Pelion

Dimanche 30 juillet 2017

Il est midi lorsque nous posons nos roues sur le sol grec. Le ferry n'a pas rattrapé son retard, bien au contraire. Nous achetons du pain frais et prenons la direction de la plage de Drépanos au nord d'Igoumenitsa... Énorme petit déjeuner et premier bain... (39.514182, 20.215660)

Nous partons ensuite pour Syvota en longeant la côte. Nous faisons un petit crochet par la plage de Plataria; celle-ci n'a pas trop changé, les CC sont toujours garés long de celle-ci, les camionnettes de Roms aussi...

Nous retrouvons Syvota. Le parking sous les oliviers est toujours là, nous y laissons le CC et filons à la plage.

Nous retrouvons sur le port notre adresse favorite pour notre premier repas grec, la taverne Georgios Familly. Les plats sont toujours aussi bons et côté présentation, l'amélioration est au rendez-vous... 36€ pour nos deux repas.

 

Le coucher de soleil sur Corfou est toujours un must...

Afin de passer une nuit au calme, nous décidons de quitter Syvota et de retourner nous installer sur la plage de Drépanos. Grave erreur, il est 23h30, à peine sommes nous couchés, qu'un concert débute dans le restaurant voisin... Les chansons s'enchaînent lentement mais sûrement, il est 5h lorsque s'achèvement le dernier refrain...

Nous avons parcouru 70km ce jour, 1 055km depuis notre départ.

 

Lundi 31 juillet 2017

Le bain magique au lever du soleil atténue un peu le désagrément de la nuit...

Nous déjeunons tranquillement, puis prenons la direction du Pélion.

L'Egnatia Odos semble enfin achevée et c'est un véritable plaisir de traverser ces beaux paysages de montagne en se remémorant la pénibilité de ce trajet sur l'ancienne route en travaux lors de nos précédents voyages. Nous empruntons cet autoroute sur 120km avant de bifurquer pour Kalambaka, nous franchissons deux péages pour un coût total de 12€. Arrivés à Kalambaka, nous traversons la ville et suivons la route vers les Météores. Au niveau de ceux-ci, nous bifurquons sur une route permettant de nous écarter du circuit des monastères et trouvons un petit coin tranquille dominant toute la vallée pour déjeuner (39.731305, 21.651408)
Nous reprenons notre route via Larissa et Volos; Nous arrivons au camping Sikia vers 18h00, la gérante nous attend et nous propose immédiatement plusieurs emplacements ombragés permettant la dépose de la cellule, comme je l'ai précisé au moment de la réservation. camping-sikia.gr

Nous dînons à la taverne du camping, en terrasse, au bord de la plage, face au soleil couchant. Une salade, 2 plats et une demie bouteille de retsina pour 32.90€.

Nous avons parcouru 500km ce jour, 1 555km depuis notre départ.

 

Mardi 1er août 2017

Nous déposons la cellule et partons à la découverte du Pélion.

Première destination les villages de Miliès, Vyzitsa et Pinakatès...

J'entends parler de cette région depuis notre premier voyage en Grèce, et pourtant, les images que j'en ai vues ne m'avais jamais parues exceptionnelles.

Pas facile de transcrire avec des photos les ambiances et la beauté de cette péninsule montagneuse noyée dans la végétation...

Notre première étape est Miliès.

Situé à une dizaine de kilomètres du camping, mais déjà à 400m d'altitude, Miliès est un village traditionnel du Pélion, avec ses maisons de pierres, ses ruelles grossièrement pavées bordées de caniveaux où coulent des eaux cristallines.

Nous sommes stationnés dans la partie haute du village et descendons au hasard des ruelles.

Nous arrivons devant la gare du village, terminus de la ligne Ano Lehonia-Miliès. Cette ligne, inaugurée en 1895, qui permettait de relier le village à la côte en 23km jusqu'à la ville de Volos, servit au développement de la région. Elle fut fermée en 1971, puis ré ouverte sur un tronçon de 16km pour un usage touristique grâce à la volonté d'une association. Durée du trajet 1h30, départ à 10h00 de Ano Lehonia, retour de Miliès à 15h00.

