La prévision d'une météo fraîche et humide sur les Pays-Bas nous fait renoncer à la balade que nous avions prévue au milieu des champs de tulipes ; Au lieu de celle-ci, nous optons pour un retour sur les rives du lac de Côme, région que nous avions découverte sous un temps gris en automne 2010. voyages-campingcar.fr/Tessin
Nous quittons la France dans la soirée par le poste frontière de Delle, direction Zürich par la Transjurane dont le dernier tronçon vient d'être inauguré après 30 ans de travaux...
Nous nous arrêtons un peu avant Bad Ragaz et retrouvons le grand parking du Pizolbahnen sur lequel nous avons déjà dormi lorsque nous étions venus faire la belle randonnée des 5 lacs (47.016566, 9.475586).
Nous avons parcouru 290km ce jour.
Nuit tranquille. Une horde de motards envahie le parking durant notre petit déjeuner ; c'est une moto-école qui profite de la fin de la saison de ski pour exercer ses élèves sur ce grand parking.
Nous prenons l'autoroute pour Chur, puis la route du col de Lenzerheide. Nous continuons ensuite par Savognin et le col du Julier. Avec ses 2 284m, c'est un des 4 cols suisses à plus de 2 000m ouverts toute l'année. Il n'y a plus de neige au niveau du col et le niveau du barrage de Marmorera est très bas.
Nous redescendons le col et arrivons dans la vallée de la Haute Engadine. Nous sommes à Silvaplana, 6km en amont de la célèbre station de St Moritz. Nous nous arrêtons le temps de prendre quelques photos sur le parking entre les deux lacs de Chamfèr et de Silvaplana, face au château. Nous sommes dans les Grisons, le parking est payant en saison et les CC ne sont pas les bienvenus... Il y encore un peu de glace sur le lac, le paysage est splendide.
La partie haute de l'Engadine est un large plateau où souffle régulièrement une forte brise venant du col de Maloja et c'est un lieu très prisé par les surfeurs et les véliplanchistes. C'est aussi le lieu de la source de l'Inn, laquelle traverse ces différents lacs avant de rejoindre le Danube à Passau.
Nous poursuivons notre route en longeant le lacs de Sils et arrivons à Maloja. Nous sommes arrivés au bout de la vallée lorsque soudain la route, qui était jusqu'alors relativement plate, bascule dans le val Bregaglia en quelques lacets raides et serrés.
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Nous entrons en Italie à Villa di Chiavenna et poursuivons jusqu'à Chiavenna où nous décidons de nous arrêter pour déjeuner sur l'aire de service. Nous retrouvons là une bonne dizaine de CC, plus aucun doute, nous sommes bien en Italie...
Nous passons le petit lac de Mezzola et arrivons sur le lac de Côme. Nous longeons la rive est de celui-ci en suivant la voie rapide, puis sortons à Mandello del Lario pour rejoindre Abbadia Lariana où j'ai relevé l'adresse d'un camping, le camping Spaggia
L'accès est étroit et perpendiculaire à la route principale. Nous atteignons difficilement l'entrée du camping et stationnons près de l'accueil au prix de quelques manoeuvres. Nous nous présentons devant la dame du camping qui nous a observé depuis sa cabane. Elle continue à nous ignorer encore quelques instants, puis finit enfin par nous lâcher entre deux bouffées de cigarettes, que le camping est complet...
Je ne m'attendais pas pas à cela et je ne suis pas très confiant sur ma solution de repli. Nous reprenons la route, traversons Côme et partons à la recherche de l'aire de service de Cernobbio.
Celle-ci est magnifique, toute neuve, près d'un stade, elle comporte 10 places aménagées en terrasses, avec clôture, barrière et vidéo surveillance. tarif 12€/24h
Le seul hic, c'est qu'elle est complète et que 30 CC sont déjà garés devant cette dernière et occupent toutes les places de parking. |
Nous dînons en terrasse à l'Osteria del Beuc, Isa prend une truite, moi un risotto aux ceps et une escalope à la milanaise ( comme à la viennoise, panée mais sans accompagnement...). 77,50€ pour deux avec le vin, pas mauvais mais plutôt cher...
Nous avons parcouru 250km ce jour, 540km depuis notre départ.
Un combi VW nous a rejoint dans la soirée à l'écart du parking. Ce matin, nous ne traînons pas car il n'y a que trois bateaux dans la matinée et nous avons choisi de prendre le premier à 9h31.
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Cernobbio est une station touristique internationale de 7 000 habitants située à 2km de Côme.
