La Gomera

lundi 1er mars 2021 (suite) - J47 

Je n'ai pas été malade. Il faut dire que la mer était calme et que j'avais pris des médicaments contre le mal de mer avant de partir, si bien que lorsque nous débarquons à Santa Cruz de Tenerife, je suis complètement assommé... 

C'est depuis ce port qu'est prévu notre retour pour Cadiz, mais dans l'immédiat nous souhaitons visiter l'île de La Gomera et celle de La Palma avant de revenir à Tenerife. L'embarquement pour cette première se fait dans un port plus au sud, à Los Cristianos. Nous aurions pu rejoindre directement celle-ci depuis Gran Canaria, mais cette option s'avérait plus économique. L'ordre de nos traversées sera donc le suivant : Los Cristianos-La Gomera, La Gomera-La Palma et enfin La Palma-Los Cristianos.   

Nous quittons le port et trouvons un endroit au calme pour nous arrêter le temps que je retrouve mes esprits. Une preuve de mon état, c'est Isa qui me rappelle cet épisode, que j'avais totalement oublié, au moment d'écrire ce récit... 

Nous prenons l'autoroute en direction de Los Cristianos. Nous faisons quelques courses au Lidl de San Miguel de Abona. Ceci étant fait, nous nous mettons à la recherche d'un lieu de bivouac en bord de mer, dans les environs de Costa del Silencio. Nous faisons plusieurs spots indiqués sur P4N sans trouver notre bonheur, ce sont soit des parkings aux pieds d'immeubles d'habitation, soit des emplacements qui n'existent plus...

Nous reprenons l'autoroute et arrivons à Los Cristianos. Il fait nuit, nous nous posons avenue Juan Carlos, sur un parking en épis occupé par des dizaines de camping-cars et fourgons.

Nous avons parcouru 137km ce jour, 4 797km depuis notre départ.

mardi 2 mars 2021 - J48 

Nous sommes installés au bord d'une large avenue bordée d'appartements de vacances. En cette période, le quartier est très très calme...

Nous partons au port pour nous renseigner sur la traversée pour La Gomera. Elle nous coûte 82,64 euros et le ferry part à 13h30. Je questionne l'employée à propos du changement de notre date de retour, celle-ci me dit ne pas avoir la possibilité de la modifier car nous avons un billet Trasmediterranea et non Armas, et cela même si les deux compagnies appartiennent au même groupe... L'employé de Gran Canaria aurait dû me le dire, je serais allé au port à Tenerife, maintenant je n'ai plus qu'à téléphoner. Je contacte immédiatement Transmediterranea, par chance je retrouve Raul, l'employé qui m'a vendu les billets en janvier. La modification est instantanée et gratuite, nous partirons le 10 avril au lieu du 20 mars.

Après avoir tourné en vain pour essayer de nous garer, nous décidons de sortir de la ville pour déjeuner avant de prendre le bateau. Cette courte expérience de Tenerife n'est guère encourageante, l'île est très urbanisée et la pratique du camping-car semble être compliquée. Du moins sur cette partie de côte, mais nous en saurons plus à notre retour...

La Gomera est la deuxième plus petite île de l'archipel, par sa dimension et son nombre d'habitants. Son point culminant est l'Alto de Garajonay à 1 487m d'altitude. Elle est de forme presque circulaire, d'une trentaine de kilomètres pour son plus grand diamètre. Elle compte 23 000 habitants.

Le bateau est vide et la traversée de 2h30 très calme. L'approche du port de San Sebastian est très belle, une fois passé l'immense jetée, nous découvrons une petite ville colorée construite à flanc de colline au-dessus de son port.

Fidèle à sa bonne habitude, Isa va chercher l'excellente carte routière de l'île à l'agence de location de voiture CICAR. Nous faisons un petit tour de San Sebastian, puis rejoignons pour la nuit la Playa Avalo, une petite plage sauvage au nord de la ville.

