Salzbourg

Dimanche 25 juillet 2010 (suite)

D'Innsbrück, nous choisissons de rejoindre Salzbourg par l'autoroute, en faisant une incursion d'une centaine de kilomètres en Allemagne. C'est la seule fois du voyage, les deux nuits suivantes sont réservées au camping Nord Sam. Nous y arrivons sans soucis vers 19h30.

Le camping est situé dans une zone résidentiel, mais il est très vert et chacun des emplacements bien délimité. Il est équipé d'une piscine, hélas le temps n'est toujours pas à la baignade...Côté tarif, comme dans toutes les villes très touristiques, cela revient très cher : avec les 11€ de frais de réservation, indispensables si l'on prévoit d'arriver tard car il était complet à 19h30, les deux nuits nous reviennent à 85€. www.camping-nord-sam.com

Nous avons parcouru 221km ce jour, 775km depuis notre départ.

 

Lundi 26 juillet 2010

Nous achetons, à l'accueil du camping, la Salzbourg Card. www.salzburg.info Cette carte donne, pour 1, 2 ou 3 jours, la gratuité des transports en communs et le droit d'accès aux différentes visites, château de Hellbrunn inclus. Pour une journée, nous réglons 25€ par personne. Attention, le camping n'accepte que du liquide...

Le bus N° 23 s'arrête toutes les 20mn à 100m de l'entrée du camping. Nous montons dans le bus à 8h30, une demi heure plus tard nous sommes au guichet Festung Hohensalzburg, la forteresse de Salzbourg.

Puisque tout est inclus avec notre carte, nous utilisons le funiculaire pour monter à la forteresse. Nous sommes les premiers visiteurs, les guides nous ouvrent les portes à mesure que avançons dans la visite.

Bâtie en 1077 par l'archevêque Gebhard et considérablement agrandie par l'archevêque Leonhard von Keutschach (1495 – 1519), elle est le plus grand château fort en parfait état de conservation d'Europe centrale.
Les salles princières médiévales et le Musée de la Forteresse sont particulièrement dignes d'intérêt. Depuis 1892, la forteresse Hohensalzburg est facilement accessible par un funiculaire partant de la Festungsgasse.

Cet ouvrage vieux de plus de 900 ans remonte à l'époque de la Querelle des Investitures entre le pape et le roi au sujet de la collation de titres ecclésiastiques. L'archevêque Gebhart von Salzburg fidèle au pape fit alors construire (1077) les places fortes de Hohensalzburg, Hohenwerfen und Friesach sur son territoire souverain. L'agrandissement des fortifications de Gebhart fut entièrement achevé sous Konrad Ier (1160-1147).

Aux 15e et 16e siècles, pendant la confusion de ce qu'on appela la Guerre de Hongrie et les guerres paysannes dans lesquelles la province de Salzbourg fut impliquée, les archevêques se retirèrent dans la forteresse Hohensalzburg pour se mettre en sécurité. A cette époque, le bâtiment principal fut agrandi et l'arsenal et le grenier furent construits. L'archevêque Leonhard von Keutschach (1495 – 1519) agrandit la Forteresse et lui conféra sa silhouette actuelle. L'intérieur fut aussi superbement décoré. Des sculptures sur bois gothiques et des peintures décoratives ornent la Salle dorée et la Chambre dorée. 58 inscriptions et armoiries rappellent Leonhard von Keutschach. L'emblème de la Forteresse, le lion, tient la « betterave » dans ses griffes. L'une des dernières modifications importantes de la forteresse fut la construction de l'imposant bastion « Khuenburg ».

Nous regagnons la ville par un itinéraire très raide. La KapitelPlatz est maintenant très animée. Il se met à pleuvoir, malgré cela quelques passionnés restent à écouter un concert de musique classique sur écran géant à l'abri d'un poncho. Nous entrons dans la cathédrale St Rupert.

La cathédrale de Salzbourg est probablement l'édifice sacré le plus important de la ville et en même temps son centre ecclésiastique. Avec sa façade somptueuse et son imposante coupole, il constitue la construction la plus impressionnante du début du baroque au nord des Alpes. Son origine est étroitement liée à la présence et au développement de la principauté ecclésiastique. Détruite par des incendies, reconstruite et agrandie, elle témoigne de la puissance et de l'indépendance des archevêques de Salzbourg.

Cette pluie soudaine nous a ouvert l'appétit, nous ressortons notre GDR et l'ouvrons à la rubrique "où manger?"

Nous choisissons l'adresse Gasthaus Weisses Kreuz, présentée dans le guide comme une des valeurs sûres de la ville...L'auberge est fermée, elle semble en travaux depuis pas mal de temps déjà, et rien ne laisse supposer une réouverture prochaine. Tout faux le GDR 2010/2011.