Nous croisons un couple de français, ils nous indiquent que le train ne va plus tarder et que nous avons juste le temps partir à sa rencontre pour le voir franchir un pont métallique...

Le train se présente sur le pont idéalement à l'instant où nous arrivons. Le pont métallique est en courbe et à claire-voie, impressionnant... Nous remontons vers la place du village et prenons un verre en terrasse face à la vieille église des Taxiarques et à la tour de l'horloge.

Nous reprenons la voiture pour deux kilomètres et arrivons à Vyzitsa.

Les vieilles demeures du village ont fait l'objet d'une restauration remarquable. Nous grimpons une petite rue empierrer et découvrons l'immense place centrale et ses énormes platanes.

Celle-ci parait d'une taille démesurée pour ce petit hameau et pour moi cet endroit est un vrai coup de coeur,

Nous jetons un oeil également à la belle église Zoothohou Pigis, puis poursuivons vers Pinakatès.

Nous parcourons trois kilomètres et découvrons ce nouveau village. Nous sommes maintenant à 560m d'altitude et la configuration est une nouvelle fois bien différente; l'église est en contrebas de la route avec un clocher construit en structure métallique. Un large escalier mène plus bas encore sur une place ombragée; dans un angle de celle-ci, une imposante fontaine double apporte un peu de fraîcheur...

Bien qu'il soit déjà 15h00, nous ne résistons pas à la tentation de nous installer à une table de cette magnifique place; Nous sommes seuls et contre toute attente, une serveuse apparaît aussitôt, une carafe à la main qu'elle remplit à la fontaine et pose sur notre table, et prend notre commande. Ici, le service est non stop et on prend le client lorsqu'il est là...

Nous reprenons notre chemin après cette agréable pause et partons en reconnaissance vers Tsangarada. Il est un peu tard, nous préférons revenir sur nos pas et reporter cette visite au lendemain.

Nous avons parcouru 100km ce jour, 1 655km depuis notre départ.

 

Mercredi 2 août 2017

Enchantés par notre première journée, nous nous mettons rapidement en route pour rejoindre la côte Egéenne de la péninsule.

 

Nous mettons presque une heure pour parcourir les 35km qui nous séparent du village de Tsagarada tant ces routes de montagnes sont étroites et sinueuses. D'expérience, nous connaissons fort bien les limites d'accès des gros camping-car, et j'estime que, si venir ici est toujours faisable, nous apprécions notre formule qui nous offre une agréable tranquillité...

540 habitants, ce village très étendu est constitué de quatre hameaux totalement dissimulés dans la végétation. Il est très facile de suivre la route sans même s'apercevoir que l'on est passé à côté d'un des hameaux...

Le premier quartier que nous découvrons est Agioi Taxiarches. Un petit chemin empierré entre deux maisons descend de la route; nous le suivons et découvrons une autre magnifique place avec une fontaine, une église avec un joli clocher ouvert et un immense platane. Nous nous installons à une table et commandons deux jus d'orange pressée...

Nous reprenons la voiture et suivons la direction de la plage de Milopotamos.

 

Depuis la route principale, la route de la plage dégringole à travers la végétation sur près de 7km. Un parking en pente est aménagé à la fin de celle-ci, inévitablement une capucine italienne occupe la place avec vue sur la mer Egée...

Un sentier et quelques marches permettent d'accéder à la plage. Celle-ci est séparée en deux parties par une avancée rocheuse percée d'une ouverture formant un passage très photographié.

Après un bon bain, nous revenons sur la route principale puis redescendons vers la crique de Fakistra. La route est encore plus pentue et plus étroite, le parking plus petit. Un sentier très bien aménagé mais extrêment raide permet d'atteindre la crique. Très jolie, mais se mérite...

Nouveau retour sur la route principale, nous roulons quelques kilomètres et arrivons au hameau principal de Tsagarada, le plus habité, Agia Paraskevi.

