Budapest

Notre point de chute est le camping Niche. Il se situe sur la commune de Buda, dans une colline boisée au dessus de la ville.

Selon le plan, nous devons longer le camping Niche, puis prendre un chemin sur la droite. La route se retraicit, l'accès au camping est en épingle à cheveux, trois manoeuvres avec le guidage d'Isa sont nécessaires pour entrer dans le camp. Le chemin grimpe ensuite entre les arbres, Isa me guide toujours. Entre les ornières, les talus et les arbres, je n'ai aucune marge de manoeuvre... Nous arrivons aux premières tentes, une dame vient nous accueillir en descendant d'un escalier.

La dame est tout sourire, elle n'a jamais vu un CC aussi grand dans son camping... je suis furieux envers la fille d'en-bas qui m'a envoyé dans cette galère. Je n'en ai pourtant pas terminé, je dois redémarrer, franchir un raidillon à moitié bétonné puis encore une dernière épingle.

Je suis enfin arrivé ; l'endroit est joli et très vert, cependant le Bavaria est un peu démesuré pour cette petite clairière... Le mari de Marta, la dame, nous installe contre l'abri à pique-nique. De toute façon il n'y a guère d'autre choix !

Nous avons l'électricité, en revanche le wifi n'est pas très rapide...

Marta réapparait, elle nous offre une bouteille de vin en cadeau de bienvenue, et nous invite à venir prendre une bière sur l'immense table en rondin qui lui sert de bureau. En anglais, elle nous renseigne sur le camping et la ville, son accueil est charmant, et nous oublions vite le stress de l'arrivée.

Nous avons parcouru 240km ce jour, 1 275km depuis notre départ.

Formée par le rassemblement de trois villes, Buda, Pest et Obuda, la capitale de la Hongrie compte 1 700 000 habitants.

Grand jour aujourd'hui, nous partons à la découverte de Budapest. Marta nous a convaincu de prendre deux billets du city tour Hop on-Hop off Giraffe, 22€ par personne, valable 2 jours consécutifs, incluant 2 circuits en bus panoramiques et un circuit en bateau et fonctionnant de 9h30 à 18h00.

Nous prenons le bus 291 en bas du camping et rejoignons les rives du Danube. Nous descendons près du pont Marguerite. Nous rallions ensuite, avec la ligne jaune, l'embarcadère du circuit bateau. Il est 10h00, il fait déjà 30°C.

Le circuit bateau forme une boucle entre l'île Marguerite et l'Hotel Gellert. Nous passons sous quatre ponts, le pont des Chaînes et le pont Marguerite sur le trajet aller jusqu'à l'île du même nom, puis au retour sous le pont Erzébet et enfin le pont Szabadsag.

Sur la rive des collines de Buda, nous voyons successivement, le palais royal, l'église Mathias, l'imposant hôtel Hilton et le bastion des Pécheurs juste en-dessous, l'église Sainte-Anne et enfin, au retour, l'hôtel Gellert et ses bains.

Côté Pest, le merveilleux Parlement, des hôtels de luxe et l'université de la ville.

Nous reprenons le bus ligne jaune et poursuivons l'itinéraire, côté Pest ; Nous passons devant le marché central, une oeuvre de Gustave Eiffel, et la Grande Synagogue, puis revenons vers le Danube que nous franchissons par le pont Erzébet. Nous descendons rue Attila, juste en dessous du Palais Royal.

Nous avons mis une heure pour faire ce trajet... Il fait 35°C et à l'étage du bus, nous ne respirons que les gaz d'échappement. Aucune des photos que je prends n'est cadrée et sur chaque, il y a toujours un bras, un poteau, ou un feu tricolore... Cette première expérience de visite en bus panoramique n'est vraiment pas concluante.

Nous montons à pied à Varhegy, le sommet de la colline du Château. Nous laissons de coté la visite de celui-ci et continuons vers l'église Mathias. Celle-ci est complètement masquée par un échafaudage, nous ne nous attardons pas et poursuivons vers le Bastion des Pêcheurs.

Le Bastion des Pêcheurs a été construit dans les années 1900 en l'honneur des pêcheurs qui protégeaient le site au Moyen Âge. Il forme une sorte de rempart purement décoratif, ornées de tourelles, percée d'ouvertures offrant un magnifique panorama sur Pest, le Danube et le parlement.

Sur la terrasse, ou dans les galeries, on peut boire un verre ou déjeuner tout en jouissant d'une vue sublime.

Nous continuons sur cette crête en suivant les rues pavées. Nous traversons un petit quartier de maisons baroques colorées, parfaitement restaurées, puis franchissons les remparts et redescendons vers de fleuve.

Nous reprenons le bus panoramique vers le pont Marguerite et rejoignons la place Vörösmarty, le coeur piétonnier de Pest. Nous déjeunons sur la place, à la terrasse de la maison Gerbeaud, une institution dans la ville, fondée en 1858, une adresse des plus en vue de la capitale hongroise. Bordant la place, le nouveau bâtiment habillé par une enveloppe de verre est l'oeuvre de l'architecte français Jean-Paul Viguier (tour Coeur Défense et siège France Télévision)

Nous franchissons à nouveau le fleuve, à pied cette fois, en prenant la direction du mont Gellert. Nous grimpons au sommet par le sentier pour profiter de la magnifique vue sur le fleuve et atteindre la statue de la Liberté.

Nous redescendons ensuite par l'autre versant et tombons sur les fameux bains Gellert.

il est 18h00, nous avons deux heures devant nous avant la fermeture. L'organisation et l'entretien laissent un peu à désirer; difficile de repérer les secteurs hommes et femmes, cabines introuvables, douches bouchées, robinetteries dégradées, le tout bien vieillot... .

Nous nous en accommodons et accédons aux bains. Pas de chance, les bassins extérieurs sont déjà à l'ombre du mont Gellert et les gens quittent les transats.

A l'intérieur, nous ne devons compter que sur notre curiosité pour découvrir les différents bassins bien cachés dans le dédale des installations.

Nous sortons des thermes à 20h00, nous n'avons pas la patience d'attendre que la nuit tombe sur la ville pour assister à l'illumination du parlement, nous revenons vers le pont Marguerite et rentrons au camping.

Nous n'avons parcouru aucun km ce jour.

La canicule sévit toujours sur Budapest. Nous n'avons aucune envie de passer une nouvelle journée en ville avec cette chaleur et la pollution. Tant pis pour la journée gratuite de Hop on-Hop off, et la visite éventuelle du parlement, nous décidons de reprendre la route. C'est ici que nos chemins se séparent, tandis que le Danube rejoint la Serbie, nous nous filons vers la Roumanie.

Nous prenons la direction de Debrecen par la superbe autoroute M3. Nous savourons ces derniers kilomètres de bonne route avant les tant redoutées routes roumaines.

L'autoroute se termine un peu avant Matészalka, la frontière n'est plus qu'à une cinquantaine de kilomètres par la route 49.