FishRiverCanyon

Nous nous mettons en route pour Francfort à 10h00. Nous arrivons à 14h30 devant l'aéroport international. En l'absence de panneau indicateur, nous perdons une grosse demi-heure à chercher le Holiday Parking ; la prochaine fois, promis, je noterai les coordonnées GPS. 50 ° 01'24 "N / 8 ° 32'03" E 

Le parking, réservé par internet, nous revient à 104€ pour 21 jours. www.parken.frankfurt-airport.de

La navette gratuite nous ramène en une dizaine de minutes au Terminal 2. Nous n'avons plus qu'à attendre notre vol dont le décollage est prévu à 20h10.

Nous voyageons avec Air Namibia, seule compagnie à effectuer des vols directs en direction de Windhoek.

NAMIBIE

Colonie allemande de 1884 à 1915, puis sous protectorat de l'Afrique du sud, la Namibie est un état indépendant depuis le 21 mars 1990. La langue officielle est l'anglais.

Nous atterrissons sur le tarmac de l'aéroport Hosea Kutako à 5h10 heure locale, il fait encore nuit. Les 10h00 de vol n'ont pas été trop pénibles. Nous n'avons manqué de rien et même eu droit à un apéritif juste après le décollage.

L'agence Add Rental nous a dit qu'un taxi viendrait nous chercher vers 8h00. En attendant, il nous faut retirer des dollars namibiens. Pour cela, nous devons patienter à l'extrémité d'une file conséquence devant l'unique distributeur. Certaines personnes s'y prennent à plusieurs reprises sans obtenir d'argent. Nous comprenons au bout de quelques minutes que notre attente est inutile, les ATM Bank Windhoek acceptent les cartes visa, mais pas nos Mastercard.

Alors que nous sommes occupés à comparer les taux proposés par les deux bureaux de change, nous entendons une voix annoncer notre nom de famille. Notre taxi est déjà là.

Nous le suivons en direction du parking, accompagnée d'une seconde famille.   Sitôt arrivés au minibus, 4 à 5 jeunes soudainement apparus, s'emparent de nos sacs, les chargent dans le coffre du véhicule puis nous réclament aussitôt de l'argent pour ce service. C'est notre première expérience de ces pratiques ; peine perdue pour eux, nous n'avons pas de monnaie... Il est presque 7 h00, le jour se lève et il fait froid. Nous sommes contents d'avoir nos polaires et nos blousons. Nous roulons une vingtaine de kilomètres sur la B6 en direction de Windhoek et découvrons l'agence Bobo Campers Namibie.   Réception du camping-car

Nous quittons Bobo Campers et effectuons nos premiers tours de roues en direction de Windhoek. La route B6, parfaitement goudronnée, large et rectiligne facilite la prise en main du véhicule et l'adaptation à la conduite à gauche avec le volant à droite.

Nous complétons notre réservoir de gasoil, effectuons notre premier ravitaillement et quittons Windhoek par le sud. Nous suivons la route B1 pendant 80km, puis la laissons juste avant Rehoboth pour rejoindre Oanob Lake.

Nous découvrons le lac au bout de 8km de piste, nos premiers...

Il est un peu plus de 15h00, le camp est totalement vide. Nous avons l'embarras du choix, les emplacements sont immenses. Chaque site possède une salle de bains et une sorte de carbet avec une cuisine, un barbecue et une vaste terrasse couverte donnant sur le lac. Un peu plus loin, disséminés autour du lac, de gros chalets de pierres, couverts de chaumes, attendent également les touristes. L'endroit est inattendu et magnifique. www.oanob.com.na

Le premier barbecue confirme nos informations, la viande de boeuf namibienne est vraiment excellente. 17h30, le soleil disparaît derrière l'horizon, vingt minutes plus tard, il fait nuit noire.

Nous venons de parcourir nos 120 premiers km en Namibie.

Nous ouvrons les yeux vers 6h30, après un peu plus de 10h00 de sommeil...Il fait 5°C à l'intérieur du CC.

J'installe le petit radiateur électrique, très vite la température atteint 15°C, suffisant pour s'habiller et prendre notre petit déjeuner, d'autant que les premiers rayons du soleil pénètrent dans l'habitacle. Nous sommes prêts à 8h00, le tuyau d'arosage près du CC est gelé, impossible de compléter notre réserve d'eau.

Nous réglons 200N$ (20€) pour la nuit et reprenons la route, une grosse étape de liaison nous attend.   Nous traversons Rehoboth, avant de nous arrêter, le temps d'une photo souvenir, au passage du Tropique du Capricorne.

La route est longue et rectiligne. Les aires de pique-nique, aménagées à distance régulière, sont de redoutables incitations à la pause...

La circulation est presque inexistante, et nous ne croisons que de rares méga-camions, composés d'un tracteur, d'une semi-remorque et encore d'une remorque, assurant les liaisons entre la Namibie et l'Afrique du sud.

Nous approchons de Keetmanshoop, le temps file, il est déjà 16h00. Nous quittons la route B1 pour la piste C17 en direction de Quivertree Forest Rest camp.

Nous atteignons le camp au bout de 15km de piste. Nous sommes accueillis par le fermier, le contact est assez froid, nous réglons 330N$ et continuons vers les aires de camping, aménagées loin derrière la ferme, juste en bas d'une colline couverte de kokerboom.

Je gare le CC sur un des immenses emplacement et m'empresse de monter sur la colline pour ne pas louper le coucher du soleil. 17h30, la nuit est tombée.

Nous avons parcouru 419km ce jour, 539km depuis notre départ.

il fait 8°C dans le CC au réveil. Le camp est très agréable. Toutes les places sont équipées de barbecue, d'électricité, d'un point eau , d'une poubelle, et la terre soigneusement ratissée. Les sanitaires sont en pierres apparentes, très fonctionnels et très propres.

