Embarquement à 9h00 sur le Norröna. La file d'embarquement se forme déjà sur le parking du camping, l'accompagnateur du groupe Thellier organise sa troupe, les autres suivent. Tout le monde finit par embarquer et nous prenons la mer.
La mer est calme, et c'est dans la nuit que nous débarquons à
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Pour ne pas changer, la journée débute dans la grisaille et la pluie. Nous partons à la découverte de
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Les îles Féroé sont sensiblement situées à mi-chemin entre l'Ecosse, la Norvège et l'Islande. Elles comprennent 18 îles principales. Depuis 1948, elles sont une province autonome du royaume du Danemark, elles possèdent leur drapeau et un gouvernement propre qui a compétence dans toutes les affaires, à l'exception de la défense. Elles comptent 50 000 habitants, vivant principalement de la pêche. Bien qu'elles dépendent du Danemark, les îles Féroé ne font pas parties de l'UE. Ce sont des îles montagneuses, au parois abruptes, culminant à près de 900m. |
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Nous revenons sur le port, nous montons au vieux fort et au phare, d'où nous découvrons une belle vue d'ensemble de la capitale, puis rejoignons la péninsule Tinganes, le promontoire rocheux au centre de la baie, coeur historique de
Au milieu de ces maisons de bois, dont certaines datent du XIVème siècle, figure le siège du parlement le Løgting, ainsi que les différents ministères.
Nous suivons les ruelles empierrées en direction du centre de la ville,
C'est un ensemble unique de maisons traditionnelles recouvertes de toiture en herbes, ici ce sont pas des musées, elles sont habitées et entretenues.
Nous prenons ensuite la principale rue commerçante de la ville et arrivons devant l'office du tourisme. Nous en profitons pour prendre un plan et quelques brochures, bien utiles car pour une fois, nous n'avons ni guide ni internet...
Nous revenons au CC et partons à la découverte de l'île de Streymoy en suivant les itinéraires "buttercup routes" de la carte de l'OT, première étape proposée, le village de Saksun.
Nous suivons une vallée très verte et arrivons au cul de sac de Saksun, village très pittoresque au fond d'une baie sauvage,
une église toute blanche et quelques maisons de pierres, aux toits couverts d'herbe.
Nous revenons sur nos traces et prenons la route de Tjørnuvík. Pour atteindre ce village, nous devons longer l'étroite bande de mer séparant les îles Streymoy et Eysturoy, le fjörd Sundini.
Nous passons le village de Haldarsvik, et sa curieuse église octogonale. Sur le dernier kilomètre la route à flanc de montagne devient à voie unique et plonge sur la baie Tjørnuvík.
Le brouillard est tombé et il pleut à nouveau, le village de Tjørnuvík est minuscule et les places de stationnements sont quasi inexistantes, les voitures et les camping-cars arrivent, font demi-tour et repartent...
Nous revenons sur nos pas et traversons le pont pour rejoindre l'île d'Esturoy.
L'appli P4N indique un camping gratuit en bord de mer à
Elduvík. Nous longeons le
Funningsfjørður et
rejoignons ce village en cul de sac,
Une petite église, quelques maisons au dessus du fjord, le village est super mignon, avec un minuscule port naturel.
Nous nous installons pour la nuit, nous avons fait 120km ce jour.
Nuit super calme, cet endroit est formidable. Hier soir, une famille feroïenne est venue dîner avec son camping-car près de nous, ils ont fait leurs grillades puis sont rentrés chez eux...
Nous allons nous promener dans le village, puis partons pour un tour d'Esturoy. Nous contournons tout le fjord Funningsfjørður et nous retrouvons au village de
La route s'élève brusquement au dessus du fjord, nous bifurquons en direction de Gjógv. Cette route fait partie des itinéraires "buttercup routes" de notre carte, les paysages sont de toute beauté.
Nous arrivons à
Gjógv. Les maisons sont regroupées le long d'un torrent, le port aménagé dans une faille naturelle est totalement invisible depuis le village.
Nous revenons sur nos pas et suivons la route pour Eiði.
Le passage de Eiði se fait par un large col ouvert sur l'océan. La route longe un lac, juste au-dessus, le Slættaratindur, 882m, le point culminant de l'archipel.
Nous traversons
Eiði et rejoignons la grande plage aperçue dans l'étroite descente du col. En bord de mer, un terrain de foot en synthétique est transformé en camping. Surprenant...
Nous terminons notre boucle et revenons au pont entre Streymoy et Eysturoy. Le parcours panoramique suivant est indiqué sur l'île de Bordoy, nous prenons sa direction.
Un tunnel de 6,3km inauguré en 2006 relie les deux îles en passant à 150m sous la mer. Pas donné, Tarif 100DKK, soit 13,50€ aller-retour. Les plaques d'immatriculation sont photographiées et nous avons trois jours pour régler dans une station service, ce que nous faisons en arrivant à Klaksvik.
Nous traversons la deuxième ville des Féroé, l'activité de la pêche semble très prospère, nous prenons la direction du village abandonné Muli. A peine avons nous dépassé le port de Klaksvik, que nous nous trouvons nez à nez avec l'entrée du tunnel Árnafjarðar, suivi du Hvannasund : Voie unique, non éclairé, hauteur 3,10m, largeur 2,80m, longueur cumulée près de 4km... Autant dire que nous n'avons plus qu'à faire demi-tour, nous avons payé 13,50€ pour rien.