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Le lac de Côme à une forme de Y renversé. Nous allons visité la branche sud-ouest et achetons un billet forfait journée pour cette du lac. Cette liaison relie Côme à Menaggio en faisant plusieurs escales. Selon les horaires, et contrairement à Cernobbio, toutes ne sont pas régulièrement desservies.
Le billet coûte 23,30€ par personne et nous pouvons emprunter autant de bateaux que nous le souhaitons dans la journée. Cependant comme l'aller simple à Bellagio prend deux heures, nous nous contenterons de cet arrêt et de profiter de la navigation...
A part cette petite fraîcheur, le temps est idéal pour apprécier cette excursion.
Nous arrivons à Lenno, ici débute la Tremezzina, cette portion de rive est surnommée "le jardin de la Lombardie". On ne compte plus les luxueuses villas...
Nous nous arrêtons encore à Tremezzo, puis devant la villa Carlotta, et traversons le lac une nouvelle fois pour atteindre notre dixième et ultime escale, Bellagio.
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3 000 habitants, le bourg de Bellagio, cerné de vertes montagnes, occupe la pointe située à la jonction des deux branches du lac de Côme. C'est la station balnéaire la plus huppée de la région.
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Il est midi moins le quart lorsque nous retrouvons la terre ferme, il y a déjà beaucoup de monde attablé aux terrasses, la plupart termine leur petit déjeuner sous les glycines...
Nous passons devant la magnifique piscine du Grand Hôtel Villa Serbelloni,
puis continuons jusqu'à la pointe. Un restaurant, la Punta, et vaste carré de verdure offrant un lieu de pic-nic apprécié, occupe cette extrémité.
Nous revenons au centre du village, prenons un spritz sur la place de l'église San Giacomo puis déjeunons sur la terrasse du restaurant Europa. Pizza, boisson, simple mais peu cher pour les lieux, 27.50€ à deux.
Nous sortons du bourg et suivons une ruelle bordée de hauts murs de pierres. Celle-ci monte rudement puis bascule sur l'autre branche du lac; La quiétude des eaux offre un paysage magnifique.
Le temps passe vite, il est 15h30 et il est temps de penser au retour. Nous revenons sur le port, le bateau est annoncé à 15h50 et il y a foule...
Nous quittons Bellagio en faisant une large boucle à l'intersection des trois branches. Nous accostons à Varenna puis Menaggio; Dommage que la journée soit si courte, ces villages semblaient si jolis... Le Concordia, notre bateau du retour, est le fleuron de la flotte locale. Il a été construit en 1926, et après avoir été abandonné durant quelques années, il a fait son retour sur le lac en 2016 après une grosse restauration. Comme à l'origine, il est équipé de machines à vapeur et d'une propulsion à roue...
Nous retrouvons le quai de Cernobbio à 18h30 après 2h30 de navigation. Il nous reste une demi heure de marche pour rejoindre l'aire de service; En route nous nous arrêtons faire quelques courses au Centro Commerciale Lario Center. Nous sommes le dimanche de Pâques, l'hypermarché et tous les magasins de la galerie restent ouverts jusqu'à 20h... Et si nécessaire, nous pourrions aussi aller nous approvisionner au Carrefour Market, ouvert 7j/7j et 24h/24h...
Finalement, compte-tenu des horaires et des fréquences des bateaux, c'était une chance de n'avoir pas pu trouver de place au camping d'Abbadia Lariana. Nous étions bien mieux à Cernobbio.
Deuxième nuit toujours aussi tranquille. Aujourd'hui, nous avons programmé de monter au phare de Brunate, un petit village au dessus de Côme. Pour cela, nous devons rejoindre le funiculaire de l'autre côté du lac.
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Petite ville de 83 000 habitants à l'extrémité de la branche sud-ouest du lac. |
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Nous suivons la belle allée entre les eaux du lac et les luxueuses villas. Une des plus belles, la villa Olmo dommage que les jardins soient en travaux,
Plusieurs hydravions évoluent sur le lac, nous arrivons devant l'aéroclub de Côme...
Toujours en longeant le lac, nous passons devant le Temple de Volta et le Monument aux morts de la Première guerre mondiale.
Lorsque nous arrivons enfin au pied du funiculaire, la file au guichet est telle que nous préférons renoncer à cette balade... Il est déjà 11h00, nous avons mis trop de temps pour arriver ici, et aujourd'hui nous devons également penser à ne pas repartir de Côme trop tardivement.
Nous restons dans le centre historique de Côme, revoyons avec plaisir le Duomo et le Broletto, le bâtiment sur lequel il est a été accolé, qui abritait la Municipalité de la ville à l'époque médiévale. Tous les magasins sont ouverts, nous déjeunons Piazza Pinchetti sur la terrasse du café Carducci, menu touristique, 33€ pour deux.
