Guimaraes

Mercredi 1er août 2012

Première nuit au Portugal médiocre. Les camions se sont reliés tout au long de la nuit et pour conclure, notre dernier voisin fait tourner son moteur tandis que nous prenons notre petit-déjeuner…

Nous reprenons très rapidement la route en direction de notre première étape, la Casa de Mateus, aux environs immédiats de Vilareal.La route s’améliore un peu avec l’ouverture à la circulation d’un tronçon d’autoroute. Les descentes sont raides 7 à 8%, et les voies d’urgence pour les poids lourds impressionnantes…

 

 

 

Nous arrivons devant les grilles du manoir vers 8h00 ; Nous nous arrêtons sur un parking un peu plus loin dans un virage et attendons tranquillement l’ouverture. Il fait un temps magnifique.

Le Solar de Mateus est présenté dans le GDR comme le plus beau manoir du nord du Portugal. L’intérieur se visite également, par groupe de 10. Nous ne souhaitons pas attendre et nous nous contentons des extérieurs et des jardins, ce qui suffit amplement à satisfaire notre curiosité.

Cette demeure, totalement dissimulée derrière une épaisse végétation, est la propriété d’une très ancienne famille du pays. Nous pénétrons dans le parc et découvrons le manoir et son reflet dans un large bassin entouré de verdure.

Nous découvrons les magnifiques jardins à la française de l’autre côté du bâtiment.

Plus étrange, au fond du parc, un énorme tunnel en tuyas…

Nous reprenons la route en direction de Guimaraes. Nous sommes tout de suite frappés par deux choses, d’une part l’exubérance de la végétation et la forte densité de population de la région. La route que nous suivons ne semble jamais sortir d’une agglomération, et en même temps la verdure est omniprésente et extrêmement variée. Dans un paysage très vallonné, nous distinguons pêle-mêle, des palmiers, des chênes, des sapins, des yuccas, des pins, des lauriers-roses, des orangers, des eucalyptus géants, de la bruyère, des fougères, et entre tout cela, du maïs et surtout de la vigne et encore de la vigne, en treille mais aussi en bordure envahissante le long des chaussées… Sous le soleil, ce paysage est une merveille.

Nous arrivons à Guimaraes et prenons immédiatement l’option de nous installer au camping au sommet du mont Penha. Celui-ci domine toute la ville et ses environs, et est équipé d’un télécabine très commode pour rejoindre le centre ville.

L’ascension est délicate, la route est étroite avec des glissières métalliques de part et d’autre de la chaussée. Elle est d’autant plus angoissante pour nous que nous croisons un semi-remorque des les premiers lacets…

 

Une fois sur place, nous sommes gentiment accueillis en français par la dame du camping. Les places sont reparties dans la pente de la colline à l’ombre des pins, par chance une place très accessible nous attend près de l’accueil.

Nous déjeunons et partons pour le télécabine. Le ciel commence à se couvrir. Nous découvrons le sommet du mont Penha, véritable havre de paix pour les habitants de la ville, très ombragé, équipé de nombreuses tables de pique-nique en granit et avec plusieurs circuits de randonnées tracés entre de grosses pierres rondes. Bien sur, une église y est également en bonne place…

Alors qu’il nous aurait fallu une bonne vingtaine de minutes en bus, nous nous retrouvons, grâce aux œufs, en quelques instants à proximité du centre de Guimaraes.

Le centre historique de Guimaraes

Nous pénétrons dans le centre médiéval par la largo Oliveira, puis traversons une galerie d’arches pour entrer sur une seconde place, la très belle largo Santiago.

Guimaraes s'est vu décerner le titre de Capitale europénne de la culture 2012. La lettre "G", renversée de manière à former un coeur, est déclinée dans toute la ville.

Nous remontons ensuite les ruelles jusqu’à aboutir au palais ducal. Au pied de ce château, une statue est photographiée par tous les visiteurs, c’est celle d’Alphonse Henriques, né en ce lieu et premier roi du Portugal.

Encore plus haut, les ruines du château de Guimaraes. Entre les créneaux, nous apercevons quelques CC stationnés sur un immense parking au pied des tours.

Nous revenons dans le quartier médiéval et rejoignons la Largo de Joao Franco, puis l'immense place commerçante, la Largo do Toural.

Le centre ville présente une grande homogénéité avec des façades remarquables recouvertes de faïences et ornées de ferronnerie.

Nous revenons sur la Largo Santiago et goûtons la bière locale, la Super Bock ; Blonde et légère, servie dans de tout petit verre de 20cl. Depuis nos récentes sorties de Münich et de Bruxelles, nous nous étions habitués à des doses plus conséquentes ! Nous revenons au télécabine, quelques gouttes nous accompagnent.

La pluie s’invite une bonne partie de la soirée ; Ce n’est pas pour nous déplaire, le camping n’en est que plus calme…

Nous avons parcouru 150km, 1 865km depuis notre départ.