Une merveilleuse météo est annoncée pour ce long week-end de l'Ascension, nous décidons d'aller voir la mer Méditerranée en faisant une boucle par les grands cols du sud des Alpes. Notre circuit partira et reviendra à Aoste que nous rejoignons par la Suisse et le tunnel du Grand Saint Bernard.
Nous partons dans la soirée et nous nous arrêtons pour la nuit sur l'aire de service de Fénis (45.739257, 7.485569)
Nous avons parcouru 340km ce jour.
Première nuit en Italie très calme. Nous reprenons l'autoroute A5 jusqu'à Turin que nous contournons, puis poursuivons vers Cuneo par l'A6 puis l'A33.
Nous continuons en direction du col de Tende et nous arrêtons en fin de matinée dans la petite ville de Limone Piemonte.
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1 500 habitants, Limone Piemonte est la dernière ville du Piémont avant la frontière française. Située à 1000m d'altitude, c'est aussi une station de sports d'hiver avec un domaine, la Riserva Bianca, étagé de 1 400m à 2 085m.
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Nous parcourons le petit centre du village regroupé autour de l'église en pierres du XIIIème siècle, prenons un verre en terrasse et déjeunons au soleil d'un morceau de focaccia acheté dans la boulangerie locale.
Nous reprenons la route et suivons la direction du tunnel de Tende.
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Point de passage entre la vallée de la Vermenagna en Italie et la vallée française de la Roya, le col est situé à 1 871m d'altitude. L'étroite route goudronnée côté italien fait place à une piste en lacets lorsque l'on arrive en France. Le trafic routier n'utilise pas ce col, il se fait par le vieux tunnel long de 3 182m.
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Nous laissons la route principale et prenons la direction du col.
Nous nous arrêtons au sommet, sur une belle place avec un très large panorama.
Nous nous promenons autour du col et distinguons les 46 lacets de la piste qui redescend côté français. Hélas, nous constatons avec amertume que la piste est fermée et que d'énormes rochers empêchent le passage des véhicules...,
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Six forts occupent la crête sur le territoire français, le Fort de la Marguerie, le Fort Toubourde, le Fort Pernante, le Fort de Giaure, le Fort Pépin et le Fort Central. Nous ne visitons que ce dernier.
Nous revenons sur nos pas pour accéder au tunnel, les travaux de doublement sont en cours ce qui explique la fermeture de la piste menant au col.
Nous traversons Tende, le village est déjà dans l'ombre...
Nous suivons la vallée de la Roya et revenons en Italie. Nous arrivons à Vintimille et allons nous installer au camping Por la mar.
Nous avons parcouru 380km ce jour, 720 depuis notre départ.
Le camping Por la mar campingporlamar.com est un petit camping situé à 3.5km de la frontière et à 6km du centre de Menton. L'accueil y est très sympathique et le gérant nous accueil en français. Tarif 18€ par jour.
Nous prenons nos vélos et partons pour Menton.
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28 000 habitants, la ville du citron... La cité a appartenu à la principauté de Monaco durant 500 ans avant de revenir à la France en 1860.
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Nous rejoignons très rapidement Menton, la route du bord de mer emprunte deux longs tunnels, il existe un second itinéraire par la corniche, plus "montagneux" et plus encombré.
Nous laissons nos vélos et partons à pied dans la veille ville. Menton n'est pas une découverte pour nous, j'y suis venu en vacances lorsque j'étais petit et nous y étions également venus en 2005 avec notre premier CC, le CI Carioca, pour la Fête du Citron.
Nous en avions également profiter pour aller à Nice au moment du carnaval. Pour la nuit, nous étions montés à Sainte-Agnès et avions dormi sur le petit parking au dessus du village (43.799328, 7.462268).
Nous laissons nos vélos sur le Quai Bonaparte et grimpons les marches de la rampe Saint Michel.
Les escalier débouchent sur un parvis de galets bordées par la basilique Saint Michel du 17ème siècle et de style baroque, et par la chapelle des Pénitents Blancs.
Nous continuons de monter par les rues et les passages étroits jusqu'à atteindre le cimetière du Vieux-Château.
