Evora

Lundi 13 août 2012

Nous passons une nuit bien calme. Lieu de pèlerinage au XVIIIème siècle, le Cabo Espichel est aujourd'hui laissé à l'abandon. Bien sûr, le lieu s'anime en journée avec le balai des touristes et les quelques marchands ambulants, mais une fois ceux-ci partis, l'endroit est plutôt impressionnant et mystérieux.

Nous profitons du beau temps et de l'absence de vent pour faire une petite rando au bord des falaises.

Nous effectuons le plein d'eau grâce au robinet laissé à disposition et libérons la place juste à l'arrivée des marchands.

Cette étape marque le début du chemin du retour ; jusqu'à présent nous étions toujours allés vers le sud, mais cette fois, en partant pour Evora, nous amorçons notre lente remontée.

Par manque de temps, mais aussi par choix, car je ressens aucune envie de parcourir l'Algarve en plein mois d'août...

140km séparent le Cabo Espichel d'Evora. Nous y arrivons vers 13h00. La route principale contourne la ville et les remparts, en offrant plusieurs grands parkings. Nous nous garons sur l'un deux, bien que ne semblant pas très sûr et avec un stationnement plutôt anarchique.

Inscrite sur la liste du Patrimoine mondial de l'UNESCO, la capitale de l'Alentejo a su conserver les vestiges des différentes civilisations qui vécurent sur le site, et est considérée comme l'une des plus belles villes du Portugal.

Nous grimpons la rue face au parking et le premier point d'intérêt que nous découvrons d'Evora est le temple romain de Diane, isolé au milieu d'une petite place au sommet de la colline dominant toute la ville et la plaine.

Nous descendons de quelques mètres et arrivons devant la Sé.

Malgré son allure de forteresse en granit, la cathédrale présente un intérieur clair avec une décoration très originale, et notamment une statue de la Vierge le ventre arrondi... Nous visitons ensuite le cloître attenant, dont la toiture terrasse accessible offre de belles vues sur la ville et la cathédrale.

Nous flânons ensuite à travers les ruelles et aboutissons sur la Praça do Giraldo, belle place rectangulaire agrémentée de fontaines et ceinturée de maisons à arcades. Originalité, aucune d'entre elles n'a la même forme...

Ici rares sont les façades recouvertes d'azulejos, la ville offre néanmoins une grande unité architecturale avec une prédominance accordée aux fenêtres ornées et aux ferronneries.

Nous terminons notre visite par l'église Sao Francisco, en zappant volontairement la capela dos Ossos et revenons au CC. Bien que nous n'ayons aucune mauvaise surprise à notre retour, ce parking ne me convient toujours pas et je préfère reprendre la route.

Nous roulons jusqu'à Estremoz où nous nous installons sur la grande place au centre de la ville. Un CC est garé au milieu de la place, je préfère, pour ma part, m'installer discrètement, pour la nuit, sur un côté, contre les pelouses.

Nous montons jeter un oeil à la ville haute et à son château, transformé en auberge de luxe. Le donjon, en marbre d'Estrenoz, récemment restauré, a retrouvé une blancheur éclatante.

Seules les cartes postales, vendues sur place, d'un donjon noirci, attestent encore de l'ampleur du nettoyage entrepris...

Nous avons parcouru 205km, 3 130km depuis notre départ.