Nous avons parcouru 46km ce jour, 4 843km depuis notre départ.


mercredi 3 mars 2021 - J49

L'application Park-4-Night n'a pas que du bon... Nous étions en compagnie de trois vans très discrets, lorsque vers 23h00, cinq voitures de locations ont déboulé sur la plage. Une quinzaine de jeunes français en sont sortis, claquant des dizaines de portières, parlant et riant sans aucune retenue, et ce durant une bonne partie de la nuit... Bien sûr, tous ces sympathiques jeunes gens dorment encore ce matin...

Nous quittons playa Avalo et revenons a San Sebastian. Alors que cette petite plage était située à l'extrémité d'un projet immobilier à l'abandon, un autre programme beaucoup plus gros est en cours de construction un peu plus loin... 

Nous prenons la direction de Hermigua par la route GM-1. La route prend rapidement de l'altitude et nous offre de magnifiques panoramas sur une succession de barrancos.

Après avoir traversé des montagnes et franchi un tunnel, la GM-1 redescend vers l'océan. Le ciel bleu a disparu et c'est dans le brouillard que nous découvrons les premières maisons de Hermigua. Ce village, bâti en étage et très étendu, compte 2000 habitants. Il occupe les deux versants de la vallée, les flancs sont occupés par des maisons blanches entourées de cultures en terrasse, tandis que le fond est réservé aux bananeraies. 

Nous nous arrêtons en haut du village pour aller voir le Convento de San Pedro, puis descendons encore jusqu'au centre et l'église. A cette altitude, nous retrouvons le soleil et il fait même chaud. Nous prenons le temps d'un café en terrasse puis continuons vers Agulo, la localité suivante sur la côte.
La route rejoint le bord de mer et nous avons maintenant une vue plongeante sur la longue plage Santa Catalina. Les versants, striés de murets et de terrasses en gradin où poussent çà et là quelques palmiers, sont de plus en plus raides et tombent littéralement dans la mer. Nous conservons ce décor sur quelques kilomètres et arrivons à Agulo.

Ce village est un peu plus petit et moins étendu que Hermigua. Il se compose également de pluieurs hameaux, dispersés sur un plateau au-dessus de l'océan. On retrouve ici aussi quelques bananeraies ainsi que de nombreuses terrasses de cultures, le plus souvent en friche. Les ruelles sont agréables, bordées de maisons canariennes bien entretenues, seule l'église dénote avec une toiture en dôme qui me la fait prendre pour une structure démontable en arrivant par la route par le dessus.

Nous déjeunons sur le petit parking à l'entrée du village, puis décidons de quitter la côte pour rejoindre le Centro de Visitantes de Juego de Bolas afin de nous renseigner sur les randonnées à faire dans le Parque Nacional de Garajonay, le coeur de l'île de La Gomera.

Le centre est ouvert malgré la covid, mais aucun plan papier n'est disponible, il faut les télécharger sur le site du parc. La guide nous propose de visionner une vidéo de présentation en français, seuls dans la salle de projection. Nous la remercions, elle semble très fière de cet espace naturel sur son île. C'est vrai que de renconter des forêts humides à cet endroit du globe est inattendu, cependant nous connaissons le brouillard et la mousse sur les arbres dans nos régions et nous ne sommes pas spécialement enthousiasmés à l'idée d'enfiler des habits de pluie pour aller passer la journée en forêt par 9°c...  Avant de partir, nous visitons le jardin botanique présentant les différentes espèces du parc. Nous retrouvons des plantes que nous avons déjà croisées comme les vipérines bleues ou les pissenlits arborescents. Quant à la belle protea, elle semble être beaucoup plus rare...

A 4km en dessous du centre se trouve le mirador de Abrante, pour lequel j'ai lu, notamment dans le GDR, que la route d'accès était particulièrement étroite. il est un peu tard pour y aller à pied, nous attendons un peu, quelques voitures en reviennent, nous  décidons d'y aller en voiture.

La route s'avère effectivement raide et essentiellement à voie unique. Les croisements sont néanmoins possible à plusieurs endroits. Pour nous le plus problématique est le stationnement car la dernière partie est coupée suite à des éboulements et nous devons laisser notre véhicule en bord de route et terminer le dernier kilomètre à pied.

