L'Office du Tourisme n'ayant pas cru utile d'installer du Wifi, nous allons directement sur la jetée. Le rocher troué qui devrait se dresser devant nous est invisible, nous longeons la nouvelle promenade en bois construite après les violentes tempêtes de 2016 et partons nous refugier dans le seul endroit recommandable de Percé, et qui offre le Wifi, le pub Pit Caribou, de la microbrasserie du même nom.
Même si l'on ne voit quasiment rien, nous souhaitons essayer de monter au belvédère du Mont-Joli pour une hypothétique éclaircie avant de quitter Percé; à peine le temps d'arriver, nous sommes immédiatement sommés de payer 1$ par personne... C'en est trop pour nous, adieu Percé.
Nous retournons à l'Anse-à-Beaufils pour voir la microbrasserie et acheter quelques bières. Nous déjeunons sur le port, puis décidons de poursuivre notre route.
Nous revenons à Gaspé, puis prenons la route 197. Nous laissons derrière nous le parc Forillon, seul vrai regrêt de notre passage.
Nous nous arrêtons pour dormir au bord d'un petit lac de pêche, le lac du Moulin, un peu avant l'Anse-à-Valleau.
Nuit tranquille mais nous nous apprêtons à vivre un nouveau 14 juillet bien arrosé...
Nous nous arrêtons au bureau d'information touristique d'Anse-à-Valleau car ce matin nous souhaitons réserver notre traversée du Saint-Laurent. La dame qui nous reçoit est charmante, elle me laisse son téléphone pour réserver la traversée Trois Pistoles - Les Escoumins pour le mercredi 17, et nous donne un maximun d'information sur les phares de la région, et notament celui de Pointe-à-la-Renomée, où Marconi installa en 1904 la première station radio maritime d'Amérique du Nord. Nous évoquons notre ressentie sur Percé, la dame nous confirme que la population locale est bien consciente des exagérations dans cette commune...
Nous profitons de notre passage à Petite-Vallée pour compléter notre réservoir d'eau propre sur le port, puis arrivons un peu avant midi à Mont-Louis, une petit village aux maisons allignées face à la baie, avec un port de pêche pour quelques pêcheurs à son extrémité. Une maison toute verte attire notre attention, c'est celle du restaurant L'eau à la Bouche mentionnée dans le Routard. Isa pourra manger son premier homard et notre argent sera à coup sûr mieux investi ici qu'à Percé !
L'accueil est fort sympatique et la tarte maison au sirop d'érable est un régal...
Nous reprenons la route et roulons jusqu'à Sainte-Anne-des-Monts; Nous retrouvons l'aire de détente de l'aller.
Nous avons parcouru 174 km ce jour, 3 151 km depuis notre arrivée à Halifax.
Le temps est très gris ce matin. Nous faisons quelques courses à Matane et profitons de notre passage pour relever nos e-mails au Mac Donald. Un peu plus loin, nous nous arrêtons à Saint-Ulrich pour jeter un oeil au premier domaine viticole de Gaspésie dont nous a parlé la dame du restaurant, le domaine Carpinteri, la Toscane en Gaspésie...
La météo s'est nettement améliorée et il fait même carrément beau maintenant. Les paysages sont plus agricoles, avec de grosses fermes, et à mesure que nous approchons de Rimouski, les maisons sont également plus élégantes...
Toujours à la reccherche des phares de la côte, nous faisons une halte à Métis-sur-Mer pour dénicher le phare Pointe-Mitis, bien dissimulé au bout d'une route privée, interdite à la circulation.
Nous arrivons à Sainte-Flavie, cette porte d'entrée de la Gaspésie sera pour nous la porte de sortie, nous sommes maintenant dans la région du Bas-Saint-Laurent.
Nous restons autant que possible en bord de mer et arrivons devant le Centre d'Art Maurice-Gagnon. Il est d'ailleurs impossible de louper cette adresse, tant celle-ci dénote dans le payasage; A la fois restaurant, musée, boutique de souvenirs et atelier de l'artiste, tout est fait ici pour attirer le touriste, et en bus si possible comme le prouve le grand parking en face de la maison. La décoration de son camping-car lui vaut néanmoins mon indulgence...
En suivant la côte, nous arrivons à Sainte-Luce. Avec son église et son cimetière, implantés à l'extrémité d'une jolie baie, c'est une petite station balnéaire qui doit son animation à la proximité de la ville de Rimouski.
Notre route s'achève pour ce soir à la Pointe-au-Père, où une ancienne digue est réservée aux camping-cars. Eloigné de la ville, ce site comporte néanmoins plusieurs attractions, un grand phare tout en béton, blanc et rouge, le musée consacré au paquebot de luxe l'Empress of Ireland et à son nauvrage en 1914 qui fit plus de 1000 morts, et enfin l'exposition de l'Onondaga, un sous-marin de 90m opérationnel jusqu'en 2000.
Aujourd'hui, nous allons découvrir le Parc National du Bic situé à une vingtaine de kilomètres au sud de Rimouski.
Prix de l'entrée, $CAD 8,75 (6€) par personne. Ce parc a une superficie de 33km2, et il se compose de caps, de baies, d'anses, d'îles et de montagnes... Nous effectuons la randonnée au pic Champlain, permettant d'atteindre le sommet le plus élevé du parc avec 346m, et de découvrir les différents points de vue sur l'estuaire. Nous marchons à travers des forêts de pins, de bouleaux et d'érables, et comme depuis notre arrivée en Nouvelle Ecosse, nous sommes très agréablement surpris par les senteurs que dégagent ces forêts. Nous déjeunons près de la ferme Rioux, une authentique grange aménagée en point d'accueil, puis terminons l'après midi à la pointe aux Epinettes où nous apercevons quelques phoques un peu lointains...
Nous reprenons la route en direction des Trois-Pistoles. Avant de rejoindre l'embarcadère, nous faisons un petit crochet par la Fromagerie des Basques pour goûter au fameux "fromage qui fait qwick-qwick"
Nous nous installons près de l'embarcadère pour la nuit et procédons au test, en l'accompagnant d'une Gaspésienne, une dark façon Guinness, de la microbrasserie Pit Caribou. Aspect et goût du Babybel et il couïne sur les dents quand on le croque...
Nous avons fait 119 km ce jour, 3 457 km depuis notre arrivée à Halifax.
Les horaires de traversées sont en fonction des marées, aujourd'hui il y en a deux, une à 6h00 et une seconde, la nôtre, à 14h15.
En attendant , nous partons nous promener dans la petite ville des Trois-Pistoles. Comme nous l'avions déjà vu en Norvège, ici les maisons n'ont pas de volets et les fenêtres s'ouvrent vers l'extérieur. Parfois, pour remplacer ces derniers et animer la façade, des planches non jointives sont ajoutées de part et d'autre des fenêtres. Contrairement aux apparences, la plupart des bardages ne sont pas en bois, mais en PVC...
14h00, la marée est haute, le traversier L'Héritage 1 peut accoster... Nous payons à l'embarquement, sur le bateau, prix de la traversée $CAD 49,50 pour le véhicule et $CAD 22,25 par adulte, soit $CAD 94,00 (64€).
Nous débarquons aux Escoumins deux heures plus tard. Nous effectuons plein et vidange à la dump station près de la caserne des pompiers et rejoignons la Pointe-à-la-Croix. Plusieurs CC y sont déjà installés, nous partons pour un endroit à priori plus tranquille, au bord d'une rivière.
Nous avons parcouru 7 km ce jour, 3 464 km depuis notre arrivée à Halifax.