Nous revenons sur la route principale et continuons en direction du port d'Agiokampos. Nous nous éloignons de la côte et traversons de belles forêts de pins. Chaque clairière est couverte de ruches alignées avec soin et la plupart des arbres qui bordent la route, portent des poches en plastique greffées pour récolter la résine.
Nous retrouvons la côte à Asmini. Nous tentons de nous arrêter en bord de mer pour déjeuner. Le vent est assez fort, il ne fait pas particulièrement chaud et le sable gris et grossier de la plage ne nous insite pas à la baignade, nous décidons de poursuivre notre route.
Nous arrivons à Agiokampos. Nous sommes maintenant à l'abri du vent et le temps est bien plus agréable. Nous nous renseignons sur les traversées, deux compagnies se partagent le traffic, le prochain départ est à 13h00.
Nous débarquons à Glyfa quelques minutes plus tard. Nous déjeunons dans une taverne du bord de mer, une nouvelle fois nous sommes les seuls clients...
Nous continuons notre route vers le Pelion en privilégiant toujours les petites routes afin de rester au plus près des eaux du golfe. Nous passons Achilleio, les bivouacs proposés par P4N ne nous satisfont pas et arrivons dans la baie de Nies.
Cette échancrure à l'entrée du golfe Pagasétique est extraordinairement calme, Nous nous installons sous des oliviers au bord de l'eau, à deux pas des ruines d'un monastère.
Nous avons parcouru 110km ce jour, 3 131km depuis notre départ.
Comme toujours, quelques chiens ont aboyé cette nuit. Enfin il parait, car avec mes boules Quies, je n'ai rien entendu... Depuis que je les ai testées, je ne peux plus me passer de ce confort.
Tandis que nous prenons notre petit déjeuner dans ce cadre idyllique, nous faisons la connaissance de Gilles et de son petit chien Ouchka. Avec son épouse Lucette, il ont entrepris un tour du monde en camping-car en septembre 2019, et celui-ci s'est provisoirement arrêté en Georgie... 3vuessurlemondes.wordpress.com. Au déconfinement, ils ont décidé de revenir en Grèce où ils attendent aujourd'hui la réouverture des frontières pour rejoindre la Malaisie depuis le Pirée.
Nous aimerions rester sur ce joli spot, cependant notre batterie est faiblement chargée et l'ombre des oliviers ne permettra pas le bon fonctionnement de notre panneau solaire. Nous décidons de poursuivre notre route en direction du camping Sikia à l'entrée du Pelion.
Nous roulons quelques kilomètres et arrivons à Amaliapoli, un petit village de pêcheurs avec un joli front de mer. Nous nous arrêtons, seul le bruit d'une disqueuse à l'intérieur d'un des bateaux-navettes en cours de restauration trouble le calme absolu du village. Nous nous installons à l'une des terrasses et déjeunons.
Nous approchons de Volos, notre itinéraire traverse maintenant de nombreux champs de coton. La longue plage de Paralia Almirou offre quelques possibilités de bivouac entre bars et tavernes à l'abandon, nous préférons finalement continuer et passer Volos.
Il est un peu tard lorsque nous arrivons au camping Sikia. Nous choisissons d'aller dormir sur la plage de Kala Nera et d'y revenir nous installer demain en milieu de matinée.
Nous avons parcouru 109km ce jour, 3 240km depuis notre départ.
Nuit au bord de l'eau plutôt tranquille. Nous sommes à l'extrémité du village de Kala Nera, juste après une caserne militaire et devant un stockage de bateaux. Quelques pêcheurs vont et viennent, nous rangeons nos affaires et rejoignons le camping.
Nous sommes déjà venus ici en 2017. Les deux soeurs sont toujours au commande de ce très beau camping et c'est l'une d'elles qui nous accueille en français et nous conduit aux différents emplacements avec sa voiturette électrique. Pas de surprise, il y a peu d'occupants, majoritairement allemands, installés dans la partie basse du camping, en bord de mer. Nous choisissons une terrasse à l'ombre des oliviers, avec une vue plongeante sur la plage. La dame nous propose le tarif ACSI, 20€ par nuit avec électricité, alors même que nous n'avons pas renouveler cet abonnement. camping-sikia.gr
Nous avons parcouru 8km ce jour, 3 248km depuis notre départ.
Nous partageons la journée entre lessive, baignade et farniente.
En fin d'après-midi, nous partons visiter le village tout proche de Kato Gatzea. A l'occasion, nous cherchons l'origine de la musique et des chants que nous entendons à intervalles réguliers depuis notre emplacement. La réponse nous est donnée en arrivant près de l'église ; en cette période Covid, les messes sont diffusées par hauts-parleurs et les fidèles sont invités à rester dans la rue...