Le mirador est fermé. Nous devons nous contenter de regarder de loin sa terrasse vitrée posée 620m au dessus du vide. Nous admirons le panorama sur la côte et Agulo depuis le bord arrondi de la falaise. C'est vertigineux...

Nous revenons au centre de visiteurs Juego de Bolas, puis au lieu de redescendre à Las Rosas par la route par laquelle nous sommes montés, nous continuons en direction du parc et de Laguna Grande. Nous entrons dans cette fameuse forêt humide, la route se fait plus étroite, la température extérieure baisse à mesure que nous progressons, nous sommes à 1300m, il ne fait plus que 10°C...

Nous arrivons à l'intersection avec la GM-2. Nous faisons un rapide crochet par le Centro Recreativo de Laguna Grande, une clairière aménagée en espace de pique-nique noyée dans la brume, puis reprenons la route pour descendre à Vallehermoso.

Le soleil refait son apparition vers 800m, puis la température remonte à mesure que nous descendons. Nous passons Vallehermoso et continuons jusqu'au bord de mer. Nous nous installons pour la nuit sur le parking du Parque Maritimo, un complexe de piscines d'eau de mer, fermé actuellement. C'est très agréable, nous avons retrouvé la douceur, il fait 19°c.

Nous avons parcouru 75km ce jour, 4 918km depuis notre départ.


jeudi 4 mars 2021 - J50

Notre crochet d'hier pour aller voir le centre de visiteurs du Parc de Garajonay nous a privé de la dizaine de kilomètres de route cotière entre Vallehermoso et Las Rosas. Celle-ci ayant l'air fort jolie, nous décidons de faire ce petit aller et retour pour profiter de ces paysages.

La route GM-2 contourne l'énorme Roque Cano puis nous offre un très beau belvédère sur Vallehermoso. Sur celui-ci, une phrase, AMO LA LIBERTAD (j'aime la liberté en lettre majuscule), a été apposée par la municipalité pour rendre hommage à un poète natif du village, Pedro Garcia Cabrera, qui se définissait comme le poète de la Liberté...
La route contourne plusieurs barrancos aux versants couverts de terrasses cultivées, atteint un col puis redescend sur Las Rosas. Il fait très beau, nous apercevons très clairement l'île de Tenerife et l'imposante silhouette du Teide, le point culminant d'Espagne avec ses 3 715m. 

De retour à Vallehermoso, nous nous mettons en quête d'un endroit pour déjeuner. Isa a justement repéré une aire de pique-nique indiquée sur P4N. Nous prenons la direction de celle-ci. La route grimpe, il est trop tard pour faire demi-tour, nous remontons toute la vallée étroite et escarpée en suivant cette rue à voie unique empruntée par les nombreux riverains...

Nous découvrons cette magnifique aire en contrebas de quelques maisons et au bord d'un grand réservoir. Nous sommes proches des habitations cependant l'environnement montagneux, couvert de jardins en terrasse et d'innombrables palmiers est extraordinaire.  

Nous redescendons au coeur du village après cette agréable pause. Nous faisons un rapide tour du village et quelques courses puis poursuivons notre découverte de l'île en prenant la direction d'Alojera.

Nous passons une nouvelle fois de 0 à 1000m, puis replongeons immédiatement vers l'océan par une très belle route de montagne. Nous passons le village d'Alojera et poursuivons notre descente jusqu'à la plage. Le pourcentage de ce dernier tronçon est incroyable...  

Le stationnement est exagérément pentu et le site est venteux, nous remontons la rampe et  partons vers le Centre d'Interprétation du miel de palme au centre du village où quelques voyageurs indiquent avoir passé la nuit.

Celui-ci est encore ouvert. L'entrée est gratuite, une petite exposition et un film présentent la récolte de la sève des palmiers, le guarapo, et la confection du miel. Ce sont des palmiers phoenix canariensis et La Gomera en compte plus que toutes les autres îles de l'archipel. Le nombre d'exploitants s'est multiplié ces dernières années à Alojera et ceux-ci doivent maintenant se déplacer dans toute l'île pour assurer leur récolte. Nous achetons un peu de miel et une liqueur, du gameron, et demandons l'autorisation à la dame du musée de passer la nuit sur son petit parking.

