Etosha

Lundi 8 août 2011

Nous réglons N$390 pour nos deux nuits et quittons Ombinda Country Lodge, il est à peine 8h00. Une centaine de kilomètres nous séparent d'Anderson Gate, la porte d'entrée du parc d'Etosha, et nous avons tout le trajet pour cogiter au problème que nous devons encore régler, à savoir la modification de nos réservations dans les camps du parc...

Etosha National Park s'étend sur plus de 22 000 km2 et mesure 350km dans sa plus grande longueur. il renferme un immense lac salé de plus de 5 000km2, asséché en dehors de la saison des pluies, l'Etosha Pan. Les deux tiers du parc sont ouverts au grand public, le tiers restant étant réservé aux tour-opérateurs. Il abrite entre autres, 114 espèces de mammifères, 340 d'oiseaux et 16 de reptiles. 170km séparent les deux portes d'entrée et 3 campings espacés de 70km chacun y sont installés : Okaukuejo, Halali et Namutoni.

Nous arrivons à Anderson Gate. Je remplis le formulaire que me tend la gardienne et tente de lui exposer notre cas. Peine perdue, elle ne gère pas les réservations.

Nous entrons dans le parc. Nous nous rendons compte soudain qu'un éléphant vient de passer à côté de nous...

 

Nous arrivons à Okaukuejo. Nous nous rendons au bureau de NWR ; L'accueil qui nous y attend est identique à celui du bureau de Swakopmund, la jeune femme ne veut rien entendre. Le camping d'Okaukuejo est complet (il y était déjà en février lorsque j'avais réservé les deux nuits), et elle ne peut rien nous dire pour les autres camps.

Dans le doute, nous n'achetons qu'un permis pour une seule journée, N$80 par personne, plus N$10 pour le véhicule. Si l'on ne peut pas passer la nuit à Halali, nous devrons impérativement sortir du parc avant le coucher du soleil...

Plusieurs pistes sillonnent le parc, nous suivons celle qui s'approche au plus près du pan.

Beaucoup d'animaux sont au rendez-vous, springboks, oryx, koudous, gnous...

des zèbres...

Ce sont des zèbres des plaines, ou zèbre de Burchell, très différents des zèbres des montagnes, ou zèbre de Hartmann, que nous avons croisés dans le Kokoaland.

Le zèbre des montagnes, à droite, est plus trapu, ses pattes sont zébrés.

A l'inverse, les zébrures ne passent pas sous son ventre. Son museau et ses sabots sont brun-roux.

Isa, qui a pris le volant pour me laisser photographier, choisit de suivre la Rhino drive. Nous nous engageons pour 40km de piste poussiéreuse, étroite et bordée d'acacia tortilis, dont les branches couvertes d'épines gigantesques, partiellement broutées par les animaux, jonchent le sol. Nous croisons quelques girafes, mais mais nos yeux restent fixés sur la piste pour éviter une nouvelle crevaison.

Nous arrivons enfin au camp d'Halali, il est midi. Nous nous garons à l'ombre et déjeunons.

Je ne suis plus très confiant et je commence à croire que nous ne pourrons pas modifier nos nuitées et que nous allons être contraints de quitter Etosha. Pour ne rien regretter, nous nous présentons tout de même à la réception du camp. Une hôtesse au style très strict nous accueil. J'y crois de moins en moins...Je lui sors ma phrase maintenant bien préparée... Elle prend nos réservations, les rectifie et m'indique le registre posé sur le comptoir...ouf!

Nous entrons dans le camp et constatons que la notion de "complet" à un sens tout particulier ici : les emplacements sont immenses, pas moins de 400m2, et les allées extra larges...

Nous marchons jusqu'au point d'eau. Une dizaine de personnes guette déjà la venue d'animaux, assis sur les bancs, bien à l'ombre.

Nous préférons attendre le coucher du soleil près de la piscine...

Nous revenons au point d'eau. Une soixantaine de campeurs a pris place sur les bancs, tandis que deux koudous tentent une approche de la mare. Ils hésitent longuement avant de boire, prêts à filer à la moindre alerte. Soudain, ils détalent, un troupeau d'éléphants vient de surgir de notre gauche.

Nous comptons maintenant une trentaine d'éléphants, le spectacle est merveilleux.

Le soleil a disparu, cela fait maintenant un peu plus d'une heure que les éléphants sont devant nous. Puis, comme ils étaient arrivés, nous les voyons repartir tranquillement, l'un après l'autre, et il ne reste bientôt plus qu'une mère avec ses deux petits.

Deux rhinocéros et une hyène et un léopard sont arrivés entre temps et attendent leur tour, en retrait... Les rhinos tentent une approche discrète, aussitôt découragée par un mouvement de désapprobation de mère éléphant.

Il fait nuit, le point d'eau est maintenant éclairé par un projecteur sodium. Notre présence et cette horrible éclairage orange ne semblent pourtant pas perturber les animaux...Les rhinos ont même maintenant le droit de boire.

Nous sommes ici depuis près de quatre heures, l'activité faiblit autour du point d'eau, nous décidons de mettre un terme à cette soirée inoubliable et allons nous coucher.

Nous avons parcouru 205km ce jour, 4 003km depuis notre départ.

mardi 9 août 2011

Nous quittons le camp rapidement pour augmenter nos chances de voir enfin des lions.

Nous croisons des girafes, des springboks, des zèbres, mais aucun félins.

Soudain, un troupeau d'éléphants traverse la piste.

Nous coupons le moteur. Un 4x4 tente de passer, réaction immédiate et menaçante d'une mère se trouvant tout à coup séparée de son petit. Le calao bec jaune observe la scène...

Nous arrivons à Namutoni un peu avant midi. Le camp est installé à côté d'un ancien fort colonial restauré et transformé en centre d'accueil toursitique. La modification de nos réservations est acceptée de justesse, et uniquement due au fait que nous sommes les premiers à nous présenter. Du reste, le camping est beaucoup plus petit que cellui d'Halali, et les places sont comptées.

Nous visitons le fort et sa piscine. Il fait plus beaucoup frais que la veille et cette dernière ne fait plus envie.

Nous ressortons du camp, une heure avant le coucher du soleil, pour tenter une nouvelle fois d'apercevoir un lion du côté de Twee Palms. Nous devons nous contenter de quelques gnous, d'un chacal et d'un phacochère...

Les portes du camp sont closes au coucher du soleil ; nous y rentrons quelques minutes à peine avant la fermeture. Sans réelle conviction, nous retournons au point d'eau éclairé. Conformément à ce que nous avions pu lire ça et là, celui-ci n'a pas l'attrait des points d'eau d'Halali ou d'Okaukuejo et les animaux ne sont pas là... .

Nous n'avons pas vu de lion, mais nous avons reussi à visiter le parc dans les meilleures conditions, à passer les deux nuits comme je l'avais prévu et éviter, au passage, de perdre les 100€ de réservation. Malgré nos petits tracas, le bilan est donc largement positif. Il nous reste trois jours avant de rejoindre Windhoek pour rendre le CC, je veux absolument en profiter pour faire un crochet par le Spitzkoppe, étape que nous avions supprimée en quittant Swakopmund.

Nous avons parcouru 121km ce jour, 4 124km depuis notre départ.