Les gros navires sont rares en cette période de covid, mais nous avons néanmoins la chance de suivre la progression d'un yacht. Nous reprenons notre route, et faisons notre ravitaillement dans un Lidl à Corinthe.
Après cela, nous rejoignons un spot Park4Night pour notre repas de midi. Nous rencontrons quelques difficultés pour l'atteindre car notre GPS s'obstine à vouloir nous faire prendre des rues privées. Cela nous vaut quelques méchants aboiements de chiens et quelques rapides demi-tours...
Nous atteignons tout de même l'endroit indiqué. Nous sommes sous une pinède, au bord d'une petite falaise au-dessus de la mer Egée, juste au débouché du canal. Endroit parfait pour un pique-nique.
Après cette belle pause, nous reprenons la route de l'Argolide, la plus petite des quatre péninsules du Péloponnèse, face à l'Attique et à Athènes. Nous étions venus dans cette région en 2014, mais nous espérons découvrir d'autres belles choses, la presqu'île de Methana et les îles d'Hydra et Spetses notamment, que nous n'avions pas eues le temps de visiter.
Nous roulons jusqu'à Korfos, une petite station balnéaire construite au creux d'une magnifique baie au bout d'une route en cul de sac. Hélas, les possibilités de bivouac ne nous satisfont pas, nous choisissons de revenir sur nos pas et de poursuivre notre chemin.
Nous trouvons notre bonheur quelques kilomètres plus loin, en suivant une piste menant à la mer. L'endroit est simplement idyllique, la vue est grandiose et quelques grands pins sont là pour offrir l'ombre indispensable.
Nous avons parcouru 111km, 2 292km depuis notre départ.
Nous restons sur ce beau bivouac jusqu'en début d'après-midi. Nous marchons jusqu'à la plage de gravier toute proche pour faire un peu de snorkeling puis déjeunons à l'ombre de notre grand pin. Un couple allemand avec un combi est arrivé hier soir de nuit et s'est installé entre la plage et nous. Si cela était encore nécessaire, la photo de son installation serait une belle publicité pour Volkswagen.
Nous revenons sur la route principale. Un passage de la piste est un peu défoncé et quelques branches sont assez basses, mais les deux kilomètres en terre se font bien. Du reste, les voitures légères les empruntent pour rejoindre la plage en contrebas du spot.
Hier, lorsque nous étions sur notre lieu de pique-nique de midi, nous en avons profité pour réserver une nuit d'hôtel sur l'île d'Hydra. Notre GDR de 2017 indique que les hébergements sont pris d'assaut en saison, mais les vacances grecques sont terminées depuis ce week-end et nous sentons bien que toute l'activité touristique va s'arrêter d'un jour à l'autre. Pour nous, le choix est large, nous choisissons via Booking une chambre près du port à 60€ la nuit.
Nous prenons donc la direction d'Ermioni, à l'extrémité de la péninsule, pour réserver notre traversée.
Notre route longe la côte jusqu'à la magnifique baie d'Archai Epidavros puis traverse la montagne en diagonale pour rejoindre le golfe d'Hydra.
Nous arrivons à Ermioni avant l'heure de la sieste, juste à temps pour que la dame de l'agence maritime puisse encore nous donner les horaires et prix de la traversée.
Le bateau part à 10h00 demain matin, il nous faut maintenant touver un lieu de bivouac. Comme à l'habitude, nous consultons notre appli et trouvons un parking près d'une chapelle en suivant la côte en direction de Galatas. Les voyageurs indiquent d'ailleurs que les gens qui viennent sur ce spot sont ceux qui veulent aller à Hydra depuis le port de Metochi, un minuscule port d'où part une navette utilisée essentiellement par les locaux qui travaillent sur l'île. Cette option nous éviterait de refaire la douzaine de kilomètres pour revenir à Ermioni, nous décidons d'aller nous renseigner là-bas.