Nous avons parcouru 55km ce jour, 4 973km depuis notre départ.


vendredi 5 mars 2021 - J51

Nous étions bien abrités du vent cette nuit contre la maison et par notre fenêtre de toit, ce matin, nous voyons la mer entre les palmiers... Les chiens et les coqs nous ont réveillés un peu tôt, mais notre petit déjeuner est bien agréable.

Nous remontons la route de l'aller, nous apercevons déjà la brume sur les sommets. Nous faisons une halte à mi-chemin, près d'un cimetière. Un palmier a été taillé et l'échelle est restée sur l'arbre... Quel travail périlleux, d'autant que tous les palmiers sont très loin d'être aussi accessibles que celui-ci!  

Nous poursuivons notre remontée et entrons dans le parc de Garajonay. Nous retrouvons le brouillard et la pluie. Nous sommes de retour sur la route GM-2, passons de nouveau devant le Centro Recreativo de Laguna Grande où l'atmosphère est toujours aussi humide et fraîche... Nous longeons la crête en restant à une altitude proche de 1200m et passons les différents points de vue sans même nous arrêter. Nous arrivons à une intersection, nous bifurquons en direction de Playa Santiago. 

Comme les jours précédents, nous retrouvons le soleil dès que nous sommes redescendus en-dessous de 800m. Le ciel est maintenant franchement dégagé, nous apercevons même le Teide sur Tenerife sur l'autre côté de l'île.

Nous passons Imada et  le gros boug de Alajero,à ne pas confondre, et nous avons bien du mal, avec Alojera où nous avons dormi la veille... Nous continuons notre descente vers l'océan, nous contournons maintenant la piste du seul aéroport de l'île, construit en remblai entre deux barrancos. 

Nous arrivons à Playa de Santiago. La petite station balnéaire n'est pas bien grande et nous tombons immédiatement sous le charme de son atmosphère paisible.   

Nous nous installons sur le grand parking en terre derrière l'unique rangée de maisons du front de mer et allons déjeuner sur la terrasse de la pizzéria Don Tomate. La mer est  calme et la température est douce, quel changement avec le parc de Garajonay que nous venons de quitter !

Nous avons parcouru 61km ce jour, 5 034km depuis notre départ.


samedi 6 mars 2021 - J52

La nuit fut très calme. Nous prenons notre petit déjeuner puis allons gouter l'océan. Ce premier bain à La Gomera est bien agréable, l'eau est limpide et les petits galets gris chauffent vite au soleil. 

Chose encore plus agréable, les quatre douches de la plage fonctionnent et pour être honnêtes, comme à la maison, nous apprécions encore plus la douche que le bain... Nous passons la journée en redoutant un peu l'animation pour cette soirée de fin de semaine. Plus de peur que de mal, tous les bruits cessent vers 22h00.


Dimanche 7 mars 2021 - J53

La Gomera est un île volcanique aride, cependant les alizés apportent des brumes à longueur d'année qui se bloquent sur son sommet, et permettent le développement d'une forêt humide, la laurisilva, à partir de 800m d'altitude. Par ailleurs, l'île a une forme conique dont le point culminant, le Alto de Garrajonay, se situe sensiblement au centre. De profonds ravins partent de celui-ci en direction de la mer, si bien qu'il est impossible de faire le tour de l'île en suivant la côte et il est nécessaire de remonter 1000m lorsque l'on souhaite changer de vallée...

Il est donc bien difficile de connaître la météo dans le Parc de Garajonay avant d'entreprendre une randonnée. La météo peut être splendide sur la côte et très mauvaise 30km plus haut... C'est la situation que nous connaissons actuellement et nous n'avons guère envie de quitter les 23°c du bord de mer, enlever nos maillots pour mettre nos tenues hivernales.     

