Swakopmund

Lundi 1er août 2011

Alte Brücke Resort www.altebrucke.com est situé à l'embouchure du fleuve Swakop. Il est formé d'un centre de conférence, de 23 chalets et d'une trentaine d'emplacements dédié au camping, le tout protégé par de hauts murs surmontés de fils électrifiés. Chaque emplacement dispose d'une petite pelouse à l'ombre d'un palmier, d'une salle de bain individuelle, d'un barbecue et d'un évier, et de branchement d'eau et d'électricité. Les allées sont pavées. Coût de la nuit, $N360. Une version curieuse du camping, pas vraiment à notre goût.

Le ciel est bleu et il fait déjà chaud ce matin, 17°C au réveil. Le CC penche bizarrement à l'arrière droit. La roue de secours montée à Fish River Canyon est complètement à plat, elle n'aura tenu que 1400km.

Nous quittons le camp. Nous longeons la côte sur quelques centaines de mètres et nous arrêtons près de la jetée.

Nous partons ensuite faire réparer notre roue et effectuer le ravitaillement pour les jours à venir. Ville balnéaire et de villégiature, la vie ici semble paisible, pourtant les habitations et les commerces sont ultra protégés, sécurisés au moyen de murs d'enceinte, de clôtures électriques, de caméras, et de gardes... Cette présence de vigiles est pesante, d'autant qu'un vieux pull, ou un vieux baudrier flanqué d'un logo d'une société de gardiennage suffit à justifier cet emploi et il est difficile de différencier les vrais des faux agents.

Nous revenons vers l'océan et déjeunons sur le grand parking du môle. La digue construite devait permettre le mouillage de gros cargos, mais le courant de Benguela apporta très vite d'énormes volumes de sable des déserts du sud et ensabla ce nouveau port. Celui-ci ne sert aujourd'hui qu'à la plaisance.

Nous revenons vers le centre et laissons le CC en bas de Sam Nujoma Avenue. Les bureaux de NWR (Namibia Wildlife Resorts) sont tout près, nous en profitons pour tenter de faire modifier nos réservations pour les camps d'Etosha.

Début février, j'avais réservé, par internet auprès de NWR, 4 nuits dans les camps les plus demandés, à savoir Fish River Canyon, Sesriem, et pour le Parc d'Etosha, Halali et Namutoni (Okaukuejo était déjà complet!). Pour ces deux derniers, j'avais omis que, si notre vol retour était prévu le dimanche soir, nous devions rapporter le véhicule le samedi matin. Avec des réservations pour les nuits du jeudi au samedi, et 500km entre Namotomi et Windhoek, il était impossible de respecter ce timming...

L'employée de NWR nous reçoit avec dédain, elle ne peut rien pour nous. Il ne nous restera plus qu'à tenter notre chance à l'entrée du parc.

Swakopmund abrite une forte proportion de résidants d'origine allemande, et comporte de nombreux bâtiments datant de l'époque coloniale. Depuis 2001 cependant, les rues du centre-ville ont été rebaptisées et ont perdu leur nom d'origine.

Nous partons à la recherche de ces bâtiments, nous traversons l'avenue pour rejoindre de la Woermannhaus et la tour Damara. Construite en 1905 pour le compte d'une société de commerce allemande, cette magnifique maison à colombage a été classée monument national et restaurée en 1976.

Nous poursuivons par Tobias Hainyeko St jusqu'à l'intersection avec Libertina Ave pour découvrir, à l'angle des deux rues, la maison Hohenzollern, un ancien hôtel datant de 1906.

Nous remontons ensuite Daniel Tjongarero Ave jusqu'à l'église lutérienne allemande, puis bifurquons surOtavi St en direction de l'ancienne gare ferroviaire, construite en 1901 et reconvertie en hôtel luxueux.

Nous revenons vers le CC en suivant Garnison St, en admirant au passage Altes Amtsgericht, un autre ancien bâtiment à pignon, témoin du passé colonial, parfaitement restauré.

Il est 16h00, nous quittons Swakopmund et prenons la direction du Cape Cross.

 

Nous n'avons pas programmé notre arrêt nocture, cependant un camp est indiqué dans le Lonely Planet, le Jakkalsputz Camp Site, situé une dizaine de kilomètres avant Henties Bay.

La route de sel longe la côte, mais nous n'apercevons pas l'océan derrière les dunes, si ce n'est de temps à autre lorsqu'un accès à un lieu de pêche est aménagé.

Nous passons devant le Jakkalsputz Camp. L'endroit est sinistre, et de toute façon le camping est fermé. Nous continuons vers Henties Bay.

Nous arrivons au village. Celui-ci, installé à l'embouchure du fleuve Omaruru, s'étend le long de la côte, en deux parties bien distinctes ; La première, le long de la dune cotière dominant l'océan, constituée de belles villas réservées aux retraités et aux vacanciers blancs, venus ici pour pécher le requin, et une seconde partie, faite de petites cabanes en bois, très en retrait du littoral, réservées aux noirs employés des premiers.

Nous quittons la Salt Road et entrons dans la zone résidentielle. Un petit parking entre deux bandes de villas nous y attend, face à l'océan. Nous nous installons discrêtement en attendant le coucher du soleil.

Nous avons parcouru 88km ce jour, 2 291km depuis notre départ.

Mardi 2 août 2011

Nous avons passé une excéllente nuit. Nous n'abusons pas de l'hospitalité du quartier et quittons rapidement les lieux en direction du Cape Cross.

Nous arrivons aux portes du parc à 9h15. Le bureau des gardiens est déjà ouvert, nous achetons nos billets (N$40 par personne et N$10 pour le véhicule) et partons rejoindre les otaries.

La piste s'achève sur un parking, nous sommes à 50m des rochers. Une passerelle en bois permet de cheminer au milieu des otaries. La forte odeur entre déjà dans le CC.

Selon le Lonely Planet, la colonie compte plus de 100 000 individus. Difficile de juger, d'autant qu'il semble y en avoir autant dans l'eau que sur les rochers... Leur présence en ce lieu s'explique par la forte concentration de poissons apportés dans les eaux glaciales du courant de Benguela. En retrait, le chacal rôde....

Malgré le mouchoir parfumé sur le nez, l'odeur est insupportable. Nous décidons de ne pas nous éterniser. Nous laissons la Salt Road poursuivre son chemin le long de la Skeleton Coast et repartons pour 115km en chemin inverse, vers Swakopmund.

Après les heures difficiles passées sur les pistes, et notamment sur la C14 entre Solitaire et Walvis Bay, nous avons décidé de modifier l'itinéraire prévu et de privilégier, pour un temps, les grands axes. Nous laissons donc la C35 au passage d'Henties Bay et filons vers Swakopmund. Ce choix supprime de fait Brandberg et Twyfelfontein de notre programme.

Nous sommes de retour à Swakopmund pour midi, la brume ne s'est toujours pas levée et il fait froid, quel changement par rapport à la veille!

Nous roulons maintenant vers l'est, sur la B2. Nous rentrons d'une vingtaine de kilomètres à l'intérieur des terres et assistons à la brusque disparition de la brume. Ciel bleu, 30°C, il est temps de penser à nous arrêter pour déjeuner.

Nous reprenons la route, traversons Rössing et ses mines d'uranium, laissons le Spitzkoppe sur notre gauche et atteignons notre objectif de rejoindre Omaruru et son Rest Camp avant la nuit.

Nous avons parcouru 417km ce jour, 2 708km depuis notre départ.