Porto

Dimanche 5 août 2012

Malgré la reconnaissance de la veille, nous loupons le train de 9h00 pour quelques minutes et devons patienter une demi-heure pour le suivant. Dans l'attente, nous flânons en bord de mer.

20km nous séparent du centre de Porto, prix du billet 3.90€ aller et retour. 10h30, nous débarquons en gare de Sao Bento.

Le centre historique de Porto

Cela tombe bien puisque la gare de Sao Bento fait partie de monument à visiter à Porto. C'est une gare terminus, construite à la sortie d'un tunnel et aux quais partiellement ouverts sur les immeubles environnants. Une immersion immédiate dans le vieux Porto.

Mais cette gare est surtout connue pour ces immenses fresques en azulejos.

Nous sortons de la gare, sur notre gauche l'igreja dos Congregados. Nous suivons la petite ruelle da Madeira grimpant au dessus de la gare et débouchons Praça da Bathala. Devant nous, la magnifique façade couverte d'azulejos de l'igreja de Sto Ildefonso. Certainement pour conserver une sorte d'harmonie, les autres bâtiments sont eux couverts de tags...

Nous redescendons ensuite la Rua da 31 de Janeiro et croisons notre premier electricos, celui de la ligne 22, une des trois lignes de tramway conservées. Nous arrivons en bas de la rue, sur notre droite l'avenida dos Aliados, avec tout au bout l'ancien hôtel de ville de Porto.

Nous remontons cette large avenue bordée de somptueux immeubles ; cependant, à y regarder de plus près, beaucoup de bâtiments sont vides et déjà bien délabrés. Une adresse échappe à cette décrépitude, le Mc Do installé praça da Liberdade, en bas de l'avenue.

Nous quittons la ville haute et descendons vers le Douro par la rua Mouzinho da Silveira puis la rua Sao Joao. Ici encore nous constatons un état de délabrement très important et beaucoup d'appartements vacants. Le fleuve est en vue, nous arrivons sur le cais da Ribeira.

Nous découvrons immédiatement le célèbre pont métallique, le pont D. Luis. Inauguré en 1886, oeuvre de l’ingénieur belge T. Seyrig, disciple de Gustave Eiffel. Deux niveaux de circulation, les automobiles au raz des flots et le métro sur le tablier supérieur. Les piétons peuvent emprunter indifféremment chacun des deux. Nous nous dirigeons vers celui-ci et traversons le Douro.

Nous sommes maintenant sur la commune de Vila Nova de Gaia et découvrons le formidable panorama sur le vieux Porto. Par chance, la grisaille commence à laisser place au ciel bleu... Le long des quais, les caves de porto se succèdent les unes aux autres, 80 marques selon le GDR, dont 15 que l'on peut visiter... Les marques les plus en vue, Sandeman, Ramos Pinto, Porto Cruz et Calem.

Nous reprenons notre visite vers 14h00, avoir déjeuné et dégusté un porto branco au Dom Luis, un petit restaurant le long des quais. Un télécabine permet de rejoindre le tablier supérieur du pont Dom Luis depuis les quais ; pour notre part, c'est à pied que nous gagnons ce magnifique point de vue.

Le pont semble avoir été construit pour le métro en reliant les quartiers hauts de Vila Nova de Gaia et de Porto. Entre chaque rame, les piétons investissent toute la largeur de l'ouvrage, passant d'un bord à l'autre du tablier.

Nous sommes revenus dans la ville haute de Porto. Nous arrivons devant la Sé (cathédrale) aux allures de forteresse, contre laquelle s'adosse le palais épiscopal, si imposant depuis les rives du Douro. De la place de cathédrale, une jolie vue nous est offerte sur la vieille ville.

Nous redescendons dans la ville basse par de petites ruelles et aboutissons dans la Rua Infante Dom Henrique et le Palais de la Bourse.

Nous sommes un peu fatigués et nous ne trouvons pas les forces nécessaires pour entreprendre la visite de ce palais pourtant gratifié de 3 routards dans le GDR... En revanche, nous faisons l'effort de découvrir l'intérieur de l'Igreja Sao Francisco, affichant elle-aussi 3 routards.

Intérieur style baroque, les murs, les piliers et les voûtes de l'église sont ornés de bois sculptés, recouverts d'or. Photos interdites. De l'autre côté de la cour, le musée de l'ordre et les catacombes, avec ses tombeaux fermés par des planches.

Nous revenons vers Vila Nova de Gaia. Il est 19h30, le ciel est maintenant presque totalement bleu, la lumière devient de plus en plus belle. Cela fait maintenant neuf heures que nous visitons la ville, nous en avons "plein les bottes". Nous quittons Porto avec regret en essayant d'oublier le fabuleux coucher de soleil que nous allons manquer...