Néanmoins, nous devons faire nos pleins et vidange, nous décidons de retourner à San Sebastian où se trouve l'unique aire de service de l'île. Pour ce faire, nous rejoignons la GM-2 en basculant sur l'autre versant de la vallée, en suivant la crête entre deux barrancos couverts de cultures en terrasse et de palmiers. Pas de changement par rapport aux jours précédents, le Parque de Garajonay est dans un épais brouillard et nous ne voyons rien des différents points de vue.

Nous récupérons le soleil à San Sebastian, mais avec un peu de vent. L'aire de service est bien au rendez-vous sur un parking payant sur le port. Le plein d'eau et la vidange nous coûtent 3 euros. L'installation est très fonctionnelle et très bien entretenue par le gardien du parking. Nous échangeons un peu avec lui, il connait la France et nous parle, lui-aussi, de nos si chéres autoroutes... Nous faisons quelques courses puis partons en direction de Valle Gran Rey, la dernière localité de la côte que nous n'avons pas encore visitée.

Nous traversons une nouvelle fois les forêts humides. Sur chaque petit parking de la route, nous croisons toujours quelques randonneurs courageux équipés de bonnets et de capes... Après une vingtaine de kilomètres de crête, nous basculons enfin dans le barranco de Valle Gran Rey. 

La route en lacets est splendide, large mais extrêmement pentue. Contrairement aux fois précédentes, ce n'est pas le soleil qui nous attend dans la descente, mais un temps assez maussade ponctué de quelques gouttes de pluie. C'est bien dommage car la vallée est magnifique, bordée d'imposantes falaises. Au fond de celle-ci, les hameaux se succèdent au milieu des innombrables terrasses cultivées parcourues par de très raides et interminables escaliers de pierre.

Nous découvrons enfin Valle Gran Rey, la plus grande station balnéaire de l'île. Le site naturel est exceptionnel fait de peitite plages noires posées au pied d'impressionnantes falaises tombant à pic dans la mer. Du reste l'une de ces plages, la Playa del Ingles, est interdite au public depuis qu'un énorme pan de montagne s'est écroulé sur les camping-cars garés en bord de mer le 14 novembre dernier. Dangereux les spots Park 4 night! Pas de blessés mais un bon nettoyage a sans doute été nécessaire sur quelques panneaux solaires... 

Nous faisons plusieurs tours de la station sans trouver d'endroit agréable. De plus, contrairement à Playa Santiago, nous de croisons pas de Canariens, seulement des touristes d'outre-Rhin en hôtel ou en location et des hippies desoeuvrés et solitaires... Bref, nous ne sommes pas conquis, nous ne souhaitons pas dormir ici, malgré la distance nous décidons de retourner à Playa Santiago.

Nous avons parcouru 144km ce jour, 5 178km depuis notre départ.


lundi 8 mars 2021 - J54

Le temps est toujours aussi agréable à Playa Santiago contrairement au reste de l'île. Nous avons tout le nécessaire sur place, notamment une boulangerie, une jolie plage et des douches, cependant, nous aimerions bien profiter des sentiers de randonnée du parc de Garajonay. Hélas, ce ne sera pas encore pour aujourd'hui, les nuages sont toujours accrochés sur les sommets...

Pour changer un peu de décor, nous décidons en fin d'après midi de rejoindre un spot P4N près de Alajero. Celui-ci se situe en bas du village, au pied d'une colline au sommet de laquelle une petite chapelle a été dressée, l'Ermita de San Isidro.

Notre GPS ne nous aide pas beaucoup et nous suivons plusieurs fausses pistes avant d'aboutir au petit parking. Une fois de plus, nous devrons gravir une pente bien raide lorsque viendra le moment du départ... L'environement est magnifique et tout comme le panorama sur la côte depuis la chapelle. 

Nous avons parcouru 15km ce jour, 5 193km depuis notre départ.


mardi 9 mars 2021 - J55

Nous sommes à 800m d'altitude et la fraîcheur s'est faite sentir dès le coucher du soleil. Vers 3h00 du matin, le vent s'est levé et les fortes rafales nous ont contraints à quitter les lieux et à retourner à Playa de Santiago pour terminer notre nuit...

