Une nouvelle fois, nous retournons à la taverne Georgeos Familly. C'est toujours un régal et un plaisir de retrouver cette bonne adresse. Le port s'anime au coucher du soleil, malgré la covid, les touristes sont bien présents à Syvota ; pour preuve aucun bateau de location n'est disponible avant trois jours...
Nous avons parcouru 45km ce jour, 1 223km depuis notre départ.
Nous quittons Syvota après une nouvelle nuit chaude, où le sommeil fût long à trouver... Nous suivons la côte en direction de Parga en essayant de trouver un spot pour nous poser. Après plusieurs tentatives autour de Perdika, nous trouvons notre bonheur sur la plage de Karavostasi.
Nous nous installons vers le nord de la plage, au pied d'une immense falaise. Deux camping-cars sont déjà sur place, ce sont deux familles crétoises avec des véhicules de location venus de Crête. Ils sont potiers et viennent de Thrapsano, près de Knosos, où ils réalisent des reproductions de l'époque minoenne. Ils les vendent dans le monde entier grâce à leur site handmade-pottery.org Nous échangeons un bon moment avec eux, c'est la deuxième année qu'ils voyagent en CC et ils sont très curieux de nos pratiques en Europe. Ils rêvent de visiter la France, mais ils sont inquiêts de leur sécurité et de celle de leurs enfants... Une question revient avec insistance, pourraient-ils stationner, comme ici, en toute liberté, en bord de mer les roues dans le sable ? Le thermomètre affiche 38°C, nous apprécions l'ombre de notre nouvelle solette. Dans la soirée, nous dînons dans un restaurant en retrait de la plage, le Riviera Perdika Hotel, deux plats et boisson pour 22,90€.
Nous avons parcouru 26km ce jour, 1 249km depuis notre départ.
Nuit tranquille. Nous quittons la plage de Karavostasi après un bon petit-déjeuner et un dernier bain.
Nous prenons la direction de Parga. Un ralentissement apparait soudain sur l'étroite route de montagne au niveau d'une fontaine. Une Renault Scenic a le capot ouvert, de la fumée s'échappe de l'habitacle et du moteur. Si elle prend feu, ce serait une catastrophe pour la forêt de pins...
Nous continuons et traversons un petit village. La circulation est à nouveau bloquée, nous devons croiser une toupie de béton et le camion de pompiers qui fonce vers la Scénic. Je me serre au maximum, ce n'est pas assez pour les pompiers et je vois dans mon rétroviseur, le leur, percuter inévitablement notre cellule... Les dégats sont mineurs, plus de peur que de mal.
Nous quittons la route avant Parga et rejoignons la plage de Valtos.
Nous rejoignons le camping sur lequel nous étions venus en 2012. Parga est très fréquentée en saison et il serait illusoire de chercher un stationnement en dehors d'un camping.
La nuit est à 22€ sans électricité. Les emplacements ne sont pas délimités, mais le camping n'est pas complet et nous avons un bel espace sous de grands oliviers. Ici les mesures covid sont strictement respectées et nous voyons régulièrement un employé désinfecter les sanitaires à l'eau de javel.
Parga n'est pas loin, il suffit de grimper la colline de la forteresse et de redescendre de l'autre côté. Par plus de 35 degrés, cela demande tout de même un peu de volonté...
Nous aimons toujours autant ce petit port, bati sur les flancs d'une colline, avec un minuscule îlôt avec une chapelle toute blanche échoué dans sa baie. La forteresse qui le domine date du XIVème siècle. Depuis notre dernier passage, nous apprécions le sérieux rafraichissement de sa végétation .
Nous nous baignons près du port, puis déjeunons en terrasse.
A Syvota, nous avions loupé le quart de final de la Champion's League PSG - Atalante Bergame mais ce soir nous ne voulons pas rater l'affiche Bayern-FC Barcelone. Un peu avant 22h00, nous nous apprêtons à revenir sur le port, lorsque nous apercevons un écran devant l'accueil du camping. Nos voisins munichois sont déjà installés, nous en faisons de même. La soirée est très agréable, surtout pour ces derniers, Bayern 8 - Barcelone 2...
Nous avons parcouru 18km ce jour, 1 267km depuis notre départ.
