Une dernière photo de la Mer des oliviers et nous quittons le Delphi Camping. Nous descendons à Itea pour faire quelques courses, puis prenons la direction de Corinthe.
Nous essayons de rester au plus proche de la mer, mais la route s'élève aussitôt dès la fin de l'agglomération d'Itea et entre à l'intérieur des terres. Nous sommes très vite immergés dans des paysages de montagnes.
Nous passons près du monastère Osios Loukas, classé au Patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO, que nous avions visité en 2017. Nous traversons ensuite quelques villages reculés dont Kiriaki, où nous admirons le savoir faire du chauffeur de bus de la compagnie de transport local. Nous passons un col, une belle étendue herbeuse se présente, nous décidons d'y pique-niquer.
Au bout de 70km de lacets de montagne, nous apercevons soudain, comme une récompense, le bleu de la mer. Des éoliennes ont été installées sur chaque sommet et le paysage se trouve marqué des impressionnants travaux routiers pour acheminer les différents éléments.
Notre route plonge maintenant vers la mer, nous apercevons la belle plage d'Agios Nikolaos juste en dessous de nous.
Ce n'est pas, à proprement parler, un village, plutôt quelques maisons de pêcheur près d'un minuscule port et quelques tavernes le long de la belle plage de sable gris.
Nous nous installons à l'extrémité de celle-ci. Il y a beaucoup de monde à la plage, surtout des familles et uniquement grecques.
Nous dînons dans une des tavernes. Le choix est très restreint et l'aubergiste ne parle pas un mot d'anglais, nous prenons donc ce qu'il nous propose. Ce n'est pas très original mais c'est assez bon.
Le soleil s'est couché, plusieurs familles sont encore sur la plage et dans l'eau. Nous n'y avions pas prêté attention, une petite caravane pliante Rapido s'est installée à côté de nous.
Nous avons parcouru 108km ce jour, 2 016km depuis notre départ.
Nuit paisible et panorama unique au réveil par notre grande ouverture de toit. Il n'y a pas de vent, la mer est d'huile et l'eau limpide. Nous déjeunons et allons nous baigner.
Nous quittons une nouvelle fois un bivouac unique et poursuivons notre route vers Corinthe. Nous faisons une halte à Aliki, le village suivant sur la côte. Celui-ci est assez important et nous retrouvons une petite animation de station balnéaire. Un cordon de terre sépare la mer d'une saline rose naturelle. Dans un premier temps, nous pensons à quelques bouées, mais ce sont bien les casquettes colorées d'une dizaine de personnes agées que nous apercevons allongée dans cette eau peu attirante...
Nous laissons la côte pour une grande virée de près de deux heures à l'intérieur des terres. Nous retrouvons la mer en prenant l'option de rejoindre Porto Germeno. La descente sur la baie au milieu des pins est superbe.
Nous tentons de nous garer en vain près du port. Il y a foule et tous les stationnements sont complets. Nous trouvons enfin celui d'une taverne en bord de mer, à la sortie de la ville en direction de Psatha. Nous nous y arrêtons et déjeunons.
Notre route suit maintenant la côte. Nous arrivons à Psatha en fin d'après-midi. Cette station balnéaire fait aussi le plein pour ce dernier week-end d'août, j'évite le centre et file en direction du spot sur lequel nous avions bivouaqué en 2014. La déception est au rendez-vous, celui-ci est maintenant une décharge sauvage de matériaux de construction...
Park4Night indique un lieu en pleine nature, dans la montagne, juste avant d'arriver à Pisia. C'est exactement ce qu'il nous faut aujourd'hui.
Le bivouac recherché est au rendez-vous, magnifique et isolé, ombragé par de grands pins...
Nous avons parcouru 128km ce jour, 2 144km depuis notre départ.
Nous y avons dormi une nuit à deux reprises, en 2014 et 2017, mais cette année les choses ont changé, les camping-cars ne sont plus autorisés à y stationner. Des vacanciers y dorment cependant toujours, dans leur voiture, sous des tentes, ou à la belle étoile sur la plage. Je ne suis pas sûr que la propreté des abords y gagne au change.
Nous nous baignons à plusieurs reprises, marchons jusqu'à la petite chapelle et au chenal, puis déjeunons dans l'unique taverne ouverte pour cette saison. Le Guide du Routard écrit qu' "il est amusant de se baigner dans le chenal". Drôle d'idée lorsque l'on voit la force du courant et la vitesse à laquelle les bateaux l'empruntent...
Dernier jour de vacances pour les grecs, il y a maintenant beaucoup de monde autour du lac, il est temps pour nous de rejoindre la fraîcheur toute relative de notre petit coin de forêt.
Nous avons parcouru 37km ce jour, 2 181km depuis notre départ.