des villages blancs.

Une fois de plus, le ciel bleu et le soleil n'auront pas duré et nous entamons la visite accompagnés de quelques gouttes. Le site est exceptionnel, toute la partie haute du village est construite au plus près de la falaise et à l'opposé, descend en pente douce vers le fleuve Guadalete.

Depuis le parking, la montée est bien raide pour accéder quartier médiéval.

Nous arrivons tout en haut de la ciudad vieja et découvrons la plaza del Cabildo. La basilica Santa Maria de la Asuncion et sa grosse tour carrée occupe le fond de la place, et le splendide Parador Casa del Corregidor un des côtés; à l'opposé, une petite cour publique en forme de balcon, el Balcón de la Peña Nueva, offre une vue plongeante sur la vallée.

Vraiment dommage qu'il y ait tant de voitures sur cette jolie place...

Nous continuons d'arpenter les ruelles jusqu'à atteindre une placette en terrasse, ouverte sur la vallée et le barrage, puis nous revenons sur nos pas.

En classant les photos et en rédigeant le récit de cette visite, je me souviens que nous sommes entrés dans la vieille ville par une porte de pierre. Curieusement, je n'arrive pas à la retrouver sur Google Maps...

En fait, cette porte n'existait pas en novembre 2012, date de passage de notre ami de Google Street View. La commune d'Arcos ajoute donc de faux monuments médiévaux !

Nous quittons Arcos et prenons la direction de Ronda par la Sierra de Grazalema. Cette dernière est un parc naturel, classé par l'Unesco au titre de Réserve de la biosphère. Le GDR nous apprend que la pluviométrie de la Sierra est abondante, nous n'en doutons pas en traversant celle-ci sous la pluie. Nous passons le col de El Boyar (1103m) dans le brouillard et découvrons le village de Grazalema dans la descente.

Grazalema est blotti au creux de la vallée, ses maisons blanches aux tuiles oranges accolées les unes aux autres forment un bloc unique. Notre route le contourne par le haut comme pour ne pas le déranger, il pleut, il fait froid, je m'arrête juste le temps d'une photo et poursuivons notre route.

Nous arrivons à Ronda. Pour cette étape, je sais qu'aucune des possibilités de bivouac ne sera pleinement satisfaisante; le camping est un peu éloigné pour visiter la ville demain matin, et les deux parkings recensés par Park4night.com sont peu engageants.

Nous tournons un peu avant de nous résigner à nous installer sur l'un des parkings; Nous choisissons celui de la Plaza Pruna (36.7507, -5.17105), situé devant un petit parc et bordé d'immeubles. Nous sommes juste au dessus du centre de Ronda.

Nous avons parcouru 140km ce jour, 3 205km depuis notre départ.