Le platane de la place est ici encore plus impressionnant, le tronc fait 14m de circonférence et un pilier a été maçonné pour soutenir une de ses branches. Le tronc est très court, une branche s'élance presque à l'horizontale et certaines sont appuyées les unes sur les autres et finissent par être soudées...

Nous reprenons la route pour quelques kilomètres et atteignons le village de Kissos.

Kissos est un peu à l'écart et au-dessus de la route de Zagora, ce qui lui vaut d'être encore un peu plus authentique que les villages précédents.

Sur la place, l'imposante église Agia Marina et son clocher ouvert date de 1650.

Nous suivons les recommandations du GDR et déjeunons à la terrasse de la taverne 5F Makis. Je découvre une spécialité du Pélion, le spetzofaï, faite à base de saucisses et de poivrons, accompagné de pain maison servi tout chaud... Un régal.

Nous reprenons la route et retrouvons une nouvelle fois le bord de mer. Nous arrivons à Agios Ioannis. Cette petite station balnéaire offre plusieurs belles plages et un fond de mer assez classique.

Nous prenons un verre en terrasse, puis poursuivons par Horefto avant de remonter vers le gros village de la région, Zagora. Ce versant du Pélion est couvert d'arbres fruitiers.

Nous poursuivons en direction de Hania. La route, toujours très sinueuse nous mène à 1 200m d'altitude avant de redescendre sur la baie de Volos.

Nous quittons cette route à Portaria et suivons la direction de Makritsa.

700 habitants, ce village à 600m d'altitude est un balcon naturel sur la baie et la ville de Volos. Un incontournable du Pélion.

La route entre Portaria et Makrinitsa est à déconseiller aux CC, celle-ci est en cul-de-sac et le parking à l'arrivée est très petit. Le grand parking de la salle de Basket à la sortie de Portaria 1.5km avant le village peut être une solution de repli .

Le premier parking est complet et nous poursuivons par la route en terre grimpant au monastère Agios Gérassimos. Celle-ci est terriblement raide avec plusieurs virages et je suis heureux de mettre à contribution nos quatre roues motrices...

Nous laissons la voiture au-dessus du monastère et descendons au village à pied.

Les maisons du village ont presque toutes été restaurées, l'ensemble est magnifique.

L'animation est autour de la place centrale avec plusieurs bars et tavernes, mais également le long de la rue commerçante. Ici pas maillots de foot ou de babioles made in china, que des produits locaux.

La nuit est tombée sur Volos, de notre balcon nous admirons les lumières de la ville.

Nous avons parcouru 170km ce jour, 1 825km depuis notre départ.

 

Jeudi 3 août 2017

Sitôt levés direction la plage du camping pour un premier bain au soleil levant...

Ce matin nous partons à la découverte de la partie sud du Pélion.

 

La route passe à l'intérieur des terres et retrouve la côte vers la petite station balnéaire de Milina. Le paysage est ici plus habituel de Grèce, le relief moins abrupt et la végétation plus classique avec le retour en force de l'olivier.

Les petites criques se succèdent, nous nous arrêtons le temps d'un verre et d'une baignade à l'une d'entre elles, celle de la taverne Marathias. Quelques kilomètres plus loin, nous découvrons l'endroit le plus photographier du Pélion, la baie de Tzasteni (39.126679, 23.164438).

Plusieurs pistes descendent vers de merveilleuses petites plages, quelques campeurs heureux par-ci, par-là...

Nous arrivons à l'extrémité de la péninsule, deux routes se présentent pour rejoindre le petit port d'Agia Kiriaki, une par le village perché de Trikéri et une seconde plus directe. Nous choisissons cette dernière.

La route descend gentiment en offrant un magnifique panorama sur l'île d'Eubée.

Minuscule port de Trikéri, quelques tavernes au bord de l'eau, quelques voiliers et un étonnant petit chantier naval, avec une ambiance de bout du monde.

La route s'arrête sur un petit parking à 300m des premières maisons. Une petite plage, avec douche et point d'eau, un coin paradisiaque que de rares camping-caristes savent apprécier discrètement... (39.089069, 23.070994)

Nous déjeunons au bord de l'eau, à la taverne to Mouragio.

