D' El Jem à Tunis

Mercredi 30 décembre 2009

Nous nous réveillons à 7h00, la nuit a finalement été calme. Dés 19h00, tous les commerces ont baissé leur grilles et vers 20h30 café d'en face en faisait de même. Comme il nous l'avait dit la veille, le père du cafetier était là, assis sur sa chaise devant le CC depuis 5h00 du matin. Je vais chercher du pain frais, le soleil se lève sur l'amphithéatre. Jamais je n'aurais imaginer venir dormir ici...

Nous nous présentons à l'ouverture des grilles, il est 8h00.

L'amphithéatre a une forme d'ellipse dont les axes mesurent 149 et 124 mètres, son périmètre est de 427 mètres. sa hauteur est de 36 mètres. Il pouvait accueillir 30 000 spectateurs, ce qui en fait le 3ème amphithéatre du monde romain après Rome et Capoue. Comme le Colisée de Rome, il possède encore une partie de façade intacte à trois niveaux de galeries.

Nous savourons un dernier jus d'orange en terrasse avant de quitter El Jem.

Nous arrivons à Madhia. Nous traversons la ville, longeons le port et continuons vers l'extrémité de la presqu'île, la pointe du Cap Afrique. Une fois passé la forteresse, la rue tourne et redescend en nous offrant un panorama émouvant sur le cimetière marin ; une vaste prairie couverte de miliers de tombes blanches rejoint la mer en pente douce et un minuscule port taillé dans la roche abritant quelques barques colorées.

Nous parcourons à pied ce joli site, puis les ruelles plus animées de la médina.

Nous trouvons l'offre en restaurant assez maigre, nous choisissons de déjeuner dans le CC. Nous reprenons la route après cela en suivant la côte. Le trajet est long, toujours ponctué par les inombrables gendarmes couchés. Nous arrivons enfin à Sousse où ne sommes pas mécontents de retrouver l'autoroute pour Tunis.

Embouteillage à Tunis, nous roulons tout doucement vers Carthage. Il fait nuit lorsque nous arrivons sur le petit parking du musée Dar-el-Hout, le bivouac que nous ont indiqué André et Patricia.

Nous avons parcouru 317km ce jour, 1 882km depuis notre arrivée en Tunisie.

 

Jeudi 31 décembre 2009

La nuit a été très calme. Il faut dire que nous sommes dans un quartier résidentiel très chic, juste devant le poste de garde de l'école de police...

Nous sommes aux anciens ports puniques, entre l'ancien port de guerre et celui de commerce.

Le policier de garde, qui a terminé sa nuit, vient nous saluer. Je lui dit que nous souhaitons visiter Tunis; Il m'encourage à laisser le CC ici et à prendre le train à la gare située à 300m.

Nous suivons ce bon conseil, d'autant que nous avons dans l'idée de passer une seconde nuit dans ce hâvre de paix.

Nous descendons au terminus, en bas de l'avenue Habib Bourguiba, au milieu des kiosques de fleuristes. Le trajet nous coûte 2 Dt (1€) par personne, cette option est vraiment très bonne.

Nous sommes dans la ville coloniale. Nous remontons cette large et belle avenue, traversons la place du 7 novembre avec sa tour horloge en métal aux faux airs de Big Ben, et arrivons Bab el-Bahr, l'ancienne Porte de France donnant accès à la médina.

Un vieil homme qui tient son petit fils par la main, marche à notre hauteur. Il nous salue et nous souhaite la bienvenue. Il nous demande d'où nous venons et où nous logeons ; nous lui répondons et discutons brièvement avant que nos chemins se séparent.

Quelques rues plus loin, un autre homme nous aborde soudainement. Il nous a reconnu, il est gardien au musée du Poissons sur le parking duquel nous avons passé la nuit. Avec un complice, le coup du serveur à l'hôtel peut même s'adapter aux camping-caristes !

Il n'insiste pas, nous entrons seuls dans la médina.

Nous remontons la rue des Libraires. Dans un porche en angle, la porte de la Medersa Slimania est ouverte. Il s'agit d'une école coranique construite au 18è siècle. La cour intérieure est entourée d'une galerie supportée par des colonnes et couvertes de tuiles vertes vernies. Les rabatteurs des boutiques de parfum sont assis sur les marches, inévitablement, l'un d'entre-eux nous accompagne.