Une fois la lessive faite et séchée, nous alternons baignade et farniente à l'ombre des oliviers. Nous retournons à Parga dans la soirée et dînons dans un restaurant simple à l'écart du port. Vers 21h00, nous nous mettons en quête d'un grand écran sur lequel nous pourrons suivre notre match. Nous avons le choix, nous retenons un bar au centre du village, à la clientèle locale, équipé d'une dizaine d'écrans... Je commande un ouzo, Isa un jus d'orange frais, la dame nous apporte en accompagnement une assiette de boulettes et de frites accompagnées de crudités et de taziki, ainsi qu'une assiette de fruits en tranches... Nous n'aurions jamais dû manger avant de venir, le tout pour 7,50€.
Lyon bat City 3-1, nous sommes les seuls à avoir le sourire. Cela nous rappelle un peu la finale de la coupe du monde 2018, que nous avions suivie dans un restaurant d'Höfn en Islande. A croire que la France n'est pas très aimée...
La route nous offre encore quelques beaux panoramas et quelques belles criques, puis nous retrouvons la route 21 arrivant d'Igoumenitsa. Au niveau de cette intersection, nous découvrons une large zone marécageuse classée Natura 2000, puis en contrebas, une autre zone humide, l'estuaire du fleuve Acheron.
Nous laissons à nouveau la route principale pour descendre vers la plage d'Ammoudia. Nous nous garons au milieu d'une plantation de bouleaux en retrait de la plage. Plusieurs camping-cars semblent installés ici depuis quelques jours. Le vent s'est levé, et à voir l'inclinaison des arbres, cela est une constante dans cet estuaire. Nous prenons des gyros, puis allons nous baigner avant de décider de poursuivre notre route.
Quelques kilomètres plus loin, nous nous arrêtons le long de la plage de Vraxos devant la taverne Limiona. Deux camping-cars italiens et un grec sont déjà installés en front de mer, nous nous garons à la suite.
Un dernier bain entre les rochers, avant de dîner à la taverne voisine.
Nous avons parcouru 46km ce jour, 1 313km depuis notre départ.
Cette plage s'étend sur deux kilomètres, mais il est interdit d'y camper. Nous apercevons plusieurs véhicules de police, nous continuons jusqu'à atteindre une zone moins fréquentée et déjeunons discrêtement.
Nous reprenons la route et optons pour le tour du golf Ambracique. A cet endroit, la mer Ionnienne s'enfonce d'une cinquantaine de kilomètres à l'intérieur des terres avec des côtes marécageuses, notamment dans sa partie nord.
Notre objectif est de rejoindre Koronisia, un village au milieu de ces marais, que l'on atteint par un cordon lagunaire.
Nous essayons de rester au plus près de la mer et cela nous conduit à emprunter quelques routes et pistes bordées de bambous bien envahissants. Cela frotte un peu mais nous arrivons à Koronisia sans trop de dommages.
Plusieurs bivouacs sont répertoriés sur P4N. Le grand parking près du port est en plein vent et à part les kitesurfeurs, personne ne s'aventure sur la plage. Nous allons prendre une bière à la terrasse du café de la plage, à côté de nous un couple de policiers se détend devant un café frappé. Nous partons ensuite explorer l'autre côté de la presqu'île, nous découvrons une plage très calme et bien agréable.
Nous revenons visiter le village et le port. Une magnifique église domine celui-ci. Elle a été restaurée avec des fonds européens, alors même que de nombreuses routes restent inachevées par manque d'argent... Rien de nouveau.
Tandis que le soleil disparaît, les pêcheurs prennent la mer. Nous tentons notre chance au seul restaurant du village, la dame nous dit de revenir après 21h00. Elle attend certainement le retour des pêcheurs mais ce sera trop tard pour nous ce soir. Nous retournons sur l'autre côté de la presqu'île, nous nous installons pour la nuit le long de la plage. Nous sommes entourés d'étangs, les moustiques attaquent, nous rentrons et fermons vite les moustiquaires.
Nous avons parcouru 97km ce jour, 1 410km depuis notre départ.
Cette ville de 24 000 habitants fût au Moyen Age, la capitale de l'Epire. Elle reste connue aujourd'hui pour sa production d'agrumes, ses églises byzantines, et surtout pour ce qui vaut notre déplacement son pont à quatre arches sur le fleuve Arachthos construit en 1612.
Celui-ci se trouve juste à l'entrée de la ville et nous trouvons à nous garer sans difficulté dans la rue menant à ce dernier. Le pont est très bien mis en valeur, le fleuve parfaitement entretenu, et de part et d'autre, de nombreuses terrasses de bars sont installées à l'ombre des chênes.