Nous quittons Côme à 14h30. je complète mon plein de GO avant d'entrer en Suisse, le litre est à
Un bouchon d'une heure vingt est annoncé au tunnel du Gothard, nous choisissons de passer par le San Bernardino. L'itinéraire est plus long d'une centaine de kilomètres, mais il nous permet de découvrir cette partie de Grisons. Nous retrouvons notre trajet aller à Chur, il nous reste encore 300km pour rentrer la maison.
Nous avons parcouru 480km ce jour, 1 020km pour ce voyage.
Second long week-end de l'année, les prévisions météo sont un peu semblables à celles du précédent, une météo radieuse le samedi, plus mitigé ensuite. Nous décidons de retourner dans la région des lacs en Italie pour découvrir les îles Borromées.
Nous reprenons la Transjurane, puis direction Lucerne. Nous passons le tunnel du San Gothard un peu avant minuit, il neige et elle tient sur la route. Je viens d'enlever mes pneus neige...
Nous quittons l'autoroute à Locarno; Nous longeons la côte ouest du lac Majeur et entrons dans le Piémont; Nous nous arrêtons à Cannobio, je ne retrouve pas l'aire de service, nous nous installons sur un petit parking tranquille Via Barbedo (46.068827, 8.692701).
Nous avons parcouru 350km ce jour.
Nuit tranquille. Nous quittons rapidement les lieux de manière à atteindre Baveno avant qu'il y ait trop de circulation sur ces routes étroites et dangereuses du bord du lac. Nous nous présentons au camping Parisi, celui-ci est complet, nous poursuivons vers Stresa. Cette dernière est idéalement située pour visiter les îles, en revanche pour le stationnement des CC... La succession de palaces le long de cette route est incroyable... Palazzo Aminta, Grand Hôtel des îles Borromées, Regina Palace
Nous tournons un peu, puis décidons de nous garer via Gilberto Borromeo. une rue en cul-de-sac, légèrement en pente et bordée de hauts murs de pierres. Sur un côté de la rue, les stationnement est en épi et trop petit pour nous, en revanche sur l'autre le stationnement se fait en long contre ces murs. L'idéal serait de passer sous le pont limité à 2,80m de hauteur pour se garer au bout de la rue bien plus horizontale... Stationnement payant, 1,80€ de l'heure et 14€ pour 24h00. Nous prenons ce dernier et pouvons rester jusqu'au lendemain 10h30. Nous sommes au bord du lac, à 400m de l'embarcadaire de Carciano et à un quart d'heure de marche du centre de Stresa. (45.889382, 8.528513)
Nous allons à l'embarcadère; Plusieurs compagnies proposent leurs services, collectifs ou individuels, petits ou grands bateaux... Nous préférons prendre la compagnie publique que nous avions déjà utilisée à Côme aux bateaux plus grands et éviter ainsi le stress des retours. Forfait journée pour les trois îles 16,90€/personne.
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Les îles Borromées sont aux nombres de cinq mais seulement trois sont accessibles au public. Cet archipel porte le nom d'une famille lombarde, les Boromeo, ayant acquis deux d'entre elles, Isola Bella et Isola Madre, au XVème siècle. Nous allons visiter ces deux dernières ainsi que l'Isola dei Pescatori, l'île des pêcheurs.
La traversée ne dure que quelques minutes et nous débarquons sur isola Bella à midi.
C'est au début du XVIIème siècle, que le comte Charles III Borromeo entreprit la construction d'un palais en l'honneur de sa femme Isabella. Les travaux furent poursuivis par ses fils et complétés par la création de jardins. A ce jour, le palais est encore occupé par des membres de la famille.
Nous achetons un billet jumelé avec la visite d'Isola Madre, 21€/personne.
Nous commençons la visite par le palais de style baroque. Après être montés pas un splendide escalier nous entrons dans la salle du trône...
Nous passons dans différentes salles richement meublées et décorées, puis découvrons la salle de musique à la vertigineuse hauteur sous plafond de 24m...
La visite se poursuit par les sous-sols, une suite de six salles, "les grottes", décorées dans le style rocaille, avec des coquillages et des petits galets collés du sol au plafond. Ces salles sont au niveau des eaux du lac que nous pouvons apercevoir par les porte-fenêtres et permettaient de se rafraîchir lors des grosses chaleurs.
Nous revenons à l'étage, traversons la galerie des tapisseries flamandes et accédons aux jardins.