Il est constitué d'une succession de terrasses réservées à une nationalité ou à une religion. La partie basse est réservée aux tombes anglo-saxonnes, de simples dalles entourées de grilles, quant à la partie supérieure elle fût aménagée en 1880 pour la colonie russe venue profiter du soleil de la Côte d'Azur.
Une chapelle orthodoxe, Notre-Dame-des-Affligés, surmontée d'une coupole dorée trône au centre de ce cimetière. Une des tombes les plus remarquables est celle d'une princesse polonaise avec une statue représentant l'envol de la jeune femme au dessus de la ville.
La vue plongeante sur la côte est extraordinaire...
Nous quittons le cimetière du Vieux Château et continuons de monter vers le second cimetière de la ville, celui du Trabuquet. L'intérêt de celui-ci, hormis la vue exceptionnelle sur la côte, réside dans ses carrés militaires de la Première Guerre mondiale parmi lesquels ceux réservés aux fameux Tirailleurs sénégalais.
Nous redescendons vers les rues animées et déjeunons sur une terrasse au dessus de la place du Cap au restaurant Al Dente.
Nous passons l'après midi à flâner dans les ruelles, plus près du joli musée Jean Cocteau ouvert en 2011 et dessiné par l'architecte varois Rudy Ricciotti.
et enfin sur le jetée du port de plaisance. Nous reprenons nos vélos et revenons au camping.
Nous avons parcouru 12km en vélo ce jour.
Nous devons déjà quitter la Côte d'Azur, ce petit camping est une belle découverte.
Nous prenons la direction de Sospel par le col de Castillon. Dans la montée nous apercevons le viaduc du Caramel, un ouvrage construit en 1910 pour la ligne de tramway Menton-Sospel. Celle-ci fût fermée en 1931.
Nous abandonnons la route du col et optons pour le tunnel, puis redescendons vers Sospel.
3 800 habitants, Sospel est une petite cité médiévale traversée par une rivière franco-italienne, la Bévéra.
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Dés notre entrée dans la ville, nous sommes accueillis par une vague de moutons nous imposant l'arrêt...
Nous nous stationnons sur la grande place du centre et partons découvrir le fameux pont. Celui-ci date du XIIIème siècle, et c'est un des derniers ponts fortifiés à péage conservés en Europe. Il se trouvait sur la route royal du sel entre Turin et Nice.
Nous reprenons la route en attaquons le col de Turini.
Ce célèbre col est emprunté chaque année par les pilotes du rallye de Monte Carlo. Son ascension est longue, près de 25 kilomètres où s'enchaînent les virages et les épingles.
A la sortie d'un virage nous apercevons la chapelle de Notre-Dame de la Menour construite sur un piton au milieu des gorges du Piaon. Nous montons encore et, après quelques virages, tombons nez à nez avec le pont-escalier permettant d'accéder à la chapelle romane.
Nous arrivons au col, celui-ci nous déçoit un peu, pas de point de vue spectaculaire mais une intersection de routes et quelques hôtels...
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Nous continuons notre route et entamons la descente vers la vallée de la Vésubie.
Le temps est splendide, la lumière et les contrastes donnent un éclat extraordinaire aux couleurs de l'automne que nous avons oubliées au bord de la Méditerranée...
Nous apercevons de beaux villages de pierre que nous n'avons pas le temps de visiter, comme la Bollène-Vésubie et Saint Martin-Vésubie. Nous passons le col Saint Martin et arrivons dans la vallée de la Tinée.
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1 400 habitants, aux portes du parc national du Mercantour et une station de ski, Auron avec plusieurs sommets approchant les 3000m
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Nous nous arrêtons sur une belle aire engazonnée le long du fleuve la Tinée juste en dessous du centre du village et déjeunons. Saint Etienne de Tinée est le dernier village avant le col de la Bonette et nous n'arrivons pas à obtenir la confirmation que la route est ouverte. Les sites ne sont pas à jour, celle-ci était fermée le week-end dernier après de belles chutes de neige et les panneaux que nous avons croisés jusqu'ici se contredisent. Pourvu que nous ne soyons pas obligés de rebrousser chemin...
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Nous visitons le village avant de repartir, nous découvrons une très belle place avec une imposante église baroque avec un clocher roman du 14ème siècle.
