Niagara Falls

Samedi 3 août 2019 - J32

Nous quittons le parking du Tommy Thompson park et revenons à Toronto par une ancienne zone portuaire en cours de réaménagement. Au hazard d'une rue, nous découvrons une jolie vue sur la skyline depuis un vieux ponton de bois. Et visiblement ce spot est bien connu des photographes de mariages... 

Nous traversons Toronto par le Gardiner Expressway puis suivons Queen Elisabeth Way, QEW, en direction de Niagara Falls. Cette autoroute relie Toronto à Buffalo aux Etats-Unis, la circulation est très dense et nous avançons en accordéon. Nous passons les agglomérations de Mississauga, Oakville, Hamilton, de grands panneaux indiquent le nombre d'habitants dans ces différentes villes, 500000, 700000 habitants...

Nous sortons de l'autoroute à Burglinton pour rejoindre Bayfront Park, une adresse indiquée sur Ioverlander. Le quartier est résidentiel, avec de somptueuses villas juste au bord du lac Ontario. Le parc est une de ces propriétés, rachetée par la ville et louée pour l'organisation d'évènements. 

Le lieu est très calme, nous déjeunons à l'ombre et complétons notre réservoir d'eau au robinet mis à disposition avant de repartir. 

Nous revenons sur la QEW, la circulation ne s'est pas fluidifiée. Nous y restons jusqu'à Sainte-Catherines puis sortons à nouveau avec l'idée de rejoindre les chutes de Niagara par les petites routes.

Cette petite région, au sud du lac Ontario, bénéficie d'un microclimat propice à la viticulture et à l'arboriculture frutière. Les cueillettes sont en cours, pêches et abricots.  


Nous arrivons à Niagara Falls. Nous traversons une zone pavillonaire, puis une zone commerciale et débouchons devant un ensemble de tours et de gros immeubles particulièrement laids.  Les chutes ne sont plus loin, nous sommes devant la partie arrière des hôtels dont les façades principales sont orientées face aux chutes.

Nous cherchons les lieux de bivouac ressencés sur nos applis, la plus intéressante est le parking de Dufferin Island Park, mais il est encore tôt et beaucoup de monde pique-nique encore sur les aires devant le lac.  Nous revenons vers les hôtels et cherchons l'ultime possibilité. Nous passons devant plusieurs parkings payants, sans rien trouver qui corresponde à la description de l'endroit indiqué. Je m'engage par erreur dans une rue avec un panneau route privée, celle-ci débouche sur un grand parking sans guérite et quasiment vide. Tandis que je me gare dans un coin du parking, deux voitures arrivent. L'une d'elles est une navette, son chauffeur indique un stationnement à l'autre voiture, j'en profite pour lui demander si nous pouvons rester à cette place. Sa réponse est directe et je n'en attendais pas tant : "No problem, you are welcome, enjoy!" 

Nous dînons, puis partons voir l'éclairage nocturne des chutes. Il y a énormément de touristes, et nous suivons le flot dirigé par la police. La large allée en forme de balcon devant les chutes est noire de monde, nous essayons de nous faufiler pour en voir un peu plus, lorsque soudain éclate la première fusée d'un feu d'artifice...

Le spectacle est assez court et nous sommes derrière des arbres... 

Nous avons parcouru 166 km ce jour, 5 735 km depuis notre arrivée à Halifax

 

Dimanche 4 août 2019 - J33

Nous avons convenu de visiter les chutes tôt avant l'arrivée des touristes. C'était sans compter avec la panne de réveil... 

Cette fois le parking est totalement vide. Nous déjeunons et retournons aux chutes. Nous repassons devant le casino et les hôtels, il est 11h00 lorsque nous arrivons au belvédère.  

Les chutes se situent sur la rivière Niagara reliant le lac Erie au lac Ontario. Elle marque la frontière entre le Canada et les Etats-Unis. Elles se divisent en 3 secteurs, de gauche à droite sur la photo : l'American Falls côté américain, Bridal Veil Falls (la chute du voile de la mariée), petite chute à droite de la première, et enfin Horseshoe Falls, la chute du fer à cheval, côté Canada.

La rive canadienne offre l'avantage d'une vue totale et de face des chutes, en revanche l'exploitation touristique y est à son comble et on ne compte plus les attractions payantes organisées sur le site : casino, croisière aux pieds des chutes, ascenseurs et passerelles permettant de passer sous les chutes, tour et restaurants panoramiques, tyroliennes et enfin la plus insupportable pour ceux qui restent au sol, le tour en hélicoptère et ses navettes incessantes...  

Les croisières sont organisées des deux côtés de la rivière, sur des bateaux pouvant emporter 700 touristes à chaque rotation. Ponchos rouges côté Canada, bleus côté USA, jetables bien sûr, dans d'énormes poubelles à la fin de l'excursion...

Le tour en machine à laver ne nous attire pas plus que çà, nous préférons économiser la cinquantaine de dollars demandée et nous contenter de la promenade le long du belvédère jusqu'à la chute en fer à cheval.

Le belvédère s'achève à l'endroit exact où l'eau s'apprète à plonger, de là nous distingons parfaitement la forme de fer à cheval. C'est vraiment très impressionnant.

Il n'y a pas d'escalier pour remonter vers les hôtels, nous avons le choix, soit de prendre un bus, soit de prendre le Falls Incline Railway, un petit funiculaire, deux options aux tarifs exhorbitants. Nous ne sommes pas pressés, nous préférons marcher et faire le chemin inverse.

Nous déjeunons sur notre parking, puis partons pour Niagara-on-the-Lake.


Niagara-on-the-Lake est une petite ville tranquille, à la rencontre entre la rivière Niagara et la lac Ontario. Pour la rejoindre, nous devons traverser de beaux vignobles parsemés de caves de dégustation.

Même si l'atmosphère de cette ville est aux antipodes de celle de Niagara Falls, il y a énormément de monde. Pas de touristes arrivés du monde entier, mais des familles venus en week-end profiter des jolis parcs de la ville et pique-niquer au bord de l'eau.


La ville n'est pas spécialement accueillante avec les camping-cars, mais grâce à la taille réduite de notre véhicule, nous trouvons à nous stationner gratuitement le long d'une rue au prix d'un petit créneau.

De retour après une balade dans les jolies rues ombragées où nous avons pu admirer de très belles maisons, nous sommes gentillment interpelés par une dame en vélo accompagnée de son mari. Ils sont tous deux français et sont installés depuis plus de 30 ans dans les environs de Niagara-on-the-Lake. Nous échangeons sur nos ressentis du Canada et entre autre sur l'entretien quasi obsessionnel des pelouses que nous constatons dans les provinces anglophones... La dame nous confirme ce côté british des canadiens, mais nous apprend également que la tonte est souvent réglementée, par exemple dans cette commune, pour ne pas être verbalisable, la hauteur de sa pelouse doit être au maximum de 7 inches!

Nous en avons terminé avec cette partie du voyage, la grande traversée vers l'ouest nous attend maintenant et il nous faut repasser par Toronto par la seule QEW surchargée. Nous choisissons de nous mettre en route dès ce soir, et nous reposer demain.

De fait, nous roulons très mal jusqu'à Toronto, puis encore mal sur la 400 en direction du nord. Nous quittons l'autoroute à Waubaushene où nous rejoignons un minuscule parking de plage. Il est 1h00.

Nous avons parcouru 300 km ce jour, 6 035 km depuis notre arrivée à Halifax