Nous passons une nuit très calme. Le lac est juste derrière nous, de l'autre côté de la butte.
|
Programme de la journée, faire une des randonnées décrite dans le site internet de la région de la Petite Suisse luxembourgeoise www.mullerthal.lu Nous revenons pour cela vers le centre d'Echternach et trouvons à nous stationner sur le parking de la gare routière, point de départ des itinéraires de randos. Nous nous garons le long de la Sure, en face de nous, de l'autre côté de la rivière, l'Allemagne.
Avant de partir pour cette balade, nous prenons le temps de visiter le centre historique de la ville, très touristique, organisé autour de l'abbaye et de la basilique Saint-Willibrod.
Chaque année, le mardi de Pentecôte, une procession dansante est organisée à travers les rues, rassemblant des milliers de pèlerins venus du Luxembourg et des pays voisins. Celle-ci a été inscrite en 2010 sur la liste de l'UNESCO des biens culturels immatériels de l'humanité. www.willibrord.lu
Nous prenons ensuite la direction de la place du Marché, et passons devant l'Hôtel de Ville et l'ancien palais de justice, le Dënzelt.
Ceci étant fait, nous passons aux choses sérieuses en nous élançons sur le circuit "auto-pedestre" E1.
11.7km de marche, durée annoncée 4h00, classée difficile.
Le sentier monte d'Echternach vers Berdorf, en offrant de jolis points de vue sur la vallée de la Sure.
Premier constat, le balisage est irréprochable.
Nous apercevons les premières maisons de Berdorf, nous en avons terminé avec la montée. Un joli parking se présente à la lisière de la forêt, à deux pas du village. Notre joie est de courte durée, car nous apercevons très vite le panneau interdisant l'accès aux CC.
Nous descendons de quelques mètres et découvrons le rocher de la Hohllay, un rocher creux, sorte de grande caverne avec de multiples ouvertures, ayant servi de carrière de pierres meulières.
Ces meules en pierre furent extraites du Moyen Âge jusqu’au XIXème siècle pour servir dans les nombreux moulins de la région (Müllerthal signife « Vallée des Moulins »). Les traces de cette activité restent visibles dans les formes spécifiques que l'on retrouve dans ces cavités rocheuses. Juste derrière, la Breechkaul, un amphithéâtre aménagé devant une autre vaste caverne, sert encore occasionnellement à quelques diverses manifestations.
Nous entamons maintenant la descente de l'étroite vallée de l'Aesbach. Aux détours du chemin, un impression rocher se dresse soudain devant nous, la Tour Malakoff.
Notre sentier longe maintenant, en contrebas, la route qui relie Echternach et Berdorf.
Nous poursuivons la descente de la gorge et atteignons le site du labyrinthe.
La fin du parcours est éprouvante, faite de montées et de descentes très raides entre les rochers avec de grosses marches en pierre. La gorge du loup se présente enfin, nous ne sommes plus très loin de notre point de départ.
Nous revenons au CC, Les 4 heures annoncées sont effectivement nécessaire pour parcourir cette boucle. Nous déjeunons sur le parking puis prenons la direction de Beaufort.
Nous suivons la Sure sur quelques kilomètres, puis nous abandonnons celle-ci pour prendre la direction de la Müllerthal. Nous bifurquons à nouveau un peu plus loin pour rejoindre le village de Beaufort. Nous laissons le CC sur un parking au centre du village et partons à la recherche du château.
Nous le trouvons enfin après avoir contourné tout le village, au bout d'une raide descente, tout au fond d'une étroite vallée. Situation vraiment très inattendue pour une forteresse médiévale, qui n'a, de plus, plus grand chose datant de cette époque...
Nous reprenons la route pour quelques kilomètres, étape suivante, La Rochette.
Cette fois nous n'avons pas à chercher le château. Du haut d'un éperon rocheux, il domine le village établi dans l'étroite vallée de l'Ernz Blanche. Nous grimpons à pied aux portes du château, juste pour prendre de la hauteur et profiter du panorama.