LE KOKERBOOM

Le kokerboom est une plante caractéristique des régions chaudes et arides de la Namibie et du nord-ouest le la province Sud-Africaine du Cap. A proprement parler, ce n'est pas un arbre, mais la variante d'une plante, l'aloes, dont le nom botanique est ALOE DICHOTOMA. Cette plante tire son nom "kokerboom" de l'utilisation, par les tribus Hottentots, de l'écorce et des branches robustes et flexibles pour fabriquer des carquois pour leurs flèches. (koker = carquois)

Le kokerboom est un arbre au tronc lisse et épais, atteignant jusqu'à un mètre d'épaisseur à la base et neuf mètres de hauteur. On les rencontre généralement seuls et parfois en groupe donnant l'effet d'une forêt. Le kokerboom se propage par semence de graines. Il fleurit pour la première fois à l'age de 20 a 30 ans. Les fleurs sont de couleur jaune et atteignant une trentaine de centimètres de taille pendant la saison de floraison, à savoir les mois d'hiver de juin et de juillet.

Le kokerboom pousse surtout dans des environs à forte concentration de rochers noirs (ysterklip) absorbants une grande capacité de chaleur (température moyenne en été de 38°C). Les rochers servent également à ancrer l'arbre avec ses racines tentaculaires. Le kokerboom résiste au gel.

Les arbres de la foret poussent naturellement, aucun ayant été planté par l'homme. Chacun a entre 200 et 300 ans d'âge. La forêt de kokerboom a été déclarée monument national le premier juin 1955.

Un des arbres présente une particularité ; une grosse masse, sorte de tas de foin difforme percée d'orifices, occupe plus de la moitié du branchage. Ce sont des nids collectifs de "républicains sociaux", une espèce de petits oiseaux peuplant le Kalahari. Ceux-ci peuvent abriter des centaines d'individus.

La nuit au camp nous donne le droit d'accès à un parc aménagé, à quelques kilomètres, par le propriétaire, le Giant's Playground, une étendue herbeuse, couverte d'empilements de pierres tout à fait surprenants. Ces formations ne sont pas spécifiques à cet enclos, mais il présente l'avantage d'être pourvu de sentiers fléchés qui évite de se perdre... Enfin en principe...

Nous reprenons la piste en chemin inverse, puis continuons sur la B1.

Nous atteignons Grünau juste après la pause déjeuner, l'Afrique du Sud n'est plus qu'à 140km. Nous quittons la route goudronnée et prenons la piste C12 en direction de Fish River Canyon NP.

Le canyon de la Fish River est le second plus grand du monde, juste derrière le Grand Canyon du Colorado. Il s'étend sur 160km, sa largeur est de plus de 27km et atteint 550m de profondeur.

Les deux points principaux d'accès au parc national de Fish River Canyon sont Hobas au nord, et Ai-Ais à l'extrémité sud. Sur le même principe qu'aux USA, et surtout en haute saison, les camps doivent être réservés avant le départ, sur le site Namibia Wildlife Resorts www.nwr.com.na

Notre nuit Au camp d'Hobas est réservée, (300N$ pour 3 adultes), il ne nous reste plus qu'à parcourir les 86km de piste qui nous séparent du site.

Nous parcourons sans difficulté 54km sur la C12, avant de bifurquer sur la D601. Le paysage devient soudain infini et la piste beaucoup plus rude.

Il nous reste encore plus de 30km à parcourir, la piste est maintenant totalement ondulée. Je navigue en vain de droite et de gauche pour essayer de trouver le meilleur passage. Je ne sais plus à quelle vitesse rouler, à 40km/h les vibrations dans la cellule donnent des effets effrayants sur le mobilier, et lorsque je ralentis c'est encore pire...

Nous arrivons enfin à Hobas, la gardienne retrouve sans difficulté notre réservation. Le point de vue sur le canyon est encore à 10km du camp, nous avons tout notre temps pour l'atteindre avant le coucher du soleil.

La gérante de Bobo Campers nous a bien précisé que nous n'avions pas le droit d'emprunter la piste entre le camp et le point de vue, cependant aucune navette n'est prévue. Nous hésitons, la gardienne ne comprend pas notre réticence et nous assure que les CC y vont régulièrement...

Nous décidons de prendre le risque, nous payons 170N$ de droit d'entrée et suivons la piste. Celle-ci n'est pas en moins bon état que la D601 que nous venons de prendre, et nous atteignons Main Viewpoint sans encombre.

Nous devons nous approcher au plus près du garde-corps pour découvrir le splendide panorama ; soudain, devant nous, l'immense canyon et juste à nos pieds, Hell's Corner, un méandre de la rivière. Le paysage ressemble à s'y méprendre à Dead Horse Point, et nous ne pensions revoir de sitôt un tel spectacle!

Nous apercevons Hikers'Viewpoint, un second point de vue aménagé un peu plus au nord et en contrebas. Nous roulons vers cet endroit, lorsque soudain un bruit violent nous fait bondir...Je descends faire le tour du CC, le diagnostic est vite établi, le pneu arrière gauche est explosé. Les pierres en bord de piste sont anguleuses et coupantes, et j'ai trop serré sur la gauche.

Le changement de roue est assez rapide une fois que nous nous sommes familiarisés avec le cric hydraulique ; petite inquiétude néanmoins, la ville la plus proche est à 200km, dont la moitié de piste, et nous n'avons plus de roue de secours...

Durant la réparation, de gros camions remplis de touristes sont arrivés pour assister au coucher du soleil ; pour notre part, nous préférons rentrer au camp tant qu'il fait jour.

Nous avons parcouru 292km ce jour, dont 110 de piste, et 831km depuis notre départ.