La traversée est plus courte et le prix moins élevé. En revanche le parking est payant mais gardé, ce qui finalement nous convient parfaitement. Prix du billet 13€/personne, parking 5€/jour, total 36€. Nous revenons nous installer près de la chapelle pour la nuit, le port d'Hydra est exactement face à nous.
Nous avons parcouru 97km, 2 389km depuis notre départ.
Au coucher du soleil, deux gros chiens blancs errants se sont mis à aboyer lorsqu'ils nous ont vu. Ils se sont tus, puis sont venus s'allonger près du camping-car, comme s'ils voulaient être nos gardiens pour la nuit... Ce matin, ils sont toujours là.
Nous déjeunons rapidement et partons pour Metochi. Au moment de partir, les chiens se relèvent et se mettent à courrir autour de la voiture en aboyant, comme s'ils étaient furieux que nous ne les récompensions pas de leur travail...
Nous achetons nos billets et montons sur le bateau. Nous ne sommes que 5 sur le pont supérieur, mais il nous faut néamoins porter le masque et le personnel veille à nous le rappeler.
Nous découvrons le port d'Hydra après une petite demi-heure de traversée.
Hydra est l'un des plus beaux ports de toutes les îles grecques. Ce fût une île très riche, lorsque des familles d'armateurs albanais orthodoxes vinrent s'y réfugier durant l'occupation turque et y développèrent une florissante marine marchande.
En temps normal, Hydra est une escale pour les bateaux de croisière... En ce début septembre, à part quelques plaisanciers, il n'y a guère que les habitants du village installés aux terrasses des cafés.
Sur Hydra, il n'y a pas d'eau, pas de route, ni de voiture ni de scooter. Les approvisionnements se font par bateau, puis les marchandises sont acheminées à travers les ruelles du village avec des charrettes à bras ou à dos de mules.
Nous partons à la recherche de l'hôtel Filenia. Google Maps n'a pas la bonne localisation de celui-ci, nous n'avons aucune adresse et isa finit par demander notre chemin "à l'ancienne" dans une pâtisserie. Une fois sur place, nous entrons dans le patio, il n'y a personne. Je téléphone, une dame arrive aussitôt et nous donne notre chambre. Elle est à l'étage avec un joli salon extérieur ombragé.
Cette arrivée nous a donné faim, nous prenons une douche et partons déjeuner dans un restaurant voisin. il est presque 14h00, les grecs ne mangent toujours pas, je n'arriverai jamais à comprendre leur mode de fonctionnement...
Après le repas, nous partons nous promener au-dessus du port. Ce n'est pas la meilleure idée du séjour, les ruelles et les escaliers sont très raides et bien difficiles à négocier après une moussaka. Le panorama sur le port est splendide mais il se mérite.
Nous revenons au niveau de la mer et marchons en direction du hameau de Vlychos. Le bar restaurant Téchnè se présente devant nous. Ses petits salons maçonnés et blanchis, disposés à l'ombre de grands palmiers, nous invitent à une pause absolument indispensable que nous ne nous refusons pas.
Nous reprenons notre promenade, passons Vlychos et son petit port, et marchons jusqu'à la plage de Plakès, une petite crique au pied d'un hôtel de luxe. Nous nous baignons enfin.
Nous revenons à la chambre, puis ressortons en fin de soirée pour assister au coucher du soleil. Nous rejoignons dans un premier temps la plateforme près du musée de l'île, mais celle-ci est déjà à l'ombre comme la majeure partie du port. Les derniers bateaux tentent de trouver une place d'amarrage, c'est le balai identique à celui des camping-cars sur les aires de services à cette heure de la journée. Les plus luxueux sont plus sereins, ils sont attendus et une place leurs est réservée.
Une seule terrasse est encore au soleil, celle du Sunset Bar. Comme son nom le laisse supposer, cette dernière fait vraiment le plein maintenant. Toutes les tables sont occupées, nous prenons notre cocktail au bar et allons nous assoir sur les rochers. Le soleil descend doucement vers l'horizon, je découvre brusquement la vraie recette de l'Aperol Spritz...