Il est impossible de traverser le village avec notre véhicule tant la rue est étroite, nous reprenons notre route de l'aller, puis la bifurcation pour Trikéri.

1 100 habitants, à 80km de Volos, Trikéri est le gros village de l'extrémité de la presqu'île.

Trikeri ne ressemble pas aux villages que nous avons vus ces derniers jours. L'église domine au sommet, les maisons sont accolées et forment des cercles concentriques autour de celle-ci, les arbres de la place centrale sont étonnamment quelconques. L'atmosphère bout du monde est encore accentuée par les affiches du programme cinématographique, prochain film, le Corniaud avec Bourvil et De Funes...

Sur le chemin du retour, nous décidons de quitter la route principale pour rejoindre Affissos afin d'assister au coucher de soleil sur la baie de Volos. A la sortie d'Argalasti, le GPS nous indique de prendre la direction de Léfokastro... et nous voici partis pour 7km de route à voie unique et aux croisements plus que difficiles, notre chance, une voiture ouvre la route devant nous...

Afissos est la station animée de ce littoral construite en amphithéâtre face au golfe Pagasétique.

Une plage de sable, un petit port et un joli front de mer avec de belles maisons à étage avec balcons de bois, le coucher de soleil en prime....

Retour au camping Sikia. Nous avons parcouru 130km ce jour, 1 955km depuis notre départ.

 

Vendredi 4 août 2017

Dernier jour dans le Pélion, aujourd'hui

nous visitons le sud-est de la péninsule.

 

Première étape, la plage de Potistika sur le versant égéen. Peu de chose à voir dans les environs excepté celle-ci, elle est néanmoins très belle, de sable fin et parsemée de gros rochers. Les douches installées ne fonctionnent plus, le revers d'un endroit resté encore sauvage.

Après nous être baignés et avoir cherché en vain à nous rincer, nous suivons l'indication d'une taverne à travers une allée dissimulée dans une belle végétation; Au bout de celle-ci, une sympathique terrasse ombragée au milieu d'un potager nous tend les bras.

A la vieille Grecque qui nous accueille, Isa demande s'il est possible de prendre une douche avant de passer à table ; celle-ci part dans son jardin et nous rapporte un tuyau d'arrosage que nous nous empressons d'utiliser au milieu de la pelouse... Service trois étoiles. Nous commandons une salade grecque et des haricots verts du jardin, un pichet de blanc. Tout simplement, le paradis.

600 habitants, petit village à 330m d'altitude au sommet d'une colline avec vue dur le golfe et Milina.

La route qui traverse le village n'incite pas à faire l'effort de quitter la climatisation de la voiture pour affronter le cagnard. Pourtant la récompense est bien là...

Sur l'immense place ombragée, avec plusieurs cafés et restaurants, nous retrouvons juste ce qu'il faut de touristes pour ne pas se sentir seul mais faire partie d'un groupe de privilégiés, le temps passe agréablement devant un café frappé... De magnifiques maisons de pierres ont été rénovées avec soins, une architecture plus sobre, bien différente du style ottoman du nord pélion.

Nous reprenons la route une nouvelle en direction de la côte égéenne et roulons jusqu'à Platanias.

Un autre bout du monde, un village assommé par la chaleur, une baignade dans une mer d'huile...

Retour vers le camping. Nous nous arrêtons pour quelques courses et le plein de GO à Argalasti.

1 300 habitants, grosse bourgade à l'intérieur de terre, centre commercial du sud Pelion.

Un signe ne trompe pas, c'est ici que nous trouvons notre premier marchand de matelas pneumatiques !

Heureusement, il n'y a pas que cela et c'est aussi le seul du genre; la tour de l'horloge en marbre, haute de 45m, est très belle et le marché de produits locaux très animé.

Retour au camping, nous remettons en place la cellule. Nous réglons le camping, 27€ par nuit avec électricité et réduction 10% sur présentation du GDR. Demain nous filons vers Eubée.

Nous avons parcouru 110km ce jour, 2 065km depuis notre départ.