Le quartier est en plein travaux, autour de cet ensemble de tours en verre fumé noir, d'autres immeubles sont en construction ou en rénovation, pour rendre cohérent ce choix de bannir le blanc et les couleurs.
L'accès aux sphères est libre, mais nous ne pouvons visiter que le rez-de-chaussée où se tient une petite exposition sur le monde végétal.
Les aménagements extérieurs sont très soignés. Contrairement aux habitudes américaines, nous ne voyons ici ni enseigne, ni logo Amazon. Un quartier très sobre et très chic.
La deuxième raison qui nous a amené à Seattle est la présence du Museum of Pop Culture dessiné par le célèbre architecte Frank Gerhy. Nous suivons la Denny way avec comme point de repère la Space Needle, la tour d'observation de 184 m construite pour l'exposition universelle de 1962. Nous passons devant une enseigne lumineuse tournante d'un carwash, typique des années cinquante, je trouve qu'elle a sa place dans ce nouveau décor mais je crains qu'elle ne disparaisse bien vite...
Nous bifurquons sur la 4th Ave, nous apercevons soudain que nous sommes surplombés par les rails en béton des deux voies du monorail datant lui aussi de l'exposition universelle.
Nous arrivons au pied de la Space Needle, nous apercevons les formes et les couleurs du bâtiment que nous recherchons...
Ce musée a été inauguré en 2004. Selon l'architecte, le choix des teintes de façade a été inspiré par la chanson Purple Haze de Jimi Hendrix natif de Seattle pour le pourpre,
le bleu d'une guitare Fender Stratocaster, le doré d'une Gibson et le rouge d'une voiture de rockstar... Autre cusiosité de ce bâtiment, il à été construit au-dessus du monorail et les navettes le traversent de part en part toutes les dix minutes.
Une statue en bronze se tient devant l'entrée, il s'agit de Chris Cornell, le leader du groupe Soungarden, natif également de Seattle et disparu en 2017.
Ce musée qui initialement était consacré à la musique rock, ne faisait pas recette, aussi ses gestionnaires ont décidé d'intégrer une partie réservée à la science fiction. L'entrée est à $30, les avis des visiteurs plutôt mitigés, nous continuons notre route.
Nous nous arrêtons pour la nuit à Puyallup, sur le parking du Walmart.
Nous avons parcouru 129km ce jour, 15 754km depuis notre arrivée à Halifax.
Il fait encore bien gris ce matin. Nous souhaitions partir pour Yellowstone, mais les prévisions météo pour le parc sont très mauvaises : neige pour vendredi, samedi et dimanche, puis gel jusqu'à -10°C la semaine suivante... Nous ne sommes pas pressés, nous avons déjà visité la plupart des parcs nationaux de l'ouest hormis celui-ci, nous pouvons attendre des jours meilleurs.
En attendant, nous décidons de partir pour le parc national du mont Rainier.
Le mont Rainier est un stratovolcan de la chaîne des Cascades qui culmine à 4 392m. Sa dernière éruption remonte à 1894. Sa proximité avec la grande zone urbaine de Seattle en fait une menace très surveillée.
Nous arrivons par la route 165, l'entrée nord-ouest du parc, Carbon River Entrance, après avoir traversé les villages de Wilkeson et Carbonado.
Nous nous arrêtons au bureau des rangers, l'entrée que nous avons choisie n'est pas la plus intéressante. L'entrée principale est à Paradise par la route 706, soit à 140km d'ici... Le ranger nous montre les webcams sur son écran, ici comme là-bas c'est purée de pois et rien de mieux pour demain...
Nous revenons à Puyallup et déjeunons sur le parking d'une zone commerciale, pas trop loin d'un Mac Do pour profiter du wifi, puis nous continuons notre route vers le sud en direction de Portland et de l'Oregon.
Je m'arrête pour faire le plein de gasoil. Je vais à la caisse pour prépayer comme c'est la règle dans l'état de Washington, et au moment de revenir, en regardannt vers notre véhicule, c'est le choc : nous avons un trou dans la capucine, la vitre de la fenêtre, qui nous posait déjà un soucis d'infiltration, a disparu...
Nous n'avons pas fermé cette fenêtre avant de nous remettre en route et elle s'est envolée. Vingt ans de camping-car pour en arriver là. Depuis le début du voyage, la casse d'une de ces fenêtres est ma hantise...
Je suis fou de rage.
Nous revenons sur nos pas, puis refaisons en vain le trajet en scruptant les talus de l'autoroute. Il va pleuvoir cette nuit, il faut régler ce problème sans délai. Nous rejoignons un Home Depot, les grands magasins de bricolage semblables aux Brico Dépot que nous connaissons en France, j'y achète une plaque de plexiglace et une scie. Nous voilà partis pour deux heures de bricolage sur le parking de la grande surface.
21h00, nous en avons terminé. Nous rejoignons pour la nuit le parking du Walmart voisin, c'est le même que la veille...
Nous avons parcouru ce jour 211km, 15 965km depuis notre arrivée à Halifax.
Le ciel est presque bleu ce matin. Nous reprenons l'I5 pour Portland. Nous roulons une bonne demi-heure puis apercevons l'indication Mount St Helens National Volcanic Monument. Nous suivons cette direction, quittons l'I5 pour la route 505.
Le mont St Helens est le même type de volcan que le mont Rainier, il culmine à 2 549m. Sa dernière éruption date de 2008, mais la plus meurtrière date du 18 mai 1980 et fit 57 morts. Un versant entier du volcan disparut au cours de celle-ci et sa forme pointue fut remplacée par un cratère en fer à cheval. Son altitude passa de 2 950m à 2 549m.
Plus de 500km2 furent détruits. Tous les sapins que nous voyons ont été replantés et les dates de plantation sont indiquées le long de la route 1983, 1986...
Nous montons jusqu'à l'observatoire Johnston Ridge, puis faisons une halte dans la descente au Coldwater Lake.
Nous revenons sur l'I5 et arrivons enfin à Portland. Nous rejoignons un parking de ville répertorié sur notre application.
Nous avons parcouru 432km ce jour, 16 397km depuis notre arrivée à Halifax.