Nous y sommes, l'instant de vérité ne va plu tarder... Nous entamons l'ascension de la route goudronnée la plus haute d'Europe sans aucune certitude...
A 4km du col, celle-ci traverse les ruines du Camp des Fourches, un casernement prévu pour un bataillon de Chasseurs Alpins, nous apercevons le sommet enneigé. Nous arrivons au col de Raspaillon (ou col des Granges Communes), nous sommes à 2 513m d'altitude, puis passons au col de la Bonette à 2 715m et redescendons par le faux-col de Restefond à 2 656m... Tout ça est bien compliqué, en fait notre route ne monte pas au-delà de 2 715m et seule la boucle permettant de dire cette route est la plus haute d'Europe est fermée...
Nous avons entamé la descente vers la vallée de l'Ubaye, nous passons maintenant devant les ruines de la caserne de Restefond et les écuries de celles-ci. Nous continuons encore et arrivons au lac des Essaupres.
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Nous arrivons à Jausiers et prenons la direction du col de Vars. Nous remontons la vallée de l'Ubaye, nous passons la Condamine-Châtelard et apercevons les Forts de Tournoux, il fait déjà bien sombre.
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Nous arrivons au sommet du col, l'ambiance hivernale ne nous incite pas à nous y éterniser, nous préférons rejoindre la vallée pour retrouver des températures un peu plus clémentes.
Nous faisons l'impasse à regret sur le col de l'Isoard et bifurquons dans la vallée de la Durance. Nous essayons de trouver un bivouac en montant à Mont-Dauphin, mais il fait nuit et cette recherche s'avère trop compliquée, nous décidons de rejoindre l'aire de service de Briançon (44.890637, 6.629449).
Nous avons parcouru 270km ce jour, 990km depuis notre départ.
Ce matin la météo est toujours aussi radieuse. La nuit a été tranquille mais l'aire de service de Briançon n'est qu'un parking et ce matin nous regrettons un peu de ne pas être restés au col du Vars.
Nous nous mettons en route rapidement, nous contournons Briançon et franchissons le col de Montgenèvre. Celui-ci est toujours dans l'ombre et nous ne retrouvons le soleil que dans la descente du versant italien.
A Susa, nous bifurquons en direction du col de Mont Cenis.
Ce col évoque pour nous le souvenir d'une ascension au volant du Carioca au retour de Sardaigne, où notre pauvre Ducato 1.9l avait eu un mal fou à nous mener au sommet... Aujourd'hui, au volant de l'Isuzu la montée est un plaisir.
La frontière franco-italienne n'est pas située au col, mais une petite quinzaine de kilomètres avant celui-ci côté italien, au pied du barrage.
Nous quittons la route et descendons au bord du lac. Les zones de bivouac sont innombrables, nous en profitons pour reprendre un petit déjeuner au soleil.
A Lanslebourg, nous bifurquons vers l'amont de la vallée de l'Arc, en direction de Bonneval.
Nous passons le village et entamons l'ascension du col de l'Iseran.
A la faveur d'un virage nous découvrons devant nous une vaste étendue cernée de montagne.
La route franchit le torrent sur un petit pont de pierre et juste après celui-ci, une piste s'enfonce dans le vallon. Nous la suivons et nous nous installons pour déjeuner au bord du ruisseau.
Nous arrivons au col, avec 2 764m ce sera finalement le col le plus haut que nous aurons franchi.
La neige est bien présente, même sur le parking du col.
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Nous redescendons, traversons Val d'Isère puis longeons le barrage de Tignes.
Nous bifurquons juste avant d'entrer dans Bourg-Saint Maurice pour prendre la direction du col de Petit Saint Bernard. Nous passons La Rosière 1850, nous sommes revenus maintenant dans des lieux que nous nous connaissons parfaitement, hiver comme été.
Nous nous accordons une dernière pause au passage du col, avant de basculer à nouveau en Italie.
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Nous retrouvons Aoste, notre boucle est achevée. La nuit est tombée, il ne nous plus reste qu'à reprendre l'itinéraire de l'aller.
Nous avons parcouru 520km ce jour, 1410km depuis notre départ.