Nous nous rabattons sur Stiegkeller, le restaurant de la brasserie Stiegl, installée à Salzbourg depuis 1492. L'établissement est surtout renommé pour ses immenses terrasses ombragées, offrant sur trois niveaux, un magnifique panorama sur les toits de la ville. Il n'est pas encore midi, le soleil est revenu et pour la troisième fois les serveurs se remettent à essuyer les tables et les bancs. Nous prenons 3 plats et 3 boissons pour 44€, plat en sauce, assez gras et assez lourd, mais le décor valait le détour.

Nous reprenons nos visites et accédons par un splendide escalier aux anciens appartements d'apparât des princes-archêveques de Salzbourg, la Residenz.  

Le soleil brille lorsque nous retrouvons la Residenz Platz ; Nous en profitons pour rejoindre Mozart Platz.

Nous continuons notre balade sous le soleil jusqu'à Getreidegasse, la rue des enseignes, la rue la plus célèbre de Salzbourg, et pour notamment la Mozart Geburtshaus.

Un nouvel orage éclate.

Nous restons, comme tous les touristes, figés à l'abri d'un store d'une boutique, avant de rejoindre, au bénéfice d'une accalmie, la Schatz Konditorei, située dans un passage perpendiculaire à Getreidegasse, tout près de la maison natale de Mozart.

Nous ressortons du salon de thé un peu déçus par la banalité de la pâtisserie. Le soleil est revenu, nous pouvons monter au belvédère du Mönchsberg.

Nous accèdons, par ascenseur, au Museum der Moderne Salzburg Mönchsberg, et visitons les galeries de peinture. Le bâtiment moderne fait une large place au béton brut et au verre. Une gardienne surgit et m'interdit de photographier l'architecture du bâtiment. C'est la première fois que cela m'arrive...

Nous montons au sommet de la falaise. Le panorama sur la ville et la forteresse est exceptionnel.

Nous redescendons du Mönchsberg et traversons la Salzbach. Nous montons dans le bus n° 25 et quittons le centre ville en direction du château de Hellbrunn.

La visite des jardins est organisée par petits groupes d'une vingtaine de personnes accompagné d'un guide. Il n'y plus beaucoup de touristes, nous pourrons prendre le tour de 17h00.

 

En 1612, quelques mois après son avènement au pouvoir, le prince-archevêque de Salzbourg, Markus Sittikus von Hohenems, fit construire une résidence campagnarde au pied de la montagne de Hellbrunn riche en eau. Amoureux de l'art et de la culture italienne, Markus Sittikus chargea le célèbre architecte de la cathédrale, Santino Solari, d'édifier une « Villa suburbana », une résidence d'été, ne le cédant en rien à ses magnifiques modèles italiens au niveau de l'élégance et de l'ampleur. Ainsi fut construit en relativement peu de temps un joyau architectural au sud de la ville qui compte aujourd'hui au nombre des plus magnifiques constructions de la Renaissance au nord des Alpes: le château de plaisance de Hellbrunn avec son vaste parc et ses jeux d'eau uniques au monde. 

Dès le début, l'eau constitua un des éléments déterminants de la conception du château. Les nombreuses sources de la montagne de Hellbrunn confèrent une vie effervescente à cet ensemble majestueux.

Depuis près de 400 ans, les jeux d'eau, cachés à l'ombre des arbustes et des arbres et jaillissant dans des endroits cachés où on ne les attend pas, constituent l'une des attractions phares de Hellbrunn.

On peut ainsi revivre aujourd'hui sous une forme quasiment inchangée ce qui amusait tant les princes-archevêques : des grottes secrètes et mystiques, des jeux avec des personnages mus par l'eau et des fontaines sournoises dans tous les coins du château. Les nobles invités étaient soumis à un changement permanent d'ombre et de lumière, d'effroi et de gaieté, les architectes et les artistes ayant donné libre cours à leur imagination. Dans des cas exceptionnels, Hellbrun servait de résidence archiépiscopale. Avec les salles magnifiques du château, les jardins enchanteurs et les jeux d'eau uniques, le château fut utilisé dès son origine comme un lieu accueillant des célébrations et fêtes luxueuses, des événements spectaculaires et des hauts moments culturels.

Nous reprenons les bus n° 25 et 23. Il est passé 19h00 lorsque nous retrouvons le camping.

 

Mardi 27 juillet 2010

Nous réglons nos deux nuitées et quittons le camping dés 8h30. Nous prenons la direction de Berchtesgaden, nous roulons une vingtaine de kilomètres et quittons une première fois l'Autriche.