Ce matin nous quittons le camping comme convenu pour allez visiter le sud du Pelion. Nous faisons quelques courses à Kala Nera, puis suivons la route 34 en direction d'Argalasti. Nous quittons cette route bien avant cette dernière, pour rejoindre Lefokastro et un spot P4N sur petite plage. La route que nous prenons mène à Afissos par la côte, elle est très, très étroite, quasiment à voie unique, mais pas à sens unique. Le GPS m'y avait déjà emmené en 2017, nous n'avions pas la celulle et j'avais eu la chance qu'une voiture soit devant moi pour m'ouvrir le passage...
La petite plage Aiya Thymia est au rendez-vous, nous nous installons discrètement à l'une des extrémités. A leur habitude, quelques riverains viennent se baigner et prendre le soleil. En passant devant nous, ils nous font un petit signe ou échangent quelques mots. L'endroit est vraiment accueillant et tranquille.
Nous avons parcouru 23km ce jour, 3 271km depuis notre départ.
Des sangliers sont venus nous rendre visite une fois la nuit tombée. Pas facile de les surprendre, mais nous avons vu trois marcassins et entendu des grognements qui devaient être ceux de la mère...
Nous quittons la petite plage et revenons sur la route 34, puis nous nous arrêtons à Argalasti, le gros bourg du sud Pelion, pour faire le ravitaillement dans un supermarché.
Nous passons ensuite Milina. Comme il y a trois ans, l'endroit est toujours aussi charmant mais sans intérêt pour nous, puisque cette petite station a décidé de maintenir l'interdiction du stationnement aux camping-cars. Un peu plus loin, nous arrivons à la hauteur de la petite crique où nous étions descendu en 2017.
Isa veut que nous y retournions, cependant je me souviens que, même si l'endroit était paradisiaque, il y avait beaucoup trop de campeurs à mon goût... Elle insiste, je fais demi-tour et nous descendons.
La piste est défoncée et les branches des oliviers sont bien basses. Quatre vans sont installés, bien espacés, deux allemands, un autrichien et un hollandais. Une place peut également nous accueillir, isa a eu raison d'insister.
Nous avons parcouru 32km ce jour, 3303km depuis notre départ.
Nous en profitons pleinement pour nous baigner, d'autant que les prévisions météo ne sont pas très bonnes. Nous avons perdu dix degrés depuis notre arrivée en Grèce et il semble que nous allions encore en perdre dix dans les jours à venir.
Une tempête est même annoncée pour la nuit de vendredi à samedi, nous allons devoir accélérer notre découverte du Pelion...
Deux routes permettent d'accéder à ce petit port, la première par le village de Trikeri et une seconde plus directe, en corniche le long de la côte sud du Pelion. A noter qu'il est impossible avec nos véhicules de traverser Agia Kyriaki. L'île d'Eubée est face à nous tandis que le ferry de Volos quitte le golfe Pagasétique pour rejoindre les îles Sporades. Nous avions espéré bénéficier d'une semaine de beau temps pour visiter celles-ci, mais il faut bien admettre qu'il est maintenant trop tard dans la saison...
Nous laissons notre véhicule sur le parking devant la petite plage à l'entrée du village. L'endroit n'a pas changé depuis notre dernier passage et il est toujours possible aux camping-cars de passer la nuit ici. Un allemand et un grec y sont d'ailleurs installés.
Nous marchons jusqu'au chantier naval à l'autre bout du village, puis revenons déjeuner sur le port.
Comme annoncé, les nuages commencent à prendre le dessus sur le bleu du ciel. En revenant vers notre voiture, nous croisons le marchand ambulant. Son isuzu dmax nous rappelle quelquechose...
Il devrait pleuvoir en cours de nuit, aussi nous préférons aller nous installer sur le parking moins exposé au vent, accessible par la route de Trikeri. Nous revenons sur nos pas, basculons sur l'autre versant et montons au village puis redescendons vers le port.
Nous venons de faire un détour de 14km pour nous retrouver à quelques centaines de mètres de notre point de départ... Nous nous garons en bas du parking et posons notre double toile.
Nous avons parcouru 37km ce jour, 3 340km depuis notre départ.
Il fait gris et il pleut, l'image emblématique du Pelion, les quelques maisons de Tzastene à l'extrémité d'une pointe, est dans la brume. Nous roulons en direction du camping Sikia où nous avons décidé de retourner pour nous abriter durant cette tempête.
Nous choisissons un emplacement en retrait de la plage, juste en dessous des constructions. Nous reposons notre double toile et croisons les doigts en attendant la tempête.
Nous avons parcouru 63km ce jour, 3 403km depuis notre départ.