Il se propose de nous emmener sur une des terrasses afin d'avoir une vue d'ensemble de la médina. Nous le suivons et entrons dans Dar Bach-Hamba. Le vieil homme avec l'enfant est là, guidant un couple de touristes...Nous ne regrettons pas d'avoir suivi le marchand de parfum, le panorama sur la grande mosquée et les souks est magifique.

Il nous mène ensuite à travers les souks jusqu'au tourbet El-Bey, un immense mausolé constitué de plusieurs chambres funéraires disposées autour de deux patios. Chacune des salles renferment des dizaines de sarcophages en marbre, plus ou moins ornés selon qu'il s'agisse d'un souverain, d'une reine, ou d'un ministre.

Nous revenons vers Medersa Slimania et la boutique de parfum. D'autres rabatteurs entrent dans la boutique, toujours accompagnés de touristes...

Nous achetons un flacon d'extrait de jasmin à 25Dt.

Il est midi, nous nous mettons à la recherche d'un restaurant. C'est le dernier jour de l'année, je décide de casser notre tirelire et de choisir, pour une fois, un établissement dans la catégorie "Très chic" du GRD...

Nous sommes toujours dans la medina, à deux pas de la grande mosquée, devant le restaurant Dar Bel-Hadj

Pas de panneau ni de menus, nous sonnons, comme il est indiqué dans le guide, à la porte verte du 17 rue des tamis et attendons.

Un serveur ouvre la porte. Le restaurant est tout occupé aux préparatifs du réveillon. Il part se renseigner en nous laissant attendre au pied d'un escalier monumental.

Le serveur revient, nous pouvons déjeuner, et découvrir le magnifique décor de cet ancien palais.

Nous reprenons notre visite des souks après un copieux et délicieux repas, puis revenons tranquillement vers la gare. Lorsque notre train démarre, la porte du wagon refuse de se fermer, nous roulons porte ouverte dans l'indifférence générale.

Nous revenons au CC et nous préparons à attendre 2010.

 

Vendredi 1er janvier 2010

Quelques feux d'artifices ont été tirés cette nuit. Rom, qui a terminé tous les plats au restaurant la veille, n'est pas très en forme ce matin.

Je pars chercher du pain. Bien sûr, Le 1er janvier n'est pas férié, le supermarché est ouvert ce matin, comme tous les autres magasins.

Les villas qui bordent les ports puniques sont magnifiques, cet endroit est vraiment très agréable.

Avant de quitter de Carthage, nous nous arrêtons pour contempler la très imposante mosquée El Abidine, flambant neuve, inaugurée en 2003.

Pour notre dernier jour en Tunisie, nous avons décidé de visiter Bizerte. Nous longeons la côte jusqu'à La Marsa, avant de rejoindre l'autoroute.

Nous sortons à Zouaouine, et suivons la direction Raf-Raf.

Nous traversons le village. Ce dernier s'étend le long de la baie à flanc de colline et se termine en cul de sac, sans offrir la moindre possibilité de stationnement à l'écart des constructions. Nous nous arrêtons pour déjeuner, après bien des hésitations, en bord de mer, à l'extrémité de la plage.

Nous arrivons à Bizerte vers 15h30. Le ciel est maintenant très couvert. Nous visitons l'ancien port ; Rom n'est pas très bien, il veut revenir au CC, nous renonçons à la visite de la médina.

De retour à Tunis, nous nous arrêtons à l'hypermarché Casino pour les dernières courses du voyage, puis rejoignons le port de La Goulette. Nous nous installons, après en avoir demandé l'autorisation, sur le parking des enregistrements, face au commissériat de police.

Nous avons parcouru 260km ce jour, soit 2 142km au total depuis notre arrivée en Tunisie.

 

Samedi 2 janvier 2010

Nuit assez calme. Je fais un rapide dernier tour à pied de la Goulette.

Nous rejoignons la file d'embarquement à 11h00.

Les formalités n'en finissent plus. Les véhicules sont une nouvelle fois examinés un à un juste avant de monter dans le ferry. Nous appareillons à 19h00, avec 3 heures de retard.

 

Dimanche 3 janvier 2010

La mer est très calme, nous passons une excéllente nuit dans notre cabine extérieure.

Au réveil, nous découvrons, par le hublot, les cimes enneigées de la Corse.

Nous sortons du port de Gênes, il est 20h00. Encore 600km de route à parcourir pour retrouver la maison.

 

 

Et quelques images qui nous resterons aussi de la Tunisie,

Les immenses portraits du Président,

les avenues de l'Environnement dans chacune des villes...

Les vendeurs d'essence Lybienne au bord des routes