En altitude les conditions météo n'ont guère évolué. Un français rencontré à la Maison du Miel nous a conseillé un restaurant dans un village de montagne, à Las Hayas. Celui-ci aurait pu être un but de randonnée, mais avec ce temps humide, nous renonçons à cette marche et décidons d'y aller en voiture.

Le restaurant en question est la Casa Efigenia la Montana. Cet établissement, qui fait également pension, perdu dans un petit hameau de montagne de la Gomera, est tenu depuis 60 ans par cette dame, Efigenia.  Elle y sert des plats végétariens, confectionnés à partir des produits de son jardin, sur de grandes tables en bois. La décoration vient tout droit des années cinquante, mais Efigenia n'oublie pas cependant d'être présente sur les réseaux sociaux et tient à jour un site internet en quatre langues. Une adresse qui colle finalement très bien aux tendances actuelles...

Le repas est bon et copieux. Nous avons cependant eu une frayeur lorsque le serveur nous a apporté, en plus de notre menu complet, une tortilla pour deux personnes. C'était heureusement une erreur de table...  

Nous repassons par le parc de Garajonay, la brume semble vouloir se lever. Nous retournons sur le petit parking de la veille, près la chapelle en dessous d'Alajero.

Nous avons parcouru 97km ce jour, 5 290km depuis notre départ.


mercredi 10 mars 2021 - J56

Pas de vent cette fois et nous passons une nuit agréable mais plutôt fraîche qui nécessite de mettre en route le chauffage au réveil.  

Nous nous sommes enfin décidés à ressortir nos anoraks et bonnets car si nous voulons visiter ce parc avant de partir il est à craindre que nous n'ayons pas d'autre choix. 

Nous remontons sur la GM-2, et partons pour une petite randonnée nous conduisant à l'Alto de Garajonay, le point culminant de l'île à 1 487m.

Le brouillard est moins dense que les jours précédents et nous guettons la moindre trouée. En vain, le ciel reste bien bouché et il ne fait pas plus de 10°c.

Nous redescendons à Playa Santiago pour passer notre dernière nuit à la Gomera. Nous passons devant le mirador de Los Roques, le panorama emblématique de l'île se découvre un peu, pas sûr que l'on ait mieux d'ici notre départ... 

Nous avons parcouru 61km ce jour, 5 351km depuis notre départ.


jeudi 11 mars 2021 - J57

Nous sommes un peu triste de quitter une dernière fois ce si bel endroit, d'autant que ce matin nous avons un soleil radieux. Un dernier bain et nous retournons en altitude.

Nous revenons au mirador de Los Roques et à celui de Tajaqué, cette fois le ciel est presque totalement dégagé et nous apercevons le Teide sur Tenerife. Nous basculons sur l'autre versant de l'île par une route étroite plongeant sur Hermiga. Nous nous arrêtons au premier point de vue, le temps de rejoindre celui-ci la brume a déjà enveloppé les rochers...

Nous retrouvons Hermiga sous le soleil. Il nous reste un endroit que nous n'avons pas visité par ici, une petite plage coincée entre des montagnes abruptes, la Playa de la Caleta. A vrai dire, personnellement je ne suis pas bien chaud pour reprendre une nouvelle route à voie unique, raide, sinueuse et vertigineuse, rien que pour aller voir une plage en sachant que nous ne pourrons pas nous baigner. Mais Isa semble y tenir... 

La route est à la hauteur de mes craintes, sans plus. Nous nous installons pour déjeuner sur une petite plateforme au dessus des vagues, au milieu des poules et des chats. Malgré le fait que la mer soit assez agitée, notre emplacement est plutôt bien abrité. 

Nous restons là une partie de l'après midi, puis rejoignons le port de San Sebastian. Nous achetons nos billets pour La Palma, 95 euros, et allons nous installer sur la plage la Cueva en attendant le ferry. Juste avant de monter sur le bateau, nous retournons sur l'aire de service du port. 20h30,  le Volcan de Taburiente quitte le port de la Gomera.