Retour au CC après encore une heure de train et vingt minutes de marche entre la gare et le camping.

Notre CC n'a pas bougé ce jour, mais nous avons parcouru une cinquantaine de km en train et vécu une grosse journée de marche à pied.

 

Lundi 6 août 2012

Nous réglons 29.80€ pour nos deux nuits de camping et rejoignons Porto en CC, objectif le musée d'art contemporain à l'ouest de la ville, près de l'embouchure du Douro.

L'adresse indiquée dans le GDR est inconnue pour le GPS. Nous tournons un petit moment avant d'abandonner cette destination, d'autant plus aisément que nous apprenons, en relisant le guide, que le musée est fermé le lundi...

Nous nous stationnons en bord de rue Av. Dom Carlos I, le long du fleuve tout près de l'embouchure et décrochons nos VTT, direction les caves de Porto...

Le trajet en vélo le long du Douro est très agréable. Nous passons sous le joli pont da Arrabida, par lequel nous venons d'arriver d'Espinho. Construit en béton armé à la fin des années cinquante, c'est le pont sur le Douro le plus proche de l'océan.

Nous retrouvons le célèbre pont Dom Luis au bout de 6km. Nous le franchissons à nouveau, laissons nos VTT et grimpons à pied vers les caves.

Celles-ci sont construites sur le flanc abrupt de la rive sud du fleuve, sur la commune de Vila Nova de Gaia. Le nom des marques est peint sur les entrepôts, mais ceux-ci sont imbriqués les uns aux autres si bien qu'il est assez difficile de repérer chacune des sociétés.

Nous arrivons devant le portail de Taylor's, presque au sommet de la colline. Le cadre est splendide. Hormis les caves, le lieu recèle également un restaurant, le Très Séculos, dont la terrasse offre une vue exceptionnelle sur Porto et le fameux pont métallique. Et c'est d'ailleurs exactement pour ces raisons que nous avons repéré cette adresse... Nous réservons notre table juste avant de partir pour la visite des chais et la dégustation.

3€ par personne pour la visite et la dégustation, et 62€ à deux pour le repas. La seule vraie fausse note, à mon goût, la crevette plantée dans mon tournedos sauce porto... Nous quittons à regret la quiétude de ce bel endroit et redescendons vers les rives du Douro.

Nous reprenons nos VTT. et remontons le fleuve jusqu'au pont de chemin de fer de la reine Dona Maria Pia, construit par G. Eiffel une dizaine d'année avant le célèbre pont Dom Luis. Ce pont est désaffecté depuis 1991.

Au total, c'est donc six superbes ponts qui franchissent le Douro entre Porto et Vila Nova de Gaia, soit en se dirigeant vers l'océan : le pont do Freixo, le pont de l'autoroute par lequel nous avons contourné Porto, inauguré en 1995, le pont Sao Joao pont ferroviaire construit pour remplacer le vieux pont Eiffel en 1992, le pont de Maria Pia (pont Eiffel) aujourd'hui fermé, inauguré en 1877, le pont de l'Infante Dom Henrique, le plus récent, construit en 2003, le célèbre pont métallique Dom Luis inauguré en 1886 et enfin le pont d'Arrabida inauguré en 1963.

Il est presque 16h00, nous retrouvons le CC et quittons définitivement Porto pour rejoindre Aveiro.

Nous suivons l'autoroute A1 puis l'A25. Aucun péage, mais nous passons régulièrement sous d'immenses portiques de péage électronique. Cela nous inquiète, mais en l'absence de centre d'information, il est difficile de se mettre en conformité et nous n'avons aucune envie de prendre la route...

Approchant d'Aveiro, nous apercevons, en dessous de l'autoroute, un alignement de camping-cars garés sur un parking le long d'un petit canal ceinturant la ville. Nous le rejoignons et partons à la découverte d'Aveiro.

La ville est agréable, avec, au bord du canal près de l'office du tourisme, quelques belles maisons Art Nouveau.

Comme dans les précédentes villes que nous avons visitées, nous retrouvons les trottoirs en petits pavés calcaire brillants ornés de motifs en pierres noires de basalte, la calçada, mais faisant preuve ici d'une originalité assez naïve.

Le soleil se couche, nous flânons le long des canaux,tandis que les dernières gondoles de touristes en terminent avec leur parcours.

Nous revenons vers notre parking. L'autoroute est bien proche et bruyante. Escomptant une baisse du trafic, nous choisissons de rester là pour la nuit. N40.644882, O-8.655779

Nous avons parcouru 115km ce jour, 2 330km depuis notre départ.