Nous poursuivons notre tour du golf Ambracique par la route 5, puis revenons vers Preveza par route 42. Contrairement au nord, ici la côte est montagneuse et couverte de forêt, et la route nous offre de beaux panoramas sur de petites criques.
Nous essayons de rejoindre plusieurs d'entre-elles, cependant le constat est toujours le même, elles sont bondées et il n'y a aucune place de parking. Nous restons donc sur la route 42. De nombreuses possibilités d'arrêt sont présentes le long de cet itinéraire, cependant ce sont à chaque fois des décharges sauvages. Nous gardions bien sûr ce souvenir des routes grecs, mais il nous semble bien que rien ne s'arrange, bien au contraire. Autant les villages sont propres, autant les bords de route sont sâles, débordant de plastiques, d'emballages de toute sorte et de canettes de verre ou d'aluminium. Une autre pollution s'ajoute cette année, les masques et les lingettes... Cela devient insupportable et ne nous donne plus le coeur à apprécier le paysage. Des conteners poubelles sont pourtant présents en nombre, mais soit ils débordent et le vent éparpille les déchets, soit les couvercles de ceux-ci ne sont pas fermés et les gens préfèrent jouer au basket depuis leur voiture plutôt que poser leurs sacs dans la benne. Et ils jouent très mal...
Nous arrivons à Vonitsa. Nous abandonnons l'idée de pique-niquer dans la nature et décidons d'aller déjeuner dans le village, dans une des tavernes le long de la plage. Pour une fois, mon plat n'est pas fameux, des souvlakis de porc semblant provenir tout droit de Lidl. A 1€ la brochette, servie en terrasse les pieds dans l'eau, on ne peut pas s'attendre à mieux.
Plusieurs voyageurs indiquent sur P4N avoir passé une bonne nuit sur le parking du port de plaisance. Celui-ci ne me satisfait pas car je crains que ce soit un lieu de passage nocture. Nous continuons quelques centaines de mètres sur l'étroite route et arrivons dans une belle forêt de grands eucalyptus. Nous décidons de nous y reposer à l'ombre, puis d'y passer la nuit.
Nous avons parcouru 137km ce jour, 1 547km depuis notre départ.
Nous reprenons la direction de Preveza. Arrivés devant le tunnel permettant de franchir l'entrée du golf d'Ambracique, nous décidons finalement de ne pas visiter cette ville et filons directement sur l'Ile de Leucade.
Nous retrouvons la grande plage aux moulins sur laquelle nous avions passé la nuit en 2005. Aujourd'hui, l'accès est interdit et les véhicules doivent stationner le long de la route. Je me souviens qu'à cette époque déjà, trouver un lieu de bivouac était problématique sur l'île et les avis laissés sur Park4Night laissent entrevoir que cela l'est encore plus actuellement, surtout en pleine saison. Nous décidons de quitter Leucade, et de continuer la descente de la côte vers le sud.
Nous prenons la direction de Palairos par une petite route de montagne. Le paysage change radicalement, les hautes montagnes sont maintenant toutes proches. Nous montons encore, traversons un gros village aux veilles maisons de pierre abandonné depuis des décennies, puis redescendons sur la baie de Palairos.
Nous arrivons devant l'immense plage de Kekropia. Quelques camping-cars sont installés le long de celle-ci, nous décidons de les rejoindre.
Nous avons parcouru 70km ce jour, 1 617km depuis notre départ.
Nous restons la journée dans ce petit paradis, alternant baignades et repos à l'ombre. il fait toujours plus de 35°C et c'est bien la recherche de cette dernière qui pose le plus de problème. Nous déplaçons la solette en fonction du soleil, en veillant à ce que le vent n'arrache pas notre installation.
A la mi-journée, nous allons déjeuner à la taverne de l'une des extrémités de la plage, ma mousaka tout comme le plat d'Isa aux légumes du jardin est un régal...
En début de soirée, nous quittons provisoirement notre bel endroit pour aller découvrir la petite ville de Palairos. Sur le port les barques de pêcheurs côtoient les voiliers de voyageurs au long cours, danois, néo-zélandais et allemands... Nous laissons le soleil disparaître derrière l'île de Leucade en sirotant notre cocktail.
Nous avons parcouru 9km ce jour, 1 626km depuis notre départ.