Nous nous arrêtons pour déjeuner sur un parking du port, face au marché au poissons. Maigre consolation, nous captons un Wifi assez performant...
Nous revenons sur Esturoy et prenons la route de Rituvik, un autre site répertorié avec un camping face à la mer. Nous ne sommes pas conquis par le site, nous ne nous attardons pas.
Nous longeons le Skálafjørður, nous passons Saltangará et voyons une animation sur le terminal de ferry : c'est la grande fête du saumon avec entrée gratuite et dégustation à volonté. Nous n'avons pas tout perdu, çà rattrape le tunnel...
Pour ce soir, la question ne se pose même pas, nous revenons dormir à Elduvík.
Nous avons fait 150km ce jour, 270km depuis notre arrivée sur les Féroé..
Dernière journée sur l'archipel. Ce matin le soleil semble vouloir faire quelques apparitions...
Nous quittons définitivement Elduvík , la lumière est splendide.
Nous retrouvons Streymoy, et prenons la direction de Vestamanna, une autre extrémité de l'île. La route débouche sur la côte ouest de l'île à Leynar, quelques kilomètres plus loin, une boucle nous laisse apparaître le village de Kvivik, comme posé au creux d'une combe extraordinaire.
Nous laissons la route principale et descendons vers ce village. Une rivière tumultueuse traverse celui-ci, les maisons sont là aussi impeccablement entretenues.
Nous arrivons à Vestmanna. Dés l'entrée du village nous apercevons le camping où la plupart des camping-cars ont passé la nuit, un grand parking gravillonné sans aucun charme. Le village est installé dans une baie très protégée, en revanche il n'a en lui-même rien d'attirant. Nous rentrons sur Tórshavn et prenons le dernier itinéraire "buttercup routes"
La route s'élève au dessus du Kollafjørður, suite une crête puis plonge vers le Kaldbaks fjørður. Les paysages sont une nouvelle fois grandioses. Nous continuons vers l'extrémité sud de l'île et arrivons à Kirkjubøur.
Nous découvrons le hameau en l'ayant en point de mire au bout d'une assez longue descente étroite.
Une petite église blanche près de la grève, puis de grosses maisons noires aux fenêtres rouges et aux toits gazonnés, bâties sur d'épais murs de pierre, et enfin une haute église de pierre grise sans toit ni clocher. C'est ici, qu'à partir du XIIe siècle, les pouvoirs religieux et royal, alliés, s'étaient fait construire leurs atours et leurs résidences. Dans ce qui est aujourd'hui un simple hameau, se dressaient la demeure de l'évêque des Féroé avec toutes ses dépendances, et pas moins de trois églises !
Les bâtiments de ce site ont été très abîmés par une violente avalanche de neige et de pierres à la fin du XVIIIe siècle. De fortes tempêtes ont également précipité l'érosion du lieu : la terre s'étendait jusqu'à l'îlot que l'on voit en face du hameau. Ce qui subsiste aujourd'hui et ce qui a été bâti depuis aide facilement à comprendre l'importance de l'endroit. Il avait été choisi par les premiers migrants car c'est sur cette côte que le bois de flottage s'échoue le plus facilement aux Féroé. Il a permis de bâtir très vite un véritable village, dans un pays où l'arbre est rare. Ce fut rapidement un centre religieux, politique et culturel très important : le roi norvégien Sverre, qui passait pour le plus savant de son époque, avait étudié à Kirkjubøur. Les évêques confisquaient les terres de ceux qui enfreignaient les lois de l'Eglise : au XVIe siècle, 40 % de l'archipel leur appartenait !
Après la Réforme, Kirkjubøur resta un temps le siège de l'évêché, dirigé par l'évangéliste Jens Gregerson Riber. Mais le vieil homme sera le dernier évêque de Kirkjubøur : une attaque de corsaires français le fera fuir une première fois, après la seconde il demandera à être déchargé de ses fonctions. Les Féroé feront alors partie du diocèse norvégien de Bergen.
C'est sous un beau soleil que nous retrouvons Tórshavn. Nous en profitons pour aller prendre un verre sur une terrasse du port, puis allons nous ranger dans la file d'attente du Norröna. Nous quittons les îles Féroé enchantés par cette courte escale.
Nous avons fait 120km ce jour, 390km depuis notre arrivée sur les Féroé..
Traversée tranquille, mais la canicule nous attend à notre débarquement au Danemark.
L'autoroute est chargée, nous en sortons un peu après Aarhus pour une pause de midi tranquille au bord d'un lac (55.064866, 10.030762).
Nous roulons toute l'après midi et faisons la même étape qu'à l'aller à Guxhagen pour notre dernière nuit de vacances.
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A noter que nous ne savons pas à quoi ressemble les monnaies islandaise et féroïenne car nous avons fait tous nos achats, même les plus modiques, avec notre carte N26, sans frais et taux de change officiel du jour.
Nous avons fait 6 750km pour ce long voyage.