Nous filons ensuite vers Diekirch, avant de revenir à Echternach pour y passer la nuit. Nous retrouvons la Sure que nous longeons sur une quinzaine de kilomètres. Les campings se succèdent, les uns après les autres, et mettent à profit ce week-end de Pâques pour commencer à se remplir. L'endroit doit être à fuir en été...
Nous avons parcouru 86km ce jour, 426km depuis notre départ.
Nuit très calme... avant la pluie.
Nous quittons Echternach dans la grisaille et la bruine. Nous reprenons la route de la capitale afin de découvrir la portion de la Müllerthal oubliée la veille. Nous suivons la rivière en guettant les impressionnantes masses rocheuses à travers les arbres
Nous quittons définitivement la Müllerthal pour rejoindre la commune Vianden, un peu plus au nord du pays, mais toujours le long de la frontière allemande.
Nous découvrons ce site magnifique à la sortie d'un virage, surgissant de la forêt, composé d'un imposant château médiéval dominant le village construit de part et d'autre de la rivière l'Our.
Nous laissons le CC dans la partie basse du village, sur le parking du télésiège et remontons, sous une pluie fine, les ruelles pavées en direction du château .
Le château de Vianden fut construit pendant la période du 11e au 14e siècle sur les assises d'un castel romain et d'un refuge carolingien. Château-Palais portant la marque des Hohenstaufen, il est une des plus grandes et plus belles résidences féodales des époques romanes et gothiques de notre Europe.
Jusqu'au début du 15e siècle, il fut la demeure des puissants comtes de Vianden qui se vantaient de leurs relations avec la cour impériale et dont le plus glorieux, Henri Ier (1220-1250) avait même pour épouse une parente par les liens du sang des Capétiens rois de France.
En 1417, le Comté et le château furent légués par héritage à la branche cadette de la maison allemande de Nassau, qui, en 1530, recueillit également la principauté française d'Orange.
La chapelle, le Petit Palais et le Grand Palais, les pièces les plus remarquables du château, ont été réalisées vers la fin du 12e et dans la première moitié du 13e siècle. Le Quartier de Juliers à l'ouest du Grand Palais, aujourd'hui disparu, date du début du 14e siècle, le Quartier de Nassau ne fut érigé qu'au début du 17e siècle.
En 1820, sous le règne du Roi Guillaume Ier d'Orange-Nassau, comte de Vianden, la vente du château et la décomposition en ses éléments aboutissait à l'état de ruine. Le château échut en 1890 au Grand-Duc Adolphe de la branche aînée de Nassau et resta la propriété de la famille Grand-Ducale jusqu'en 1977 où il devint Domaine de l'Etat. Restauré depuis cette année-là dans le respect des formes historiques, le château est aujourd'hui un monument de rang européen.
www.castle-vianden.lu
Une galerie de photos est présentée dans une petite salle, rassemblant les prestigieux visiteurs passés par Vianden. Un seul représentant français, et plutôt inattendu, José Bové...
La restauration du château, entamée en 1977, est encore en cours actuellement. Les travaux entrepris me rappellent ceux du château de Ljubljana, avec des ajouts contemporains audacieux et fort coûteux et qui modifient l'ouvrage sans limite... Extension en béton brut, châssis alu, passerelle en acier laqué, garde-corps en inox. |
Derniers efforts avant de rejoindre le CC et de quitter Vianden, nous suivons le petit sentier menant à l'arrivée du télésiège pour découvrir une belle vue sur le château et le village.
Petite incursion en Allemagne jusqu'à Wallendorf, puis nous retrouvons la Sure que nous suivons jusqu'à Wasserbillig. Nous remontons ensuite la Moselle par Remisch et Schengen, et rentrons en France à Apach.
Nous avons parcouru 402km ce jour, 828km depuis notre départ.