Nous quittons ce bel endroit et prenons le premier bateau pour l'île des pêcheurs.
Le tour de l'île est rapidement expédié. Nous trouvons une petite terrasse pour prendre un spritz et déjeuner au calme. Nous sommes juste au pied de l'église saint Victor. Service rapide et prix correct.
Il est déjà 16h00, nous ne pouvons plus traîner si nous voulons achever notre boucle. Nous revenons à l'embarcadère et prenons le premier bateau pour Isola Madre.
Sur les pelouses bordées d'azalées en pleine floraison, des paons bleus, blancs, des faisans dorés...
Nous approchons du palais. Devant celui-ci se trouve un arbre imposant, il s'agit d'un cyprès du Cachemire. Cet arbre, unique en Europe et qui a plus de 50 ans, a été déraciné par une tempête en 2006. Il a depuis été redressé et haubané.
Le palais est moins luxueux que le précédent mais il présente une belle collection de marionnettes et de décors de théâtre ayant distrait la famille Boromeo...
A peine avons-nous achevé notre visite que l'avant dernier bateau accoste sur l'île.
Nous quittons Isola Madre, reprenons quelques passagers sur Isola dei Pescatori et Isola Bella, et revenons à Stresa. Le GDR disait de prévoir quatre heures pour cette excursion. Nous en avons mis exactement six et nous n'avons ni traîné ni attendu les bateaux...
Nous dînons à Stresa puis retrouvons notre petit parking.
Nous avons parcouru 40km ce jour, 390km depuis notre départ.
Nuit très calme en compagnie de deux capucines italiennes. Comme prévu, ce matin le temps est bien gris.
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Nous arrivons à Orta san Giulio. La circulation est interdite à tout véhicule, pour le parking, nous devons suivre la direction du Sacro Monte par la petite route qui monte en face de l'office du tourisme.
La route est étroite et il y du monde. Une dame qui s'occupe de la circulation devant le Sacro Monte nous indique immédiatement le fameux parking en contrebas sur lequel une place semble nous attendre... (45.796929, 8.412169)
Le Sacro Monte di Orta est inscrit au Patrimoine mondial de l'Unesco. Construit à partir de 1 590 sur une colline au-dessus du lac d'Orta, il retrace la vie de saint François d'Assise à travers de 20 chapelles décorées et peuplées de personnages grandeur nature.
La terrasse devant l'église permet de profiter d'une vue sur l'île San Giulio et le lac.
Nous descendons du Mont Sacré et abordons le village par le dessus. Une des premières construction que nous découvrons est l'église Santa Maria Assunta reconnaissable à sa couleur jaune.
La rue qui mène à l'église est en forte pente et, chose curieuse, le sol de celle-ci, orné de motifs rouges et noirs, est également en pente.
Nous descendons au niveau du lac et des embarcadères et découvrons la ravissante piazza Mario Motta, bordée de beaux bâtiments, aux couleurs pastelles, souvent ornés de fresques, abritant des commerces et restaurants.
A l’une des extrémités de la place, l’ancien palais communal construit à la fin du XVIème siècle.
Il est midi, les touristes sont là, mais les terrasses peinent à se remplir. Il ne fait pourtant pas si froid, mais les serveurs ont tendance à rester à l'intérieur des établissements ce qui n'encourage pas les gens à s'installer...
Nous nous écartons un peu de la place et tombons sur la pizzeria La Campana. Décidément, c'est notre jour de chance, il reste une table à l'intérieur. Vin en carafe, poisson du lac pour Isa et n-i ème pizza pour moi... Plutôt cantine que gastronomique, parfait pour nous.
Après ce repas, nous nous décidons pour aller jeter un oeil sur l'île San Giulio. Prix de la navette, 5,50€ AR par personne. Visite de la basilique romane puis courte balade circulaire par l'unique rue ponctuée de panneaux invitant au silence par des citations ou proverbes écrits en quatre langues...
Nous revenons à Orta puis retournons au CC par la partie du Sacro Monte que nous n'avions pas visitée.
Dans la soirée, nous trouvons la force de revenir au village pour dîner. Nous testons deux nouveaux itinéraires, une demi heure de marche à chaque fois pour rejoindre la place Motta...
Nous avons parcouru 30km ce jour, 420km depuis notre départ.
La pluie est arrivée durant la nuit. Pour le retour, le meilleur itinéraire serait par le col du Simplon, mais la neige est annoncée à partir de 1 500m... Nous revenons donc par le tunnel du Saint Gothard, pour une fois aucun bouchon...
Nous avons parcouru 450km ce jour, 870km depuis notre départ.