Nous dînons sur le port , avalons un gigantesque plat de grillades pour deux puis revenons à la chambre.
Nous avons parcouru 7km, 2 396km depuis notre départ.
Puis, nous retournons une dernière fois à la chambre prendre une douche et récupérer nos affaires.
Nous avons choisi de prendre la navette de 13h00. En chemin vers l'embarcadère, nous poussons la porte de l'église Kimisi Theotokou. Nous découvrons un joli cloître, au sol recouvert de grandes dalles de marbre, surplombé par deux belles tours dont la fameuse tour de l'horloge bien visible lorsque l'on arrive sur le port.
Nous quittons Hydra après un dernier café frappé sur le port, la mer est toujours aussi calme. Les voiliers sortent du port et font un tour au moteur puis reviennent à quai. Cela fait certainement des jours qu'ils n'ont pas sorti les voiles.
Nous retrouvons notre cellule et continuons de suivre la côte en direction de Galatas. Nous nous arrêtons à mi-chemin sur un spot P4N. Un voyageur indique qu'il y est resté 48 jours en période de confinement.
L'emplacement est vraiment agréable, et l'ombre du pin généreuse à toute heure de la journée. Dommage qu'il y ait autant de déchets plastiques, mais çà c'est une généralité quelque soit le lieu. Isa fait de son mieux et ramasse pailles et petits morceaux de plastique autour du camping car.
Nous avons parcouru 10km ce jour, 2 406km depuis notre départ.
Nous quittons tout de même ce bel emplacement pour aller nous promener sur l'île de Poros et pour cela rejoignons Galatas.
Nous nous garons sur le grand espace à l'entrée du village, juste en face de l'île. La photo de notre cellule Tischer à cet endroit à longtemps été un de mes fonds d'écran favoris et je ne résiste pas à l'envie de refaire ce cliché avec notre nouvel ensemble.
A l'autre extrémité du parking, un vieux pick-up attire mon attention. C'est un très vieil Isuzu KB de Luxe, un ancêtre de notre D max datant du début des annèes 80.
Nous sommes déjà venus sur cette île en 2014, à l'époque nous avions traversé avec nos vélos. Aujourd'hui, nous serons à pied. Poros se compose en réalité de deux îles séparées par un minuscule bras de mer, une toute petite, Sphéria entièrement occupée par Poros-ville, et une seconde, Kalavria quasiment déserte.
Poros se situe à une centaine de mètres du continent et à toute heure, des bateaux-taxi permettent de faire la traversée pour 1€. Comme à Hydra la veille, nous constatons ici que la saison estivale est bel et bien terminée, mis à part quelques plaisanciers, il n'y a plus aucun touriste.
Nous passons le petit pont entre Sphéria et Kalavria, et la première plage nous offre le premier bain de la journée. Nous revenons ensuite sur le port pour déjeuner. Les restaurants se succèdent, toutes les tables sont dressées, mais aucune n'est occupée.
Ce spectacle est vraiment saisissant et donne l'impression, qu'en ces belles journées d'été, les commerçants ne se résignent pas à admettre que les clients ne viendront plus cette année...
Nous achevons notre visite de l'île par une petite balade sur les hauteurs de la ville. De la tour de l'horloge, nous découvrons un magnifique panorama sur la partie sud de celle-ci et le port.
Nous laissons Poros à sa sieste et revenons sur le continent. Il fait très chaud, nous faisons au plus simple et décidons de retourner sur notre bivouac de la vieille.
Nous avons parcouru 36km ce jour, 2 442km depuis notre départ.
Avant de rejoindre la presqu'île, nous faisons un petit crochet pour compléter notre plein d'eau à un robinet indiqué sur P4N, à la sortie de Taktikoupoli, puis descendons pique-niquer sur la grande plage en contrebas du village.
L'intérêt de la presqu'île de Methana réside dans le fait qu'elle est d'origine volcanique et qu'elle recèle une trentaine de volcans, dont un facilement accessible.